vendredi 23 décembre 2022

La chanson du jour: Les Fatals Picards - "Le pull moche de Noël"

Une chanson de circonstance pour terminer 2022, à écouter ici! Passez tous d'excellentes fêtes et rendez-vous en 2023 pour de nouvelles aventures musicales!

mercredi 21 décembre 2022

La reprise du jour: Beck - "Old man" (Neil Young cover)

Reprise fidèle mais pleine de conviction de ce classique intemporel de Neil Young par Beck (qui a toujours l'air d'avoir 20 ans), à voir ici.

lundi 19 décembre 2022

Morrissey en France

L'ancien chanteur des Smiths annoncera cette semaine une série de concerts en France pour 2023. À suivre donc !

vendredi 16 décembre 2022

Vieilles Charrues 2023: la programmation

Céline Dion ne sera donc pas de la partie, mais le festival propose malgré tout une sacrée programmation, même si cette dernière se révèle vraiment très éclectique (Blur et Aya Nakamura le même soir...), c'est à lire ici.

jeudi 15 décembre 2022

Musilac 2023: la programmation

Arctic Monkeys, Indochine, Iggy Pop, Franz Ferdinand, Phoenix... pas mal de noms sympas pour cette nouvelle édition au bord du lac du Bourget. Toutes les informations ici.

mardi 13 décembre 2022

jeudi 8 décembre 2022

The Who à Paris

Ce sera le 23 juin prochain, avec un orchestre siouplé, pour un seul et unique concert en France. Mise en vente des billets le 14 décembre. 

mercredi 7 décembre 2022

mardi 6 décembre 2022

Red Hot Chili Peppers: deux dates en France cet été

Ce sera le 11 juillet à Lyon (Groupama Stadium) avec Iggy Pop en première partie (mise en vente le 9 décembre à 10h) et le 17 juillet aux Vieilles Charrues.

lundi 5 décembre 2022

La nouveauté du jour : Roger Waters - "Comfortably numb"

Waters débute les concerts de son actuelle tournée par une version remaniée de "Comfortably numb", et il l'a mise en ligne officiellement ici. Ça a le mérite de totalement renouveler le morceau,  mais ça surprend pas mal !

vendredi 2 décembre 2022

The Rolling Stones : et un DVD de plus !

Sortie le 10 février prochain d'un double CD/DVD des Stones, Grrr Live!, qui, comme son nom l'indique, consiste en un concert donné en 2012 dans le cadre de la tournée best of de l'époque. Des invités de luxe ce soir-là, notamment Lady Gaga et Bruce Springsteen, sans parler de la présence de Mick Taylor sur certains titres. Trailer ici.

mercredi 30 novembre 2022

Indochine : tournée des festivals

Annonce surprise hier de la part de Nikola Sirkis et ses amis, puisqu'on n'attendait pas vraiment de nouvelles dates d'Indochine avant le prochain album. Il y aura pourtant des dates en festival, à savoir:

- 29 juin: la Nuit de l'ordre

- 2 juillet : Eurockéennes

- 5 juillet : Beauregard 

- 7 juillet : Musilac 

- 8 juillet : les Déferlantes 

- 9 juillet : Pause Guitare 

- 4 août : Ronquières 

Le "Et..." présent à la fin de la liste sur le site officiel laisse penser que d'autres dates vont être annoncées. Mise en vente des places le 2 décembre (sauf pour la date des Eurockéennes).

mardi 29 novembre 2022

Metallica: nouveau morceau, nouvel album, nouvelle tournée

On ne les attendait pas, et pourtant... Les Mets ont annoncé hier la sortie d'un nouvel album, 72 Seasons, pour le 14 avril prochain, avec une tournée qui aura pour spécificité de comporter 2 dates par villes, avec setlist et première partie différentes entre la première et la seconde date. Pour la France, c'est le Stade de France qui sera visité les 17 et 19 mai 2023. Mise en vente des billets "2 jours" le 2 décembre, des billets "1 jour" le 20 janvier. Et histoire de couronner le tout, un nouveau titre bien speed, "Lux aeterna", audible ici.

lundi 28 novembre 2022

La nouveauté du jour : The Doors - "Paris blues"

Oui oui, c'est bien un nouveau morceau des Doors qui a été exhumé, retrouvé on ne sait trop où dans les archives familiales d'un des membres du groupe... Bon, soyons honnêtes, c'est pas "Riders on the storm", mais ça fait quand même bizarre de découvrir un morceau chanté par Jim Morrison cinquante ans après son décès... c'est à écouter ici

vendredi 25 novembre 2022

Wilko Johnson 1947 - 2022

De son vrai nom John Wilkinson, il fut le guitariste et principal compositeur de Dr Feelgood, groupe charismatique de la seconde moitié des années 70 qui créa le "pub rock", qui allait ensuite très fortement inspirer le mouvement punk. Son jeu de guitare totalement atypique, et d'une nervosité assez incroyable, se mariait à merveille avec la voix rauque de Lee Brilleaux, et leur premier album, Down By The Jetty, figure systématiquement dans les classements des meilleurs albums de tous les temps (avec en plus une pochette magnifique).

Johnson fondera ensuite le Wilko Johnson Band, dont le succès restera plus confidentiel, mais qui avait son lot de fidèles. Et puis voilà qu'en 2013, il lui est diagnostiqué un cancer du pancréas avec un diagnostic on ne peut plus réservé de la part des médecins. Johnson va alors se noyer dans le travail et va entamer ce qu'il croit être sa dernière tournée, et va en prime enregistrer en une semaine un excellent album de blues-rock pur avec Roger Daltrey. Sauf que finalement, les médecins s'étaient heureusement trompés, et Johnson sortira même un dernier album en 2018. A noter qu'il a également joué dans la série "Games of thrones", il faut dire qu'avec son physique assez impressionnant, il était fait pour ça!

Histoire de se souvenir du Wilko Johnson virevoltant, une version de "She does it right" (morceau qui ouvre Down By The Jetty) datant de 1975, à regarder ici.

jeudi 24 novembre 2022

La nouveauté du jour : Ringo Starr - "Everyone and everything"

À l'instar de Paul McCartney, Ringo Starr est toujours en activité et continue, non seulement de tourner avec son All Starr Band, mais en plus de publier de nouvelles choses. Dernier single en date, le sympatoche "Everyone and everything", à écouter ici

mercredi 23 novembre 2022

La pépite du jour : Graham Parker - "Total eclipse of the moon"

Extrait d'un album datant de 2007 et fait "à l'ancienne", ce petit bijou de Graham Parker est d'une rare évidence, et s'écoute ici.

lundi 21 novembre 2022

Renaud: nouvelle tournée

Après Michel Polnareff, c'est Renaud qui a annoncé une tournée pour 2023, intitulée "Dans mes cordes", et au cours de laquelle il sera accompagné du pianiste Alain Lanty et d'un ensemble à cordes. Détail intéressant; ce ne seront que des petites salles, et non des Zéniths, qui seront visitées au cours de cette tournée. Toutes les dates à découvrir ici.

vendredi 18 novembre 2022

Jazz à Vienne : les premiers noms

Marcus Miller, Pat Metheny, Norah Jones, Joe Bonamassa... Que du beau linge ! Billets d'ores et déjà disponibles ici.

jeudi 17 novembre 2022

Michel Polnareff: album et tournée

C'est demain que paraîtra Polnareff Chante Polnareff, disque sur lequel l'artiste reprend une douzaine de ses plus grands succès en mode piano/voix. Ca lui a donné l'idée d'une tournée en mode piano/voix avec scène centrale, tournée qui aura lieu au printemps/été 2023 et qui comportera 21 dates. Les billets (pas donnés...) sont déjà en vente, sauf en ce qui concerne la date lyonnaise (Nuits de Fourvière) et toutes les infos sont disponibles ici.

Après la fin de sa dernière tournée en mode psychodrame (annulation au dernier moment des dernières dates, son producteur qui met en doute la raison médicale avancée...) et cette vaste blague qu'a été Enfin!, nouvel album à la limite de l'inaudible, c'était sans doute ce que Polnareff avait à faire de mieux: revenir aux fondamentaux, lui qui demeure un pianiste exceptionnel, et ne pas s'encombrer d'arrangements datés et lourdingues. Ceci étant, vus les tarifs annoncés, pas sûr que les salles soient pleines. A voir...

mercredi 16 novembre 2022

Blur: 2 dates françaises

Ce sera le 6 juillet au festival de Beauregard et...suspense pour la seconde, pas encore annoncée ! À suivre donc !

mardi 15 novembre 2022

Blur à Wembley le 8 juillet 2023

Tout est dans le titre, places en vente vendredi 18 novembre. La question est : le quatuor fera-t-il une tournée européenne cet été ? On imagine mal que la date londonienne soit leur unique prestation de l'année... À suivre !

lundi 14 novembre 2022

La pépite du jour: The Warlocks - "Angels in heaven, angels in hell"

En 2005, les Warlocks ont sorti un excellent album de rock psychédélique à la sauce des années 2000, intitulé Surgery. C'est bien simple, il n'y a aucun déchet sur ce disque, et j'avoue avoir un petit faible pour la ballade "Angels in heaven, angels in hell", à écouter ici.

vendredi 11 novembre 2022

The Cure, Lyon, Halle Tony Garnier, 7 novembre 2022

Six ans après leur dernier passage dans la capitale des Gaules, la bande de Robert Smith a donc investi une nouvelle fois la Halle Tony Garnier dans le cadre de son "Lost world tour". Leur passage était extrêmement attendu puisque lors des premières dates de cette tournée, plusieurs nouveaux titres avaient été joués, et les setlists variaient d'un soir sur l'autre - comme souvent avec les Cure - et que bien malin celui qui pouvait prédire avec exactitude ce que le groupe allait bien pouvoir jouer ce soir.

