Pas de doute, le "plus grand festival du monde" mérite une nouvelle fois son surnom vu l'affiche somptueuse qu'il propose. Le line-up complet est à découvrir ici.
vendredi 31 mars 2017
jeudi 30 mars 2017
La pépite du jour: George Harrison - "Ballad of sir Frankie Crisp (Let it roll)"
Sur son premier "vrai" album, l'extraordinaire (si on excepte la fin qui se perd en jams pas un peu longuettes au bout d'un moment) All Things Must Pass, George Harrison a claqué un nombre assez incroyables de tueries. Les plus connues sont bien évidemment "My sweet lord", "Wah-wah", "Isn't it a pity" et "What is life", mais cette "Ballad of sir Frankie Crisp (Let it roll)" mérite largement le détour. Un morceau vaporeux, évanescent, mais qui évite de sombrer dans la mièvrerie hippie qui traverse parfois les compositions de Harrison.
A noter dans le Rock&Folk de ce mois une rétrospective de l'inégale discographie de "Beatle George" fort complète.
Paroles & musique: George Harrison.
Production: Phil Spector & George Harrison.
mercredi 29 mars 2017
Paléo festival: demandez le programme
Après les Nuits de Fourvière, c'est le Paléo Festival qui vient de dévoiler son affiche. Tout le programme peut être consulté ici et les billets sont mis en vente le 5 avril prochain.
mardi 28 mars 2017
La pépite du jour: Dire Straits - "Sultans of swing" ("Alchemy live" version)
Parfois, un groupe tutoie les cimes le temps d'un concert - voire d'une tournée - et, coup de bol, des caméras et des micros enregistrent le tout. C'est ce qui est arrivé en 1983 à Dire Straits. Capté lors des concerts des 22 et 23 juillet 1983 donnés à l'Hammersmith Odeon de Londres, qui étaient les deux derniers concerts de la tournée mondiale du groupe, l'album et le DVD Alchemy Live nous proposent un groupe au sommet de sa forme et sans doute à son apogée artistique. Avant de devenir (trop) énormes et, pour certains, trop FM, le quintet emmené par Mark Knopfler dynamite totalement son répertoire à coût de versions rallongées et d'improvisations musicales brillantes. Sommet du sommet, la version de "Sultans of swing" proposée ici. C'est bien simple, on redécouvre ce morceau pourtant ultra rebattu, mais joué ici à fond les manettes par un groupe soudé comme jamais. Et même s'il est souvent critiqué pour son jeu ultra puissant et totalement en rupture avec celui de son prédécesseur, Pick Withers, qui venait du jazz, je dois avouer avoir un énorme coup de coeur pour le batteur Terry Williams. Un peu bûcheron parfois, certes, mais quelle patate!
Paroles & musique: Mark Knopfler.
lundi 27 mars 2017
La pépite du jour: Bruce Springsteen & The E Street Band: "Lost in the flood" (live 2012)
L'un des plus grands (dans tous les sens du terme) titres du Boss, ici dans une version live datant de 2012. On peut s'amuser à trouver plein d'influences sur ce titre (Dylan bien sûr, mais il y a aussi du Supertramp dans la mélodie du piano), mais c'est surtout avant tout du Springsteen à 101 %. Et ça fait beaucoup de bien aux oreilles!
Paroles & musique: Bruce Springsteen.
dimanche 26 mars 2017
La pépite du jour: Metallica - "Welcome home (sanitarium)" (Live Copenhague 2017)
On a pas mal parlé de Metallica ces derniers jours avec la mise en vente des billets pour les concerts français de l'automne prochain. La vidéo captée lors d'un concert en début d'année à Copenhague ci-dessous montre les Four Horsemen en pleine action. Les puristes seront susceptibles de noter que James Hetfield a peut-être perdu un peu de sa puissance vocale, et que Lars Ulrich n'a peut-être plus la même dextérité qu'il y a trente ans. N'empêche, à seulement quatre sur scène, ils envoient du très lourd!