Ayant pris des places en fosse "or", et étant miraculeusement arrivé bien en avance, me voilà à environ quatre mètres de la scène, entre Smith et son fidèle acolyte de bassiste Simon Gallup, ma foi on est bien. Comme musique d'ambiance: de la pluie. Avec parfois un coup de tonnerre. Si si, pendant deux heures non stop. Ca vous pose une ambiance.

La Halle n'est pas encore complètement remplie (12000 spectateurs ont finalement assisté au concert) lorsque débute la première partie à 20h pétantes, assurée par les écossais de The Twilight Sad. 45 minutes d'un set pas désagréable en soi, mais qui manque d'un petit quelque chose pour faire vraiment décoller le zinzin. Le chanteur est un croisement entre Morrissey (pour les intonations), Ian Curtis (pour le jeu de scène épileptique) et Bob le bricoleur (pour la salopette). On ne niait pas le côté "je vis ma musique à 101%" de ce brave garçon, qui en plus chante techniquement remarquablement bien, mais il en faisait quand même beaucoup beaucoup, voire trop il faut bien l'admettre. Musicalement, ses quatre compères délivrent une musique sonnant comme si les House Of Love s'étaient mis à la cold wave. Que des bonnes influences donc, mais voilà, comme écrit plus haut, il manquait l'étincelle qui pouvait vraiment illuminer leur performance.

A 20h45 ils quittent la scène, et l'orage reprend. Les roadies s'affairent et on reconnaît Eden Gallup, le fils de Simon, préparer les basses de son papounet. La tension monte. 21h15: l'orage se fait plus fort, la scène, puis la salle, s'éteignent. Des étoiles apparaissent progressivement sur les écrans du fond de scène. A y est, on y est les z'enfants.

Les membres de la troupe arrivent. Jason Cooper, qui n'a pas lésiné sur le gel (ça me rappelle quelqu'un tiens...) s'installe derrière ses fûts. Reeves Gabrels s'empare de sa guitare. Simon Gallup, toujours aussi en muscles dans son débardeur Iron Maiden, agrippe sa basse. Roger O'Donnell, sosie officiel du sphinx avec une perruque, se pose derrière son clavier. Perry Bamonte...heu...ouhla...

Là, il y a un mystère. Ca avait déjà été une surprise d'apprendre le retour dans le groupe de Bamonte, lui qui en avait été membre de 1990 à 2005 avant d'être lourdé sans trop de ménagement par le chef chevelu. Et les questionnements vont aller grandissants au fur et à mesure que le concert va se dérouler. Car Bamonte ne sert pour ainsi dire quasi à rien. Lorsqu'il est aux claviers, on entend vaguement ses parties. Mais alors quand il est à la guitare, on n'entend RIEN de ce qu'il gratouille. Ceci dit, ça vaut peut-être mieux car lui qui avait un jeu assez nerveux est devenu complétement amorphe. Et c'est là où il y avait un vrai malaise, c'est que Bamonte fait pas bien du tout physiquement. Il marche voûté comme un petit vieux, est franchement maigre, et a surtout un visage creusé avec un ton cireux pas beau à voir. A se demander si Smith ne l'a pas emmené en tournée pour lui faire plaisir, parce que soyons clair, son apport musical est proche de zéro. En plus de ça, il n'a aucune interaction avec les autres membres du groupe (à l'exception de Smith lorsqu'ils sont remontés sur scène au premier rappel), il est totalement isolé dans son coin... Drôle d'impression vraiment.

Si Bamonte ne pète pas la forme, il en va tout autrement du Robert. Le voilà qui arrive avec un grand sourire sur scène, qui donne un mediator à un spectateur du premier rang qui en demandait un... Bref, Robert Smith est visiblement hyper heureux d'être sur scène en ce moment.

Le voyage démarre avec un nouveau morceau, "Alone". Le son est excellent, comme quoi avec un ingé son compétent, on peut avoir un bon son dans la Halle Tony Garnier. Ce nouveau titre est lent et atmosphérique, bref 100% curesque...et c'est un peu le problème, parce qu'il sonne vraiment très TRES Cure, voire trop pour être honnête. Et pour les paroles, idem. Alors on dira que les fans ne sont jamais contents, car quand les Cure font du Cure, ils râlent, et quand ils ne font pas du Cure, ils râlent aussi. Pas faux. Mais donc "Alone" ne me convainct pas totalement.

"Pictures of you" derrière, sur un tempo un poil plus rapide que les tournées précédentes, excellente. Son toujours parfait. Après on s'attendait à "Kyoto song" ou "Closedown", régulièrement jouées en troisième position depuis le début de la tournée. En fait, roulement de toms, Smith fait "ha ha ha", ouh mais c'est "Shake dog shake" que voilà! Inattendue, et magistralement interprétée, avec notamment un Robert Smith très en forme vocalement, beaucoup plus qu'en 2016 en tout cas. Vrai bonheur. "A night like this" suit, et même si Gabrels en fait trop sur le solo, ça reste quand même un sacré morceau.

Un petit tube ensuite ("Lovesong"), avant un nouvel inédit, "And nothing is forever". Même constat que pour "Alone": ça fait déjà entendu des dizaines de fois sur d'autres morceaux, elle aurait pu se trouver sur Bloodflowers ou être une B-side de Wild Mood Swings. C'est mignon, mais pas prenant.

Le groupe choisit ensuite de lâcher les chevaux, avec un enchaînement "39" / "Burn" de première bourre. L'intro à la basse de la première, quel son bon sang... Ca rocke comme pas permis, y compris sur scène, à l'exception de Bamonte, toujours en lice pour le concours de sosie d'Edward aux mains d'argent en mode dépressif.

Râle de plaisir chez les fans ensuite: "The hanging garden" est jouée, Smith toujours très en voix, Cooper à la batterie techniquement irréprochable, on vote pour. "Push" pour faire hurler le public derrière, nickel. Les Cure font ensuite un détour par Seventeen Seconds en enchaînant, s'il vous plaît, "Play for today" et "A forest". Pouh pouh pouh, n'en jetez plus, la coupe est pleine. Ah si mince, ils en jettent encore, "Want" et son intro millésimée derrière, mais où cela s'arrêtera-t-il?

Ah ben si, ça s'arrête là, avec "The hungry ghost" qui arrive comme un cheveu sur la soupe après une telle déferlante. Cette chanson n'est pas mauvaise, mais jouée après tous les poids lourds qui l'ont précédée, elle fait vraiment cheap. Une qui ne fait pas cheap, c'est "From the edge of the deep green sea", toujours aussi magistrale, et bien mieux chantée que six ans auparavant. Le sextet joue enfin un dernier nouveau morceau avant le rappel, "Endsong". Alors là, oui. Là, d'accord, ça le fait. C'est pourtant du Cure pur jus, mais suffisamment habité pour qu'on rentre dedans. Si la production est à la hauteur, ça peut faire un excellent morceau sur disque.

Ils quittent la scène, puis reviennent avec un quatrième inédit, "I can never say goodbye", dédiée au frère décédé de Smith. Mouais, suis pas convaincu là encore, ça manque de vraie mélodie pour emporter le truc. Surtout que la comparaison avec les trois morceaux qui vont suivre va faire très mal. Les voilà qui nous claquent trois extraits de Pornography, à savoir "Cold", "A strange day" et "One hundred years", titre qui fut pour moi l'acmé du concert. Un son démentiel, Smith déchaîné sur le solo final et chantant comme en 82, une tension palpable, un light-show de première bourre... Immense. En tout cas pour les fans, parce que c'est sûr que le grand public qui venait pour entendre "Lovecats" a dû être un peu pris au dépourvu.

Ils requittent la scène, puis reviennent, Smith annonçant qu'il n'est pas le même qu'il y a 40 ans, qu'il avait grandi, et qu'ils allaient maintenant jouer des morceaux plus légers. Et là, bienvenue sur l'autoroute des tubes. "Lullaby" (avec Gabrels qui part un temps trop tôt, O'Donnell se fichant bien de lui!), "The walk", "Friday I'm in love", "Close to me", "In between days", "Just like heaven" et pour finir "Boys don't cry". Assez incroyable de penser que c'est le même groupe qui a créé ces tubes imparables et les trucs hyper glauques entendus juste avant.

Cette fois, c'est fini pour de bon, Smithounet quitte la scène en remerciant moult fois le public, il est tout sourire, il nous fait un double fuck pour rigoler à la fin, bref, comme au début du concert, il est hyper heureux d'être là. Il est 23h50, le concert a duré 2h35, on n'a pas vu le temps passer, ça a été un très très beau moment. Même si Smith nous a dit à la fin "see you again", on ne sait pas si c'est leur ultime tournée, mais si ça devait être le cas, ils partiraient sur une excellente note. Même si je n'aurais jamais eu droit à "The kiss" à ma grande déception...

Un grand malade a filmé tout le concert, c'est visible ici.

Setlist:

Alone / Pictures of you / Shake dog shake / A night like this / Lovesong / And nothing is forever / 39 / Burn / The hanging garden / Push / Play for today / A forest / Want / The hungry ghost / From the edge of the deep green sea / Endsong

Rappel 1: I can never say goodbye / Cold / A strange day / One hundred years

Rappel 2: Lullaby / The walk / Friday I'm in love / Close to me / In between days / Just like heaven / Boys don't cry

 

mercredi 9 novembre 2022

Peter Gabriel : nouvel album et tournée

Incroyable mais vrai : vingt ans après Up, dernier véritable album de Peter Gabriel, ce dernier va nous revenir avec I/O, disque qui sera suivi d'une tournée européenne comprenant 3 dates françaises, à savoir le 23 mai à Paris (AccorHotels Arena), le 24 mai à Lille (Stade Pierre Mauroy) et le 15 juin à Bordeaux (Arkea Arena).

Mise en vente des billets vendredi 11 novembre à 10h.

mardi 8 novembre 2022

La nouveauté du jour: Noel Gallagher's High Flying Birds - "Pretty boy"

Annonciateur d'un nouvel album de Noel Gallagher, et non d'un simple EP comme il avait l'habitude d'en sortir ces dernières années, voici donc "Pretty boy", audible ici.

lundi 7 novembre 2022

La nouveauté du jour : Louise Attaque - "La frousse"

Nouveau clip tiré du dernier album de Louise Attaque, c'est classique et efficace et c'est à écouter ici

mardi 1 novembre 2022

La Toussaint du blog

Petite pause pour les vacances de la Toussaint, retour du blog le lundi 7 novembre. Bonne semaine à tous !

lundi 31 octobre 2022

Ghost: sept dates en France en 2023

Ce seront les suivantes:

- 21 mai: Rouen (Zénith)

- 22 mai: Lyon (Halle Tony Garnier)

- 23 mai: Toulouse (Zénith)

- 25 mai: Rennes (Le Liberté)

- 26 mai: Lille (Zénith)

- 28 mai: Strasbourg (Zénith)

- 30 mai: Nice (Nikaïa)

Places en vente le 4 novembre à 10h.

vendredi 28 octobre 2022

Air: reformation en vue

En marge des rencontres culturelles organisées par Télérama, le duo Dunckel/Godin a annoncé que Air se reformerait en 2023 pour une série de concerts en France. A suivre donc pour l'annonce des dates!

mercredi 26 octobre 2022

King Crimson: DVD en vue

Parution le 11 novembre prochain du DVD "In the court of the crimson king", qui contient un documentaire retraçant la carrière du roi pourpre (il y aura quelques bonus, dont le dernier morceau de leur dernier concert...). Trailer à voir ici.

mardi 25 octobre 2022

Liam Gallagher au cinéma

Projection le 17 novembre prochain dans plein de cinémas au Royaume-Uni et le 21 novembre dans quelques cinémas en France (la liste est ici) du rockumentaire consacré à la prestation de Liam Gallagher à Knebworth l'été dernier. Petite ombre au tableau: Noel Gallagher a bloqué les droits s'agissant des chansons d'Oasis, donc a priori aucune note de ces dernières ne seront audibles dans le documentaire. Ca vole de moins en moins haut cette guéguerre...

Trailer de la chose ici.

lundi 24 octobre 2022

vendredi 21 octobre 2022

La nouveauté du jour: Arctic Monkeys - "I ain't quite where I think I am"

C'est aujourd'hui que sort le nouvel album des Arctic Monkeys, The Car, dont un nouveau single a été récemment mis en ligne, et ça s'écoute ici.

mercredi 19 octobre 2022

La pépite du jour: Grandaddy - "Lost on yer merry way"

Une pépite comme seuls les Grandaddy savent en faire : un côté bricolo lo-fi qui cache de superbes mélodies et des musiciens talentueux, notamment sur le final quasi instrumental. Extrait de l'album Sumday, "Lost on yer merry way" s'écoute ici.

mardi 18 octobre 2022

lundi 17 octobre 2022

Neil Young: un anniversaire à fêter

Pour les 50 ans de Harvest, cet album mythique va être réédité le 2 décembre sous la forme de 3CD+2DVD (des vinyles seront aussi disponibles), comprenant:

- l'album original

- une prestation donnée par Neil Young le 23 février 1971 à la BBC au cours de laquelle il joua 8 titres, dont 3 ("Out on the weekend", "Old man" et "Heart of gold") finiront sur Harvest;

- 3 chutes de studio de l'époque, connues de longue date, mais qui démontrent l'état de grâce dans lequel était Neil Young à cette époque, puisqu'il s'agit de "Bad fog of loneliness", "Journey through the past" et "Dance dance dance".

- 1 documentaire de 2 heures sur la génèse et la conception de l'album.

- outre évidemment photos inédites et tout le toutim habituel de ce genre de réédition.

Même s'il était disponible sur YouTube depuis belle lurette, Neil Young a d'ores et déjà mis un extrait officiel de sa prestation à la BBC, à savoir une version magnifique d'un "Heart of gold" encore inédit à l'époque. Heureux spectateurs qui ont ainsi découvert un futur classique... C'est ici que ça se passe.

 

vendredi 14 octobre 2022

La nouveauté du jour : Queen - "Face it alone"

Morceau enregistré pendant les sessions de The Miracle, et qui vient d'être exhumé en vue de la réédition deluxe (5 CD!) de cet album, réédition prévue pour le 18 nova prochain. C'est à écouter ici.

jeudi 13 octobre 2022

La pépite du jour : Steve Hackett - "Squonk" (live 2021)

L'an dernier, pendant que le trio Banks/Collins/Rutherford finissait tant bien que mal la tournée d'adieu de Genesis, leur ancien comparse Steve Hackett tournait lui aussi, avec des concerts dont la seconde partie était entièrement dédiée à la relecture du fabuleux live de Genesis paru en 1977, Seconds Out. Un double CD/DVD est paru il y a quelques mois pour témoigner de la chose, et c'est excellent, comme en témoigne "Squonk", visible ici

mercredi 12 octobre 2022

La nouveauté du jour : The Cure - "And nothing is forever"

Les Cure ont gratifié le public suédois d'un troisième titre inédit, audible ici. C'est un poil plus joyeux que les 2 autres, mais la tonalité reste globalement sombre !

mardi 11 octobre 2022

vendredi 7 octobre 2022

The Cure: un retour et deux premières

Hier soir, première date de la tournée européenne des Cure, et ô surprise, ils n'étaient pas cinq, mais six sur scène, avec le retour de Perry Bamonte aux guitares et aux claviers. La setlist est consultable ici, et donc deux nouvelles chansons, fortement mélancoliques, ont été jouées. À suivre !

jeudi 6 octobre 2022

La péîte du jour: Gene Clark - "No other"

Dans la catégorie "artiste maudit", Gene Clark n'est pas loin de décrocher la palme. Discret mais primordial au sein des Byrds (dont il a signé quelques-uns des plus jolis titres soit dit en passant, genre "I'll feel a whole lot better" ou "Set you free this time"), il a ensuite enchaîné les disques salués par la critique mais se vendant à 50 exemplaires chacun. Exemple type: No Other, paru en 1974, sur lequel sa maison de disques avait misé gros. Encensé par les journalistes, l'album va totalement se planter dans les charts mondiaux, alors qu'il recèle de sacrées tueries, notamment le morceau-titre, audible ici. Clark, qui était lui aussi persuadé du potentiel commercial de son disque, ne se relèvera pas de son échec. Il décèdera en 1991 à l'âge de 46 ans, usé par un alcoolisme chronique, et avant d'avoir vu son grand talent de songwriter réhabilité.

mercredi 5 octobre 2022

Depeche Mode: nouvel album et nouvelle tournée

Le groupe, désormais réduit au duo Gahan/Gore, a annoncé la parution d'un nouvel album, Memento Mori, annoncé pour la fin mars, ainsi qu'une nouvelle tournée, qui passera par la France pour 4 dates, à savoir:

- 31 mai: Bordeaux (stade Matmut Atlantique)