Paroles & musique: James Hetfield, Lars Ulrich & Kirk Hammett.
samedi 25 mars 2017
La nouveauté du jour: Gorillaz - "Saturnz barz (Spirit house)"
Premier "vrai" single extrait du nouvel album à venir, Humanz, qui paraîtra le 28 avril, avec en prime un clip s'apparentant quasiment à un court métrage d'animation.
vendredi 24 mars 2017
La nouveauté du jour: Kevin Morby - "Come to me now"
A peine un an après son magnifique Singing Saw, le jeune américain reviendra dans les bacs avec un nouvel album City Music le 16 juin prochain, dont voici le très beau premier extrait:
jeudi 23 mars 2017
Nuits de Fourvière: demandez le programme
C'est aujourd'hui qu'il est dévoilé sur le site officiel ici, la billetterie générale ouvrira lundi à 14 heures.
mercredi 22 mars 2017
La pépite du jour: Shivaree - "Goodnight moon" (live MTV 2005)
Tube de l'année 1999, "Goodnight moon" reste le plus grand succès de Shivaree, groupe emmené par la charismatique chanteuse Ambrosia Parsley. En voici une version live acoustique, qui prouve que, même débarrassée de ses oripeaux électriques, cette chanson demeure une vraie merveille.
Paroles & musique: Ambrosia Parsley & Duke McVinnie.
mardi 21 mars 2017
Liam Gallagher: le titre du futur single
Ce sera "Not for sale" et ça devrait arriver incessamment sous peu!
lundi 20 mars 2017
Depeche Mode: live à Berlin 17 mars 2017
Vendredi, jour de la sortie de leur dernier-né Spirit, les Depeche Mode ont gratifié le public berlinois d'un "warm-up gig" d'une heure regroupant tubes et morceaux du dernier né. Ca a été filmé en pro-shot et c'est visible ici, sachant que la set-list se trouve là. L'occasion de vérifier que "Going backwards" a une puissance phénoménale, et que l'hypnotique "Cover me" (qui démarre à 27'14) est peut-être bien le meilleur morceau du dernier album.
Mais ce qui est peut-être le plus remarquable dans ce show, c'est que Martin Gore a une tenue normale sur une scène, ce qui n'a pas dû lui arriver depuis très longtemps!
dimanche 19 mars 2017
Chuck Berry 1926-2017
Outre pour son mauvais caractère légendaire, Chuck Berry restera dans l'histoire comme l'un des pionniers du rock'n'roll, ayant eu l'idée de jouer des accords de blues en augmentant considérablement le tempo. Ils furent des centaines à le vénérer, surtout Keith Richards qui organisa en 1987 un grand concert pour les 60 ans de Berry. Voici le "Little Queenie" joué ce soir là, morceau que les Stones reprenaient très souvent sur scène dans les années 60-70.
samedi 18 mars 2017
La nouveauté du jour: Kasabian - "You're in love with a psycho"
Premier single du futur album (For Crying Out Loud) qui sortira le 26 avril, voici "You're in love with a psycho", avec une intro ressemblant furieusement au "Whatsername" de Green Day
Le single:
La pochette de l'album (si si si):
vendredi 17 mars 2017
Nuits Sonores: programmation complète aujourd'hui
Et on sait déjà qu'il y aura du monde, notamment Air et les Chemical Brothers! A lire ici.
jeudi 16 mars 2017
La pépite du jour: Air - "Bathroom girl"
Il arrive parfois que des musiques écrites pour accompagner des films soient d'une telle qualité que leur écoute s'assimile à celle d'un album "normal". Ainsi en va-t-il de la musique composée par Peter Gabriel pour le film de Martin Scorsese "La dernière tentation du Christ" - album paru sous le titre Passion, un chef d'oeuvre absolu - ou encore de celle composée par Air pour "The virgin suicides" de Sofia Coppola. Certes, ça sonne très Gainsbourg rencontre Pink Floyd (surtout ce morceau) mais c'est surtout très bon.
Musique: Jean-Benoît Dunckel & Nicolas Godin.