- 22 juin: Lille (stade Pierre Mauroy)

- 24 juin: Paris (stade de France)

- 4 juillet: Lyon (Groupama stadium)

Toutes les infos ici, et mise en vente des billets le 11 octobre à 10h.

mardi 4 octobre 2022

Neil Young & Crazy Horse: nouvel album en vue

On pensait que Barn, paru l'an dernier, allait être le chant du cygne de la formation Neil Young / CRazy Horse. Hé bien non! Voilà t-y pas qu'ils reviennent le 18 novembre prochain avec un tout nouvel album, World Record, dont le premier extrait très pastoral, "Love Earth", est audible ici (le clip est très pastoral aussi).

lundi 3 octobre 2022

Bruce Springsteen: nouvel album en vue

Parution le 11 novembre prochain de Only The Strong Survive, nouvel album de Springsteen, qui est en fait un album de reprises des chansons qu'il écoutait quand il était jeune et qui sont principalement issues des labels Motown et Stax. Premier extrait, la reprise de "Do I love you (Indeed I do)", titre de Frank Wilson datant de 1965 et audible ici.

lundi 26 septembre 2022

Petite pause du blog

Pause d'une semaine pour le blog, retour le 3 octobre pour de nouvelles aventures musicales !

jeudi 22 septembre 2022

La nouveauté du jour: Jonathan Jeremiah - "Youngblood"

Ce songwriter anglais vient de publier son nouvel album, Horsepower For The Streets, et c'est très très joli comme musique. Des cordes juste ce qu'il faut, un songwriting soigné, une voix phénoménale... Exemple avec ce "Youngblood" imparable, à écouter ici.

mercredi 21 septembre 2022

La nouveauté du jour : The Smashing Pumpkins - "Beguiled"

Nouveau titre de la bande à Corgan, audible ici. Et attention, c'est en prélude à un nouvel album qui paraîtra en avril 2023 et qui sera un opéra-rock en 3 actes et 33 titres... Pas sûr que ce soit très digeste cette histoire !

mardi 20 septembre 2022

Roger Waters: trois dates en France en 2023

L'homme qui a "créé les années en or de Pink Floyd" (c'est l'affiche qui le dit) sera sur la scène de l'AccorHotels Arena de Paris les 3 et 4 mai prochains, puis sur celle du stade Pierre Mauroy de Lille le 12 mai. Pré-vente sur le site de Live Nation demain 10h, mise en vente publique le 23 septembre à 10h.

lundi 19 septembre 2022

Michel Polnareff: faux vrai nouvel album

Annonce surprise en fin de semaine dernière d'un nouvel album de Polnareff, quatre ans après l'effroyable Enfin!. En réalité, ce nouveau disque, intitulé Polnareff Chante Polnareff, sera constitué de douze titres déjà existants réinterprétés en mode piano/voix. Il sera disponible le 18 novembre et la tracklist est la suivante:

Le bal des Laze / Lettre à France / Qui a tué grand-maman? / Sous quelle étoile suis-je né? / Holidays / Tout, tout pour ma chérie / Âme câline / Goodbye Marylou / Love me, please love me / La poupée qui fait non / Mes regrets / On ira tous au paradis

vendredi 16 septembre 2022

La nouveauté du jour: Creedence Clearwater Revival - "Fortunate son" (live Royal Albert Hall 1970)

C'est aujourd'hui qu sort en CD/vinyle Live At the Royal Albert Hall April 14, 1970, dont le contenu est résumé dans son titre. A priori, une sortie en DVD serait également prévue, et ce serait une bonne chose car, pour l'époque, la réalisation n'est pas trop mauvaise, comme en témoigne la captation de "Fortunate son" visible ici.

mercredi 14 septembre 2022

La pépite du jour : The Sadies - "All the good"

Disque du mois dans le Rock'n'folk de septembre, le dernier album de ce groupe américain, intitulé Colder Streams, est en effet une pure merveille. Plein de styles sont brassés, et quand les gars se mettent à la ballade, ça donne "All the good", et c'est une immense chanson, audible ici. Manque de pot, l'un des deux leaders du groupe est décédé d'une crise cardiaque en début d'année... Autant donc en profiter pour ne pas hésiter à écouter en boucle cet excellent album, qui risque d'être le chant du cygne des Sadies. 

mardi 13 septembre 2022

Muse: quatre concerts en France

Le "Will Of The People World Tour" passera donc par:

- 15 juin : Lyon (Groupama Stadium)

- 29 juin : Bordeaux (Stade Matmut Atlantique)

- 8 juillet : Paris (Stade de France)

- 15 juillet : Marseille (Orange Vélodrome)

Mise en vente des billets le 22 septembre à 10h.

lundi 12 septembre 2022

Roger Waters : dates européennes au printemps 2023.

Elles sont annoncées au compte-gouttes sur son site, et pour l'instant pas de dates françaises, mais ça n'est saurait tarder ! Elles sont à découvrir ici.

vendredi 9 septembre 2022

La nouveauté du jour: Pixies - "Dregs of the wine"

Et encore un (très bon) extrait de l'album des Pixies à paraître à la fin du mois, c'est à écouter ici.

mercredi 7 septembre 2022

La nouveauté du jour : Louise Attaque - "Sortir de l'ordinaire"

Comme prévu, voici le nouveau single de Louise Attaque, audible ici. L'album sortira quant à lui le 4 novembre prochain. 

mardi 6 septembre 2022

La pépite du jour: Foo Fighters & Shane Hawkins - "My hero" (live 2022)

Les Foo Fighters ont donné il y a trois jours à Wembley le premier de leurs deux "concerts hommages" à leur batteur Taylor Hawkins - le second aura lieu dans quinze jours à Los Angeles. Près de six heures de concert et 50 chansons, des invités prestigieux à la pelle (Liam Gallagher, Brian Johnson, Lars Ulrich, les Them Crooked Vultures, Paul McCartney, les Supergrass, la doublette Brian May / Roger Taylor, Stewart Copeland, Chrissie Hynde, Nile Rodgers...) et lors de l'avant-dernier morceau, c'est le fils de Taylor Hawins, Shane Hawkins, âgé de 16 ans, qui a tenu les fûts. Grand moment à revoir ici.

lundi 5 septembre 2022

La nouveauté du jour : Suede - "That boy on the stage:

Troisième extrait du nouvel album de Suede (qui sera dans les bacs le 16 septembre), ça s'appelle "That boy on the stage" et ça s'écoute ici

vendredi 2 septembre 2022

Louise Attaque: nouveau titre et tournée en mars

Dans quatre jours, les Louise Attaque dévoileront un nouveau titre, "Sortir de l'ordinaire", et c'est également ce jour-là que seront mises en vente les places pour leur tournée des Zéniths qui se déroulera en mars 2023 comme suit:

- 15 mars: Strasbourg

- 16 mars: Lyon (Halle Tony Garnier)

- 17 mars: Dijon

- 20 mars: Nantes

- 21 mars: Rouen

- 22 mars: Bruxelles (Forest National)

- 25 mars: Bordeaux (Arkéa Arena)

- 28 mars: Lille

- 29 mars: Paris

- 31 mars: Toulouse


mercredi 31 août 2022

La nouveauté du jour: Arctic Monkeys - "There'd better be a mirrorball"

Le nouvel album des AM, The Car, sortira le 21 octobre prochain, et en voici un premier extrait très jazz-cabaret, audible ici.

mardi 30 août 2022

La nouveauté du jour: Supergrass - "Out of the blue"

Le 16 septembre prochain paraîtra une version deluxe du troisième album de Supergrass - dépourvu de titre mais souvent appelé par les fans The X-Ray Album au vu de la pochette - et un inédit datant de cette époque y sera inclus, le rigolo "Out of the blue" audible ici.

lundi 29 août 2022

La nouveauté du jour: The Cure - "Cut" (demo)

Si la sortie de la réédition de Wish a été repoussée au 25 novembre, le groupe continue malgré tout de mettre en ligne des extraits de cette dernière. C'est cette fois la demo de "Cut", beaucoup moins énervée et beaucoup plus proche dans l'esprit de Disintegration que la version définitive, qui a été mise en ligne et qui est audible ici.

samedi 13 août 2022

vendredi 12 août 2022

Rage Against The Machine ; annulation de la tournée européenne

Zack de la Rocha s'étant bien esquinté le genou, pas question pour lui de voyager longtemps, donc annulation de la tournée en qui était prévue. Pas de passage à Rock en Seine donc, et annulation complète de la journée au cours de laquelle ils devaient se produire et qui avait été spécialement rajoutée pour eux.

jeudi 11 août 2022

La nouveauté du jour: Pixies - "Vault of Heaven"

Deuxième extrait de l'album à paraître le 30 septembre prochain, c'est très bon (avec un clip bien barré) et c'est à écouter ici.

mardi 9 août 2022

Scorpions: quatre dates françaises supplémentaires

On ne les arrête définitivement plus, les rockers allemands rajoutent quatre dates françaises au printemps prochain à leur "Rock believer tour", à savoir:

- 9 mai: Lille (Zénith Arena)

- 12 mai: Nantes (Zénith)

- 28 mai: Lyon (Halle Tony Garnier)

- 31 mai: Toulouse (Zénith)

Places d'ores et déjà en vente.

vendredi 5 août 2022

The Cure: réédition de "Wish" en vue

Le 7 octobre prochain paraîtra une réédition déclinée en plein d'options différentes de l'album Wish, avec au choix simplement l'album remasterisé, ou alors accompagné de plein d'inédits/chutes de studio/versions live. Le trailer est à voir ici (avec la description in extenso de toutes les éditions proposées dans la description de la vidéo), et un premier extrait, l'instrumental "Ulyea sound", est d'ores et déjà audible .

Bonne nouvelle pour les fans donc, mais cela risque de repousser d'autant la sortie du VRAI nouvel album...

mercredi 3 août 2022

Neil Young: nouvel album live en vue

Bon, on a arrêté de compter les sorties correspondant aux archives de Neil Young hein, toujours est-il qu'il sortira vendredi un CD/DVD en guise de témoignage de sa tournée européenne de 2019 avec les p'tits jeunes de Promise Of The Real. L'album s'appellera Noise And Flowers et on peut déjà en écouter un extrait, à savoir "Throw your hatred down", ici.

lundi 1 août 2022

Midnight Oil, 14 juillet 2022, Lyon, Théâtre antique de Fourvière

C'est donc en ce jour de fête nationale que Midnight Oil honorait son avant-dernière date de son ultime tournée européenne, trois ans après avoir déjà donné un excellent concert au même endroit.

Deux informations contradictoires circulaient: d'après le canard local, le groupe jouerait de 21h à 22h30, puis feu d'artifice tiré du haut de la colline de Fourvière, puis rappel. D'après le site des Nuits de Fourvière, le groupe allait jouer uniquement de 21h à 22h30, le suspense était donc insoutenable.

Dans tous les cas, à 21h pétantes, les Oils au grand complet investissent la scène. Enfin, au grand complet... Pas vraiment, puisqu'il manque Peter Garrett. Allons bon. Jim Moginie plaque un accord au clavier, tous les musiciens regardent le public...et là, la surprise du chef: Garrett démarre le concert depuis les gradins! Il entonne ainsi toute l'intro de "Rising seas" avant de rejoindre ses acolytes sur scène. Splendide démarrage, et ce d'autant plus qu'ils enchaînent avec "At the time of writing". Bon, d'accord, les deux meilleurs titres du dernier album alignés d'entrée, youki. Le groupe a eu la très bonne idée de s'adjoindre le concours de deux choristes pour cette ultime tournée, et bien leur en a pris car ainsi ils arrivent à recréer toute la subtilité de leurs harmonies vocales. Bref, en un mot comme en cent, c'est du gros panard.


"Truganini" derrière, puis "Put down that weapon". Oui, OK, en fait ils se sont jurés de nous faire un best of grandeur nature ou quoi? Ca déroule, ça swingue, c'est de très très haute volée, dur dur d'imaginer qu'ils vont cesser les tournées après cela. Par contre, on commençait à se dire qu'ils étaient vraiment minutés niveau timing car on les sentait hyper concentrés sur les enchaînements, ça perdait pas de temps du tout!


"Read about it", enfin je l'ai eue au bout de trois concerts! Avec cette fausse fin toujours bluffante... "First nation", où Garrett chante en duo avec une choriste, prend une dimension en live qu'elle ne possède pas en studio. Et pan, derrière, "The dead heart", non mais les gars arrêtez, ça devient pas humain ces enchaînements, on a l'impression de vivre un vrai rêve éveillé.

 

Puis arriva ensuite THE morceau du concert. "My country" en mode piano/voix, et quelles voix avec celles de Rob Hirst (compositeur du morceau) et des deux choristes. Petite accolade Garrett/Hirst au passage extrêmement émouvante, on sent que les types sont profondément émus de cette dernière tournée et qu'ils en profitent au maximum. C'était vraiment hors du temps.

Après ça, ils auraient pu nous jouer l'intégrale de Christophe Maé que j'aurais trouvé ça génial. Heureusement pour nos oreilles, ils décident plutôt de jouer "US forces" (ah cet enchaînement majeur/mineur sur le refrain) puis la démentielle "Kosciusko" avec Hirst en lead vocal, nous disant avant qu'ils étaient très "emotional" de jouer ce soir. Ben franchement, on voyait que c'était vrai et que c'était pas du flan.

Histoire de battre le bush tant qu'il est chaud, "Redneck wonderland" est balancée derrière, puis c'est "Dreamworld" qui nous est assénée. Mais où s'arrêteront-ils bon sang?

Incroyable mais vrai, ils enchaînent avec "Warakurna". Non mais c'est vraiment un best of grandeur nature, c'est pas possible autrement. "Blue sky mine" ensuite, avec une boulette du roadie qui oublie d'apporter l'harmonica à Garrett, qui nous fait donc l'intro...en mode scat. Mais on sent le groupe hyper soudé musicalement, genre rien ne peut nous arriver. Les obligatoires "Power and the passion" et "Beds are burning" suit, le public est debout, ça défrise correctement.

 

Ils nous achèvent avec l'enchaînement "King of the mountain" / "Forgotten years", et l'alignement des planètes continue puisque la dernière note à peine jouée, le feu d'artifice démarre. Les voilà donc en train de saluer pendant que les premières salves sont tirées, c'est splendide. Mais on sent malheureusement qu'il n'y aura pas de rappel, et effectivement ils nous auront dépoté 18 titres en 1h30, qui dit mieux? On pouvait en tout cas difficilement rêver plus bel adieu: le groupe est au sommet musicalement, et oui, ils ne pourront qu'aller en déclinant en terme d'énergie, sans parler des soucis de santé - leur bassiste Bones Hillman est décédé il y a deux ans comme ils nous l'ont rappelé. Alors messieurs (dames), un immense merci pour tout, cette soirée restera longtemps gravée dans mes souvenirs - et pas seulement parce que j'y ai ramené le covid!!!

Set-list:

Rising seas / At the time of writing / Truganini / Put down that weapon / Read about it / First nation / The dead heart / My country / US forces / Kosciusko / Redneck wonderland / Dreamworld / Warakurna / Blue sky mine / Power and the passion / Beds are burning / King of the mountain / Forgotten years


vendredi 15 juillet 2022

Les vacances du blog

Petite pause estivale pour le blog, retour le 1er août pour de nouvelles aventures musicales!

Bonne fin de juillet à tous!

mercredi 13 juillet 2022

Bob Dylan à Paris: c'est confirmé

Cette fois c'est sûr, Dylan sera à Paris, au Grand Rex, les 11, 12 et 13 octobre prochains, places (pas données...) en vente ici.

mardi 12 juillet 2022

La nouveauté du jour: Moss - "Not today"

Aux Pays-Bas, il n'y a pas que Jacco Gardner, il y a aussi les dénommés Moss, qui viennent de publier leur nouvel album, HX, assez remarquable de qualité et de constance, et qui s'ouvre par cette excellente chanson, audible ici.

samedi 9 juillet 2022

La nouveauté du jour : Neil Young & Crazy Horse - "How ya doin' ?"

C'est ce 8 juillet qu'est sorti l'album "perdu" de Neil Young & Crazy Horse, Toast, dont voici un nouvel extrait, le lent "How ya doin' ?", audible ici.

jeudi 7 juillet 2022

The Offspring en France

Ce sera pour deux concerts en 2023, soit le 24 mai au Zénith de Nantes et le 25 mai à l'AccorHôtels Arena à Paris. Places déjà disponibles. 

mardi 5 juillet 2022

La pépite du jour: Pet Shop Boys - "It's a sin" (live Glastonbury 2022)

La BBC continue de mettre en ligne des performances de divers artistes captées lors du dernier festival de Glastonbury. L'occasion de voir que si Neil Tennant a perdu des cheveux, il n'a pas perdu sa voix !

C'est à voir ici.

lundi 4 juillet 2022

Arte l'été: toujours des concerts

Toujours le bon plan Arte pendant l'été, puisque la chaîne propose notamment à la demande le mythique concert de Simon & Garfunkel à Central Park en 1981, c'est à voir ici.

vendredi 1 juillet 2022

Indochine, Lyon, Groupama Stadium, 25 juin 2022

Finalement, nous y voilà donc. Un an après la date initiale de ce concert (merci le covid), nous voici donc au Groupama Stadium pour fêter dignement les 40 (mais donc plutôt les 41) ans de la bande à Sirkis.

Aux abords du stade, la foule des grands jours. 73000 personnes mine de rien, ça fait du peuple, mais, bon point pour l'organisation, le système des navettes couplé à des employés de la sécurité assurant la circulation au sein des parkings relais est d'une efficacité redoutable. Arrivés dans la fosse, on se retrouve donc non loin de cet écran cylindrique surplombant la scène centrale, et qui fait son petit effet.