Production: Air.
mercredi 15 mars 2017
The Who à Vegas
Les Who passeront deux semaines en résidence à Las Vegas pour plusieurs concerts. Toutes les informations ici.
mardi 14 mars 2017
Alice Cooper: deux concerts en France
1er décembre à Lyon (salle 3000) et 3 décembre à Paris (salle Pleyel), préventes sur gdp.fr le 16 mars, mise en vente publique le 17 mars.
lundi 13 mars 2017
The Rolling Stones en concert cet été: en fait oui mais non
La perspective de retrouver les pierres qui roulent en concert estival au Stade de France cet été s'éloigne d'après plusieurs sites bien informés en la matière. En revanche, le management du groupe étudierait un plan B qui serait une tournée indoor à l'automne 2017... A suivre donc.
dimanche 12 mars 2017
Liam Gallagher: le titre de l'album à venir
Ce sera As You Were, et ça devrait arriver en juin, le premier single devant lui être diffusé d'ici la fin de ce mois.
samedi 11 mars 2017
La pépite du jour: Mike Oldfield - "On horseback"
Les quatre premiers albums de Mike Oldfield sont tous composés de longues pièces instrumentales combinant tout à la fois le rock, la musique classique, le folklore irlandais, la musique tribale... Toutefois, à la fin de Ommadawn, son troisième album paru en 1975, Oldfield case cette chanson "normale", co-écrite avec l'écrivain William Murray. C'est tout simple, presque naïf, et pourtant une fois que vous l'avez écoutée vous l'avez dans la tête pendant toute la journée.
Paroles: Mike Oldfield & William Murray.
Musique: Mike Oldfield.
vendredi 10 mars 2017
La pépite du jour: The Beatles - "Strawberry fields forever" (John Lennon demo)
Les Anthology (trois doubles CD) des Beatles recèlent un nombre assez incroyable de pépites en tous genres, et notamment les demos de nombreuses chansons. Passionnant d'entendre McCartney énoncer les accords de "Yesterday" avant d'attaquer cette dernière, de constater qu'au départ "Obladi oblada" était quasiment un reggae avant l'heure et que "While my guitar gently weeps" était une - somptueuse - ballade acoustique... Ici, on entend John Lennon dans sa chambre de Kenwood gratouiller une version primitive de "Strawberry fields forever". Et on se rend compte qu'il y a déjà tout dedans, y compris le petit changement d'accord sur la fin du morceau. Bien sûr, George Martin a su magnifier cette chanson par des arrangements venus d'ailleurs, mais c'est en écoutant cette demo qu'on se rend compte que le matériau brut apporté par Lennon était déjà d'une qualité exceptionnelle.
Paroles & musique: John Lennon & Paul McCartney.
jeudi 9 mars 2017
La nouveauté du jour: Findlay - "Waste my time"
Elle est anglaise, elle va sur ses 26 ans, et vient de sortir son premier album, Forgotten Pleasures. Sur ce premier single extrait, on retrouve un peu de Depeche Mode, un peu de Santogold... Ca ne révolutionne rien, c'est très pop, mais c'est très agréable à écouter!
mercredi 8 mars 2017
La nouveauté du jour: Fleet Foxes - "Third of may / Õdaighara"
Nouvel album des nord-américains le 16 juin prochain, il s'appellera Crack-up,et comme Robin Pecknold et ses amis ne font rien comme tout le monde, ils proposent comme premier extrait un morceau à tiroirs de plus de 8 minutes. A titre tout personnel, si je ne suis pas complètement convaincu par le final instrumental, les 3 premières minutes et demi, c'est du grand Fleet Foxes.
mardi 7 mars 2017
Gorillaz en concert
Pour l'instant une seule date (cf.affiche ci-dessous), mais il serait très étonnant qu'ils s'arrêtent là... A suivre!
lundi 6 mars 2017
La nouveauté du jour: Temples - "Certainty"
Ils viennent de sortir leur deuxième album (Volcano), toujours dans la mouvance rock psychédélique du meilleur effet. Les Temples confirment ainsi la très bonne impression laissée par leur premier disque. Le premier single extrait de ce nouvel album, qui est aussi son morceau d'ouverture, donne d'ailleurs le ton, comme vous pouvez le constater par vous-mêmes ci-dessous.
Paroles & musique: Temples.