A 19h50, Clara 3000 démarre sa prestation, et manque de bol pour elle, c'est aussi le moment que choisit la pluie pour tomber bien correctement. Pas idéal pour chauffer l'ambiance, d'autant plus que le set de cette DJette, sans être mauvais, n'est pas non plus d'une originalité débordante. On va dire que pour une première partie ça allait, mais personne ne l'a franchement retenue quand elle a quitté la scène à 20h30. Petit miracle: entretemps, la pluie s'était arrêtée et elle ne reprendra pas de tout le concert, alors que l'aspect de certains nuages faisait craindre le pire.

20h50: l'écran s'anime, et un clip retraçant les 40 dernières années défile. L'occasion pour à peu près tous les hommes politiques de se faire copieusement huer par le public présent (la palme revenant à Poutine), avec en point d'orgue le drapeau ukrainien s'affichant sur l'écran. Et poum, on enchaîne avec la vision des cinq lascars se tenant près à monter sur scène, avec le thème de "Nos célébrations" défilant derrière. Ovation. Le morceau démarre, le public réagit au quart de tour, et on sent de façon palpable une envie immense partagée par tout le stade d'oublier toutes les mauvaises nouvelles du quotidien (et en ce moment, il y a le choix) pendant 2h30. Côté son, pour un concert en stade et avec une scène centrale, donc à peu près la pire configuration qui soit, hé bien c'est très honorable, en tout cas de là où nous étions. Certes, il y avait de l'écho, certes c'était parfois un peu brouillon, mais globalement ça allait, et les boules quies sont sagement restées dans la poche. A priori, ce n'était malheureusement pas le cas dans les gradins mais honnêtement, en fosse, on pouvait difficilement faire mieux.

"Station 13" et "Marilyn" suivent, bon soit, on est dans le récent qui bastonne, mais soyons honnêtes, le vieux fan attendait autre chose. Et ses attentes vont être comblées au-delà de toute espérance. "Miss Paramount", un classique certes, mais qui fait toujours du bien. Le light-show commence à bastonner sévère, et, ô surprise, Sirkis chante ma foi beaucoup plus juste que d'habitude. Pas d'autotune pourtant (il y a eu quand même quelques dérapages), mais peut-être que le fait d'espacer de plusieurs jours les concerts, et que celui de Lyon ait été filmé pour une future sortie cinéma/DVD, y est peut-être bien pour quelque chose.


"Canary bay", je dis oui oui (ou plutôt "ouh ouh!") car enfin on a droit au morceau en entier, et pas noyé dans un medley à l'orchestration discutable. Et ce pont instrumental avec le light-show qui va avec, c'est que du bonheur.


Sirkis s'empare d'un harmonica en ré, souffle dedans, et "Punishment park" déboule. Là, ça devient franchement intéressant. Voilà qu'ils nous balancent du vieux morceau pas très connu et excellent. Le concept de la scène centrale est en plus bien exploité, à la Metallica, les membres changeant de place régulièrement pour que tout le monde les voit bien à tour de rôle.


Après ça, six morceaux vont s'enchaîner qui ont fait chavirer de bonheur n'importe quel fan normalement constitué. "Les tzars", là aussi enfin en entier et débarrassé d'arrangements technoïdes qui ne lui allaient pas du tout. Puis "Paradize", morceau vraiment taillé pour la scène comme pas permis. "Le baiser", avec une petite citation du "Heroes" de Bowie en intro (cet accent anglais de Sirkis, ouille...), et qui sonne toujours comme un - très bon - inédit de Daho. "Tes yeux noirs", one more time dans une version proche de l'originale, et mettant en lumière cette magnifique mélodie made in Dominique Nicolas. Et puis alors les deux énormes surprises du chef: "7000 danses" et "La chevauchée des champs de blé"! Je n'aurais jamais pensé en 1999, alors que je voyais Indochine pour la première fois en concert dans une salle de 1500 places et que le groupe commençait lentement à remonter la pente en terme de notoriété, que 23 ans plus tard j'allais entendre ces deux morceaux, si ce n'est obscurs, en tout cas vraiment très peu connus, et en plus dans des très bonnes version!? Sidérant!








Après cet enchaînement à peine croyable, il faut bien rebalancer du récent pour appâter les plus jeunes (qui a dit les moins vieux?), donc hop, "Little dolls", le remix - dispensable - de "3ème sexe" avec Christine & The Queens comme invitée, "Alice & June" (toujours aussi laminant en concert ce morceau, c'est dingue) et "Un été français". 





Histoire d'achever tout le monde, "3 nuits par semaine" dans une version normale et pas rallongée inutilement pour faire participer la foule à tout prix, le tout avec un light-show déconseillé aux épileptiques. Excellente idée.



Repassage par la case "vieux fan" avec un medley de quatre titres des années 90 ("Des fleurs pour Salinger", "Kissing my song", "Stef II" et "Drugstar") avant l'arrivée de Dimitru Bodianski et Lou Sirkis (fille de Stéphane et donc nièce de Nicola) pour un "Dizzidence politik" valant plus pour le côté clin d'oeil que pour sa qualité musicale intrinsèque. Le groupe reprend un refrain de "Nos célébrations" puis s'en va.

C'est évidemment pour mieux revenir, entouré de la fanfare de la garde républicaine, et de nous enchaîner "J'ai demandé à la lune", "La vie est belle" et "Atomic sky". Alors Dieu sait que "J'ai demandé à la lune", on l'a (beaucoup) trop entendue, mais là, cette version foutait les poils, il faut l'écrire.



"College boy" a aussi droit à son invité, en l'occurrence le chanteur lyrique Philippe Jaroussky. Tout le monde s'en va, puis tout le monde revient pour l'inévitable "Aventurier", avec cette fois la voix de Sirkis qui commence à prendre des vacances. Mais ce n'est pas bien grave, le stade se transforme en karaoké géant, c'est assez dingue.


Le concert se termine sur "Karma girls" et un feu d'artifice à l'issue duquel les 73000 spectateurs ont regagné leurs pénates des images plein les yeux et des notes plein les oreilles. Alors oui, certes, c'est dommage qu'il y ait cette énième bisbille Nicola Sirkis/Dominique Nicolas, car on aurait bien aimé voir le compositeur historique d'Indochine arpenter la scène pour un ou deux morceaux. Mais il n'empêche. 2h40 de concert, tous les grands tubes joués, tous les albums représentés, des pépites peu connues exhumées, un light-show magistral... Difficile de faire mieux pour fêter les 40 ans du groupe! Rendez-vous en le 24 novembre pour voir le concert au cinéma (et la veille dans les salles dotées du dispositif Imax).

Set-list:
Nos célébrations
Station 13
Marilyn
Miss Paramount
Canary bay
Punishment park
Les tzars
Paradize
Le baiser
Tes yeux noirs
7000 danses
La chevauchée des champs de blé
Little dolls
3SEX
Alice & June
Un été français
Trois nuits par semaine
Medley: Des fleurs pour Salinger / Kissing my song / Stef II / Drugstar
Dizzidence politik
Nos célébrations (reprise)

Rappel 1:
J'ai demandé à la lune
La vie est belle
Atomic sky
College boy

Rappel 2:
L'aventurier
Karma girls


mercredi 29 juin 2022

Bob Dylan à Paris

 Ce sera les 11, 12 et 13 octobre prochains au Grand Rex, places en vente vendredi 1er juillet à 10h.

lundi 27 juin 2022

McCartney: petit concert à Glastonbury

Le concert donné à Glastonbury samedi soir par Paul McCartney a tenu toutes ses promesses: 38 titres, Dave Grohl et Bruce Springsteen en invités... Il y a pire!!! Setlist visible ici pour baver un peu.

Par contre la question se pose: Macca vient de fêter ses 80 ans, il termine son "Got back Tour" par cette date anglaise... Le reverra-t-on un jour sur scène??? L'avenir nous le dira...

jeudi 23 juin 2022

La nouveauté du jour: JB Dunckel - "Shogun"

C'est demain que sortira le nouvel album de la moitié de Air, Carbon, et en voici déjà un extrait, "Shogun", audible ici.

mercredi 22 juin 2022

Hellfest 2022: merci Arte

Sur sa chaîne YouTube, Arte propose la diffusion de plusieurs concerts, dans leur intégralité siouplaît, s'étant déroulés ce week-end à Clisson, avec un son et une réalisation irréprochables. Ainsi en va-t-il d'Offspring, Perturbator, ou Sepultura notamment. A consommer sans modération!

mardi 21 juin 2022

McCartney: 80 ans et toutes ses dents

Paul McCartney a fêté ses 80 ans il y a trois jours, et un autre fringant jeune homme est venu le rejoindre deux jours auparavant sur la scène à New York... Comme quoi le rock peut conserver, c'est à voir ici.

vendredi 17 juin 2022

La pépite du jour: The Smashing Pumpkins - "Galapogos"

Sur le double Mellon Collie And The Infinite Sadness, il y a "Tonight, tonight", "Bullet with butterfly wings" et "1979" évidemment, mais il y a aussi plein d'autres jolies choses, comme ce "Galapogos" toute en retenue, à écouter ici.

jeudi 16 juin 2022

Les Rolling Stones sur Arte

Si les Stones ont dû reporter leurs concerts prévus à Amsterdam et Berne pour cause de covid chopé par Mick Jagger (testé juste après les balances faites à Amsterdam, bonjour l'annulation en catastrophe), ils sont en revanche présents sur Arte jusqu'en septembre prochain. La chaîne propose en effet leur concert donné sur la plage de Copacabana en 2007 devant...beaucoup de monde, et c'est à voir ici

mercredi 15 juin 2022

La nouveauté du jour: Simple Minds - "Vision thing"

18ème album de Simple Minds, Direction Of The Heart, à paraître le 21 octobre prochain, et "Vision thing" en est le premier single à être extrait, et c'est à écouter ici.

mardi 14 juin 2022

La reprise du jour: A.A.Williams - "Where is my mind?" (Pixies cover)

Faire du brûlot de rage pure des Pixies une ballade ultra dépouillée réussie, c'est l'exploit qu'a réussi A.A.Williams, et c'est audible ici.

lundi 13 juin 2022

Liam Gallagher à Knebworth: quelques extraits

Radio X a eu la bonne idée de diffuser 50 minutes du concert de Liam Gallagher à Knebworth la semaine dernière, concert avec une ambiance démentielle de l'avis de ceux qui y étaient. On peut donc en écouter une bonne partie ici.

vendredi 10 juin 2022

Pixies : nouvel album en vue

Parution le 30 septembre prochain de Doggerel, nouvel album des Pixies, avec un premier extrait, "There's a moon on" déjà audible ici.

mercredi 8 juin 2022

Peter Gabriel: le retour

C'est au détour d'un entretien avec un journal suisse que le batteur Manu Katché a lâché l'information, mine de rien là comme ça, qu'il avait travaillé sur le nouvel album de Peter Gabriel, que ce dernier sortirait fin 2022, et qu'une tournée mondiale allait avoir lieu en 2023, avec un passage par l'Europe au mois de mai. Si le timing est respecté, cela ne fera guère que vingt années qui sépareront Up de son successeur... A suivre donc!

mardi 7 juin 2022

Neil Young: nouvel album ressuscité en vue

Après Homegrown, Neil Young va publier le 8 juillet prochain un autre album complet qui avait été mis de côté jusqu'à aujourd'hui. Enregistré avec Crazy Horse en 2001, Toast, avait été écarté au profit de Are You Passionate? enregistré avec Booker T & The MG's à la même époque. Un premier extrait, "Standing in the light of love", est audible ici.

vendredi 3 juin 2022

The Rolling Stones: grande première

Le coup d'envoi du Sixty Tour a été donné avant-hier à Madrid, et les Stones, au milieu de leur set-list habituelle, ont réussi à glisser un morceau qu'ils n'avaient jamais joué sur scène, alors même qu'il remonte à...1966! Il s'agit de "Out of time", et on peut voir cette prestation ici.

jeudi 2 juin 2022

Muse: trois "petites" salles en Europe

Après leur tournée estivale des festivals, les membres de Muse ont annoncé qu'ils allaient passer dans trois salles de taille plus réduite en Europe cet automne, soient le Royal Theatre Carré d'Amsterdam le 23 octobre, l'Alcatraz de Milan le 26 octobre, et pour ce qui concerne la France la salle Pleyel le 25 octobre Mise en vente des places le 24 juin.

mardi 31 mai 2022

La nouveauté du jour : Suede - "She still leads me"

Nouveau titre pour Suede, et surtout nouvel album, Autofiction, annoncé pour le 16 septembre prochain. Le morceau, d'excellente facture, s'écoute ici

lundi 30 mai 2022

Andrew Fletcher 1961 - 2022

On a donc appris en fin de semaine dernière le décès d'Andrew Fletcher, dit Fletch, membre fondateur de Depeche Mode, et qui faisait toujours partie du groupe avec Dave Gahan et Martin Gore. Fletcher avait une place très particulière au sein de la formation, que lui-même résumait parfaitement dans le rockumentaire "101": "Dave est le chanteur, Martin le compositeur, Alan (Wilder, qui a quitté le groupe en 1994) le musicien, et moi...je m'occupe de la caisse".

Ce n'est pas faire injure à sa mémoire que de dire que Fletcher n'était pas un grand musicien, n'ayant jamais été crédité pour une composition au sein de Depeche Mode, tenant vaguement les claviers et la basse en studio, et ne faisant pour ainsi dire quasi rien sur scène (vaste débat sur le fait de savoir si ses claviers étaient vraiment branchés...). Oui mais voilà, Fletcher, outre le fait d'être l'ami d'enfance de Gore, était un habile diplomate et un gestionnaire redoutable. Lorsque des frictions importantes avaient lieu entre Gahan et Gore, c'est lui qui déminait le terrain, et fut une période où cela arrivait régulièrement - il n'avait pu en revanche empêcher Wilder de quitter le groupe. Et au niveau management / aspects commerciaux de Depeche Mode, c'est clairement lui qui tenait la baraque.

Alors, le groupe continuera-t-il sans lui? J'aurais tendance à répondre par l'affirmative. Musicalement, il n'était absolument pas indispensable, et en terme de relations humaines, celles unissant Gahan et Gore se sont quand même nettement apaisées depuis une quinzaine d'années. Et puis ce serait un bel hommage de la part du duo restant de boucler la boucle sur un album ou une tournée d'adieu, puis de fermer définitivement la boutique depechemodienne. L'avenir nous le dira...

Histoire de se souvenir de Fletcher, une petite interview donnée avec Gore au moment de la sortie de Spirit, c'est à voir ici.

jeudi 26 mai 2022

mercredi 25 mai 2022

Le Boss à Paris

Bruce Springsteen a annoncé hier la tenue d'une tournée européenne au printemps-été 2023, avec une date française, en l'occurrence la Défense Arena à Paris le 13 mai. Billets en pré-vente sur le site www.gdp.fr le 31 mai prochain, mise en vente publique le lendemain à 10h.

mardi 24 mai 2022

La nouveauté du jour: Bertrand Belin - "Lavé de tes doutes"

Le nouvel album de Bertrand Belin, Tambour Vision, est sorti au début de ce mois, et la critique est unanime pour saluer la qualité de ce nouvel opus. On y retrouve "Lavé de tes doutes", où l'on pense certes à Bashung sur les premières secondes, mais au fur et à mesure Belin impose sa patte, et c'est vraiment très bon. C'est à écouter ici.

vendredi 20 mai 2022

Vangelis 1943 - 2022

On a appris hier le décès de Vangelis, de son patronyme complet Evangelos Odysseas Papathanassiou, qui restera dans l'histoire de la musique du 20ème siècle comme un compositeur éclectique, pouvant passer de la pop progressive des Aphrodite's Child à la composition de musiques de films. Certaines passeront à la postérité ("Chariots de feu" pour ne pas la nommer) mais je dois avouer avoir un faible pour celle de "Blade Runner", assez sombre (et en raccord en cela avec le film) et ayant des accents parfois presque indus. C'est à écouter ici.

jeudi 19 mai 2022

La pépite du jour: Afghan Whigs - "Gentlemen"

Back to 1994: dans la lignée de Nirvana / Pearl Jam, les Afghan Wings publient un album remarquable, Gentlemen, certes mâtiné de grunge, mais avec un espèce de groove rappelant parfois le funk des Red Hot, le tout porté par un excellent chanteur et songwriter en chef Greg Dulli. Le morceau qui donne son titre à l'album est bien représentatif de ce dernier, et c'est à écouter ici.

mercredi 18 mai 2022

En passant par la discographie de...The Cure

Alors que le groupe sera en tournée en Europe à l'automne prochain, il est donc temps de se pencher sur sa riche et variée (et aussi un peu inégale...) discographie. En cliquant sur les titres, vous avez accès aux liens officiels YouTube correspondants comme d'habitude.