Production: James Bagshaw.
dimanche 5 mars 2017
Les disques à écouter une fois dans sa vie: Midnight Oil - Diesel And Dust
Beds are burning
Put down that weapon
Dreamworld
Arctic world
Warakurna
The dead heart
Whoah
Bullroarer
Sell my soul
Sometimes
Gunbarrel highway
Paroles & musique: Peter Garett, Rob Hirst & Jim Mogine sauf:
"Arctic world", "Whoah" et "Sell my soul": Peter Garrett & Jim Moginie
"Warakurna": Jim Moginie
"Gunbarrel highway": Peter Garrett, Rob Hirst, Jim Moginie, Martin Rotsey & Peter Gifford
Production: Warne Livesey & Midnight Oil
Durée: 46:37
Date de parution: août 1987
Eté 1986. Les cinq membres de Midnight Oil jouissent d'une popularité certaine dans leur patrie d'origine, l'Australie, mais ne sont guère connus hors de leurs frontières. Emmenés par l'immense (par la taille) Peter Garrett, ils font notamment de l'écologie leur principal cheval de bataille et écrivent un grand nombre de titres sur le sujet. Ils auraient pu continuer à faire cela longtemps si, en ce fameux été, ils n'avaient pas sillonné l'Australie en compagnie du groupe Warumpi Band, composé en majorité de musiciens issus de la communauté aborigène. Voici donc les Oils en train de jouer en plein désert austral, dans des "réserves" aborigènes, devant les membres d'un peuple très peu considéré par les pouvoirs publics en place.
Le choc est immense pour Garrett et les siens; ils diront plus tard qu'ils n'avaient jusque là pas eu conscience de la façon dont était traitée la communauté aborigène, et que cette tournée avait joué un rôle majeur dans leur vision des choses. Leur réaction est immédiate: sur la route, ils vont écrire plusieurs chansons, toutes traitant de ce sujet. Les trois compositeurs du groupe, à savoir Peter Garrett (principalement pour les paroles mais aussi quelques mélodies), le batteur Rob Hirst (cas assez rare d'un batteur sachant composer, et il était en plus le préposé aux arrangements des voix au sein de Midnight Oil) et le guitariste Jim Moginie (l'âme musicale de Midnight Oil) vont carburer à plein régime et vont accoucher des titres aboutissant à ce chef d'oeuvre: Diesel And Dust.
L'album s'ouvre par ce qui restera LE tube de Midnight Oil, "Beds are burning". Intro cuivrée - qui sonne comme le début du riff de "Smoke on the water"! -, couplets martiaux, et refrain qui claque. Notez sur le dernier refrain le rajout de voix supplémentaires qui décuplent la puissance du morceau. Et puis ces paroles ô combien fédératrices: "comment pouvons-nous dormir alors que nos lits brûlent?". Avec ce simple titre, les Midnight Oil vont devenir des stars internationales, mais là où ils vont faire très fort, c'est que tout le reste de l'album est du même niveau, voire supérieur à "Beds are burning".
Des arpèges annoncent "Put down that weapon", avec ses couplets où Garrett prouve que, même en chantant doucement, il parvient à être très convaincant. Une nouvelle fois, les choeurs aux refrains sont splendides, et ce titre mid-tempo a lui aussi connu son petit succès en single. "Dreamworld" est portée par un riff d'intro ultra efficace, qui est d'ailleurs repris plusieurs fois dans le morceau, et les paroles tristement prophétiques ("Your dreamworld is just about to fall...") ont fait de ce morceau un des piliers des prestations en concert des Oils.
Et après, voici que le groupe bazarde un triplé de malades. Des groupes vendraient tout leur matos pour arriver à écrire ne serait-ce qu'un seul morceau de ce calibre, les Midnight Oil s'offrent le luxe d'en claquer trois d'affilée.
"Arctic world" d'abord. Une ballade splendide, prenant aux tripes, avec surtout des arrangements de cordes exceptionnels. L'arrivée des violons sur le passage "I want to meet the president / Of a country without sense" est sidérante de beauté. La preuve éblouissante que les Australiens sont également capables de pondre des morceaux lents de très belle facture.
"Warakurna" ensuite. Oeuvre du seul Jim Moginie, elle synthétise à elle seule tout l'album - pas étonnant d'ailleurs qu'elle soit placée en plein milieu de ce dernier. Les guitares claquent, les choeurs jaillissent, les paroles se font slogans ("White law could be wrong / Black law must be strong"), on y retrouve également le passage qui donne son titre au disque, bref on ne sait plus où donner de l'oreille.
"The dead heart" enfin. Deuxième single de l'album à être un tube mondial, ce titre symbolise la quintessence de Midnight Oil. Riff de guitare entêtant, couplets martiaux, et refrain aux voix multiples. A noter que sur le dernier refrain, la voix de Rob Hirst, qui se situe dans le fond du mix, est extraordinairement haut perchée. Le titre se termine par un final quasi instrumental de près de deux minutes basé sur le riff de l'intro rehaussé de cuivres, preuve que les Oils peuvent aussi s'éloigner du format traditionnel de la chanson rock.
Après un tel triplé, on redescend doucement avec la douce "Whoah", avec une nouvelle fois des voix parfaitement agencées sur les refrains. "Bullroarer" sonne comme la petite soeur de "The dead heart", avec un riff de guitare quasi identique et également un final instrumental. Peut-être aurait-il fallu séparer davantage ces deux morceaux pour apprécier la puissance de "Bullroarer" car prise isolément, elle est excellente, mais placée seulement deux chansons après sa grande soeur exceptionnelle "The dead heart", elle sonne presque un peu molle du genou.
"Sell my soul" est construite de façon très originale, avec une nouvelle fois un riff de guitare qui porte tout le morceau, mais également un passage qui laisse beaucoup de place aux percussions et un pont aux harmonies vocales défiant définitivement toute concurrence.
L'album original se clôturait avec "Sometimes", au refrain taillé pour les salles bondées et à l'énergie dévastatrice. Mais sur la plupart des éditions désormais, il y a un titre supplémentaire, "Gunbarrel highway", seul morceau à être écrit par tous les membres du groupe, peut-être pas au niveau des dix titres précédents, mais qui a le mérite de permettre à l'auditeur de souffler un peu après ces 45 minutes ahurissantes de brio musical.
L'album fera un carton mondial mérité, il sera d'ailleurs élu en 2010 "meilleur album de rock australien" par l'auteur du livre "Les 100 meilleurs albums de rock australien". Midnight Oil publiera ensuite deux autres albums proches de la perfection (Blue Sky Mining en 1990 et Earth And Sun And Moon en 1993), qui rencontreront un large succès eux aussi. Puis ce sera le lent déclin, sauf en Australie où ils demeureront très populaires. Si Breathe (1996) est pourtant pas mal du tout, Redneck Wonderland (1998) sera en revanche un ratage quasi complet, le groupe essayant de surgonfler son son à grands renforts de bidouillages électroniques et ne réussissant, passez-moi l'expression, qu'à saloper les morceaux (seuls "Redneck wonderland" et "White skin black heart" s'en sortent à peu près bien, ils sortiront d'ailleurs en singles).
Le groupe publiera un ultime album en 2002, Capricornia, dans l'indifférence générale alors même que le disque est d'une qualité quasiment semblable à Diesel And Dust, si si si. Puis Peter Garrett quittera l'aventure pour se consacrer totalement à son engagement politique, ce qui l'amènera d'ailleurs à devenir ministre de l'écologie! Pas mal pour un chanteur de groupe de rock... Les autres membres du groupe multiplieront les projets divers et variés, tout en restant en contact les uns avec les autres (à noter le splendide album solo de Jim Moginie, Alas Folkloric, paru en 2006). Midnight Oil se réunira ponctuellement pour des concerts de charité, puis Peter Garrett sortira un album solo en 2016 avant que le groupe n'annonce sa reformation pour une grande tournée mondiale en 2017. Nul doute qu'ils en profiteront pour jouer de larges extraits de Diesel And Dust, probablement l'un des meilleurs albums de l'histoire du rock.
En cadeau, une version primaire de "The dead heart" telle qu'elle avait été écrite sur la route durant la tournée avec le Warumpi Band. Les deux groupes jouent d'abord "Stand up and be counted" du Warumpi Band avant d'embrayer sur le morceau que Garrett, Hirst et Moginie venaient d'écrire. Et malgré un son à la qualité discutable - mais vu les conditions dans lesquelles ils jouent ça s'explique aisément! - ça envoie sévère!
L'album s'ouvre par ce qui restera LE tube de Midnight Oil, "Beds are burning". Intro cuivrée - qui sonne comme le début du riff de "Smoke on the water"! -, couplets martiaux, et refrain qui claque. Notez sur le dernier refrain le rajout de voix supplémentaires qui décuplent la puissance du morceau. Et puis ces paroles ô combien fédératrices: "comment pouvons-nous dormir alors que nos lits brûlent?". Avec ce simple titre, les Midnight Oil vont devenir des stars internationales, mais là où ils vont faire très fort, c'est que tout le reste de l'album est du même niveau, voire supérieur à "Beds are burning".
Des arpèges annoncent "Put down that weapon", avec ses couplets où Garrett prouve que, même en chantant doucement, il parvient à être très convaincant. Une nouvelle fois, les choeurs aux refrains sont splendides, et ce titre mid-tempo a lui aussi connu son petit succès en single. "Dreamworld" est portée par un riff d'intro ultra efficace, qui est d'ailleurs repris plusieurs fois dans le morceau, et les paroles tristement prophétiques ("Your dreamworld is just about to fall...") ont fait de ce morceau un des piliers des prestations en concert des Oils.
Et après, voici que le groupe bazarde un triplé de malades. Des groupes vendraient tout leur matos pour arriver à écrire ne serait-ce qu'un seul morceau de ce calibre, les Midnight Oil s'offrent le luxe d'en claquer trois d'affilée.
"Arctic world" d'abord. Une ballade splendide, prenant aux tripes, avec surtout des arrangements de cordes exceptionnels. L'arrivée des violons sur le passage "I want to meet the president / Of a country without sense" est sidérante de beauté. La preuve éblouissante que les Australiens sont également capables de pondre des morceaux lents de très belle facture.
"Warakurna" ensuite. Oeuvre du seul Jim Moginie, elle synthétise à elle seule tout l'album - pas étonnant d'ailleurs qu'elle soit placée en plein milieu de ce dernier. Les guitares claquent, les choeurs jaillissent, les paroles se font slogans ("White law could be wrong / Black law must be strong"), on y retrouve également le passage qui donne son titre au disque, bref on ne sait plus où donner de l'oreille.
"The dead heart" enfin. Deuxième single de l'album à être un tube mondial, ce titre symbolise la quintessence de Midnight Oil. Riff de guitare entêtant, couplets martiaux, et refrain aux voix multiples. A noter que sur le dernier refrain, la voix de Rob Hirst, qui se situe dans le fond du mix, est extraordinairement haut perchée. Le titre se termine par un final quasi instrumental de près de deux minutes basé sur le riff de l'intro rehaussé de cuivres, preuve que les Oils peuvent aussi s'éloigner du format traditionnel de la chanson rock.
Après un tel triplé, on redescend doucement avec la douce "Whoah", avec une nouvelle fois des voix parfaitement agencées sur les refrains. "Bullroarer" sonne comme la petite soeur de "The dead heart", avec un riff de guitare quasi identique et également un final instrumental. Peut-être aurait-il fallu séparer davantage ces deux morceaux pour apprécier la puissance de "Bullroarer" car prise isolément, elle est excellente, mais placée seulement deux chansons après sa grande soeur exceptionnelle "The dead heart", elle sonne presque un peu molle du genou.
"Sell my soul" est construite de façon très originale, avec une nouvelle fois un riff de guitare qui porte tout le morceau, mais également un passage qui laisse beaucoup de place aux percussions et un pont aux harmonies vocales défiant définitivement toute concurrence.
L'album original se clôturait avec "Sometimes", au refrain taillé pour les salles bondées et à l'énergie dévastatrice. Mais sur la plupart des éditions désormais, il y a un titre supplémentaire, "Gunbarrel highway", seul morceau à être écrit par tous les membres du groupe, peut-être pas au niveau des dix titres précédents, mais qui a le mérite de permettre à l'auditeur de souffler un peu après ces 45 minutes ahurissantes de brio musical.
L'album fera un carton mondial mérité, il sera d'ailleurs élu en 2010 "meilleur album de rock australien" par l'auteur du livre "Les 100 meilleurs albums de rock australien". Midnight Oil publiera ensuite deux autres albums proches de la perfection (Blue Sky Mining en 1990 et Earth And Sun And Moon en 1993), qui rencontreront un large succès eux aussi. Puis ce sera le lent déclin, sauf en Australie où ils demeureront très populaires. Si Breathe (1996) est pourtant pas mal du tout, Redneck Wonderland (1998) sera en revanche un ratage quasi complet, le groupe essayant de surgonfler son son à grands renforts de bidouillages électroniques et ne réussissant, passez-moi l'expression, qu'à saloper les morceaux (seuls "Redneck wonderland" et "White skin black heart" s'en sortent à peu près bien, ils sortiront d'ailleurs en singles).
Le groupe publiera un ultime album en 2002, Capricornia, dans l'indifférence générale alors même que le disque est d'une qualité quasiment semblable à Diesel And Dust, si si si. Puis Peter Garrett quittera l'aventure pour se consacrer totalement à son engagement politique, ce qui l'amènera d'ailleurs à devenir ministre de l'écologie! Pas mal pour un chanteur de groupe de rock... Les autres membres du groupe multiplieront les projets divers et variés, tout en restant en contact les uns avec les autres (à noter le splendide album solo de Jim Moginie, Alas Folkloric, paru en 2006). Midnight Oil se réunira ponctuellement pour des concerts de charité, puis Peter Garrett sortira un album solo en 2016 avant que le groupe n'annonce sa reformation pour une grande tournée mondiale en 2017. Nul doute qu'ils en profiteront pour jouer de larges extraits de Diesel And Dust, probablement l'un des meilleurs albums de l'histoire du rock.
En cadeau, une version primaire de "The dead heart" telle qu'elle avait été écrite sur la route durant la tournée avec le Warumpi Band. Les deux groupes jouent d'abord "Stand up and be counted" du Warumpi Band avant d'embrayer sur le morceau que Garrett, Hirst et Moginie venaient d'écrire. Et malgré un son à la qualité discutable - mais vu les conditions dans lesquelles ils jouent ça s'explique aisément! - ça envoie sévère!
samedi 4 mars 2017
La drôle d'idée de Trent Reznor
Afin de promouvoir le nouvel EP de Nine Inch Nails, le leader du groupe, Trent Reznor a eu une idée... originale. Certains exemplaires se présentent recouverts d'une drôle de poudre noire pour l'instant non identifiée, et l'effet est plutôt saisissant. C'est certes un petit coup de com' mais ça fait toujours plaisir de voir des artistes s'intéresser à la présentation de leur oeuvre. C'est à lire ici.
vendredi 3 mars 2017
La nouveauté du jour: Ray Davies - "Poetry"
Une bonne et une mauvaise nouvelle avec cette nouveauté. La mauvaise, c'est qu'avec ce nouvel album, Americana, qui sort le 21 avril, Ray Davies retarde d'autant un éventuel retour scénique des Kinks. La bonne, c'est que le premier extrait de l'album en question est plus qu'honorable.
jeudi 2 mars 2017
La pépite du jour: Cat Stevens - "Morning has broken"
Quand il ne s'appelait plus Steven Demetre Georgiou et pas encore Yusuf Islam - faut suivre! -, Cat Stevens écrivait tube sur tube: "Lady d'Arbanville", "Wild world", "Sad Lisa", "Father and son"... Mais mon gros coup de coeur demeure sa reprise d'un cantique intitulé "Morning has broken", avec cette très belle mélodie et ces arrangements aériens. Cette chanson peut se retrouver sur l'album Teaser And The Firecat paru en 1971.
Chant traditionnel, paroles de Eleanor Farjeon.
Production: Paul Samwell-Smith.
mercredi 1 mars 2017
U2: un procès pour plagiat
Un musicien du nom de Paul Rose attaque U2 pour plagiat, arguant que le groupe aurait pompé des éléments de son morceau "Nae slappin" pour composer "The fly". Les détails de cette affaire ainsi que les liens vers les deux morceaux en question sont consultables ici.
Chacun se fera son opinion: il n'est pas faux de dire que le début du morceau de Rose présente des similitudes avec le début du solo de The Edge présent sur le pont de "The fly". Après, de là à réclamer 5 millions de dollars, surtout 25 ans après la parution du morceau en question...
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