The Cure, c'est avant tout le groupe d'un homme, à savoir Robert Smith, qui en est le seul membre permanent depuis les tout débuts, alors même que le groupe s'appelait encore Easy Cure et écumait les petites salles de la ville de Crawley, située au sud de l'Angleterre. Après plusieurs changements de personnel, et notamment le passage d'un certain Simon Gallup et d'un certain Porl Thompson dont nous reparlerons par la suite, les Cure se stabilisent autour de la formation suivante:

Robert Smith: chant, guitares

 Michael Dempsey: basse

 Laurence (dit Lol) Tolhurst: batterie

C'est ce trio qui va enregister un premier 45 tours qui sortira en décembre 1978, avec un titre pour le moins curieux: "Killing an arab". Pas de panique, il ne s'agit bien évidemment pas d'un appel au meurtre raciste, mais d'un hommage au roman "L'étranger" d'Albert Camus, et ce sans équivoque possible ("I'm alive / I'm dead / I'm the stranger / Killing an arab"). Et déjà, le groupe se taille un petit succès avec ce morceau au son très personnel. Guitare noyée de reverb, la batterie (minimale) et la basse étant mixées très en avant, et la voix de Robert Smith déjà très singulière, limite désincarnée. Forts de cela, le manager / producteur du groupe, Chris Parry, va aider le trio à enregistrer son premier album - sur lequel ne figure pas "Killing an arab". Et c'est ainsi que l'aventure discographique des Cure débute... 

 

 ALBUMS STUDIO


Three Imaginary Boys

8 mai 1979

Production: Chris Parry

Régulièrement cité comme étant l'un des "meilleurs premiers albums de l'histoire", Three Imaginary Boys marque déjà les esprits par sa pochette, à la fois très classe et très froide. Et dès qu'on débute l'écoute de l'album, on se rend compte qu'il n'y a pas que la pochette qui vaut le détour. "10.15 saturday night" reprend les choses où "Killing an arab" les avait laissées. Energie punk, vrai sens mélodique, mixage extrêmement original (chaque instrument prend tour à tour la première place de l'espace sonore, notamment la guitare, qui débute très très loin mais dont le solo acéré saute à la gorge) et texte déjà un peu dépressif. Les Cure impriment d'emblée leur identité sonore, et cela ne fera que se confirmer tout au long de l'album. Le disque peut être divisé en deux catégories suivant la vitesse des morceaux. Quand ceux-ci sont rapides, pas besoin de tergiverser, ce sont des tubes pop-punk en puissance: "Grinding halt", "Object", "So what", "Fire in Cairo", "It's not you", il n'y a strictement rien à jeter. On mettra seulement de côté la reprise du "Foxy lady" de Jimi Hendrix, enregistrée au cours d'une balance en mode blague potache (et chantée par Michael Dempsey), et que Chris Parry a cru malin d'insérer sur l'album sans vraiment demander son avis au groupe... Et puis il y a les morceaux plus lents. Et c'est là qu'on se rend compte de ce que les Cure ont en réserve. Il y a d'abord un morceau construit comme un mini film d'horreur ("Subway song", qui narre l'agression d'une jeune femme dans le métro à minuit). Il y a ensuite une ballade qui semble toute patraque, avec une mélodie splendide ("Another day"). Et puis, évidemment, il y a la chanson qui clôt l'album et qui lui donne son titre. Et là, on a en condensé tout le Cure des trois années suivantes. C'est dépressivement beau, Smith commençant à évoquer des visions dont on ne sait pas très bien si elles sont uniquement le fruit de son imagination... Et ce solo de guitare formidable, pas compliqué du tout techniquement mais qui sonne tellement bien... Bref, "Three imaginary boys" est à l'évidence un premier sommet dans l'oeuvre curesque. Et quand bien même l'album se termine par un mini-instrumental caché débilos ("The Weedy Burton"), ce dernier ne peut permettre d'oublier le spleen profond du morceau précédent, spleen qui va irriguer, et pas qu'un peu, les trois albums suivants.

Album à écouter en entier ici.

 

Les Cure vont ensuite publier deux 45 tours: le premier, paru en juin 1979, n'est autre que "Boys don't cry", morceau pop absolument parfait, et qui rencontrera un bon petit succès - mais c'est surtout avec sa réédition en 1986 que ce titre atteindra le statut de classique qu'on lui connaît désormais. Le second 45 tours, "Jumping someone elses's train", bien que moins connu, n'en est pas moins excellent lui aussi, et confirme la montée en puissance du groupe.

Pourtant, les morceaux que compose Smith pour le futur album prennent une tournure beaucoup plus sombre, tournure qui ne plaît pas forcément à Michael Dempsey, qui quitte le groupe. Pour le remplacer, pas moins de deux musiciens, à savoir comme bassiste le copain de Smith, Simon Gallup, dont on avait parlé plus tôt, et comme clavier le dénommé Matthieu Hartley. Les Cure "Mark II" sont donc désormais ainsi composés:

Robert Smith: chant, guitares

Simon Gallup: basse

Matthieu Hartley: claviers

Lol Tolhurst: batterie

Et c'est ce quatuor qui va sortir...

 

 


 Seventeen Seconds

 22 avril 1980

Production: Mike Hedges & Robert Smith

Premier titre: on se demande s'il s'agit bien du même groupe que celui responsable de tous les titres cités plus haut. Il faut dire que "A reflection" se présente comme un instrumental ambient, splendide mais à l'ambiance glaciale, clinique. Et ce ne sera pas le seul titre dénué de paroles de l'album, puisque "Three" et "The final sound" tapent dans le même registre. L'auditeur s'angoisse alors: y a-t-il des tubes quand même dans ce disque? Oui, deux, et pas des moindres: "Play for today" d'abord, avec son refrain instrumental à reprendre en choeur et qui fera le bonheur des fans en concert pour les quarante années qui suivent. "A forest" ensuite (dont l'intro est malheureusement amputée dans la version single), avec sa mélodie imparable et son solo final qui peut durer plusieurs minutes en live. Mais ces tubes ne masquent pas le début de dépression de Robert Smith, car derrière leur côté sautillant, il y a des paroles qui ne respirent pas la joie de vivre. "I wait for something to happen...", "It's always the same / I'm running toward nothing / Again and again and again...". En clair, c'est pas du Bézu. Sur le reste de l'album, c'est bien simple, il n'y a rien à jeter. "Secrets", "In your house" (adorée des fans), "M" (pour Mary, le seul et unique amour de Robert Smith, qui deviendra son épouse), "At night" et enfin "Seventeen seconds" pour terminer ce voyage d'à peine 35 minutes. Le groupe affirme son son bien particulier, avec notamment la basse qui est très souvent l'instrument mis le plus en avant et le chant fragile de Smith, sans parler de la batterie en mode tchick-poum. Mais on perçoit très nettement que les morceaux énervés des débuts sont en train de laisser place à des titres plus lents, plus vaporeux, et surtout beaucoup plus sombres. Et la suite ne va faire que confirmer ladite impression...

Album à écouter en entier ici.

Exactement comme Dempsey un an plus tôt, c'est cette fois Matthieu Hartley qui est en désaccord avec l'orientation prise par Robert Smith pour l'album à suivre. Les trois membres restants décident cette fois de ne pas embaucher de nouveau musicien, Smith assurant les parties de clavier en studio. Les Cure "Mark III" sont donc désormais composés de:

Robert Smith: chant, guitares, claviers

Simon Gallup: basse

Lol Tolhurst: batterie

Et le trio va continuer doucement mais sûrement à créer une musique de plus en plus mortifère, ce qui va aboutir à...

 

 

Faith

14 avril 1981

Production: Mike Hedges & The Cure

La pochette du disque représente l'église de Bolton Priory noyée dans le brouillard. Et effectivement, on a l'impression que le groupe joue dans le brouillard en question, tellement l'ambiance qui se dégage du disque est cotonneuse, ouateuse. Plus de réelles fulgurances pop pour éclaircir un peu le paysage, là on est franchement dans le gris. D'ailleurs, les deux seuls morceaux "rapides" du disque, "Primary" (qui sortira en single) et "Doubt", n'ont pas l'évidence tubesque d'un "Play for today" ou d'un "A forest". L'autre single tiré de l'album, "Other voices", est en revanche beaucoup plus révélateur de l'ambiance de ce dernier: voix noyée dans la reverb, basse en avant, synthés lugubres... On a l'impression d'une BO pour film de vampires malades. Mais c'est très beau. Et c'est le cas de tous les autres morceaux de l'album: "The holy hour" avec sa lourde basse, "All cats are grey", totalement hypnotique, "The drowning man", ultra flippante, où on a vraiment le sentiment que Smith est en train de se noyer avec sa voix sépulcrale et sa guitare malingre, et bien sûr "Faith", qui clôt l'album avec sa mélodie lancinante. Mais le sommet du disque, c'est l'extraordinaire "The funeral party". Sur trois accords et demi, Smith et ses deux acolytes élèvent un monument de tristesse, à base de synthés réfrigérants, de voix dépressive, de basse qui pète et de batterie ultra-répétitive. Si le gris devait avoir une chanson, c'est celle-là qu'il faudrait choisir. Très bon disque donc, mais si Seventeen Seconds était pâlichon et Faith était gris, l'album suivant ne pouvait qu'être noir. Et pas qu'un peu.

Album à écouter en entier ici.

Avant de s'attaquer à l'enregistrement de son nouvel album, le groupe publie en 45 tours le titre "Charlotte sometimes", inspiré du roman du même nom. Très beau titre, qui n'aurait pas dépareillé sur 'Faith'. Mais les membres du groupe vont de plus en plus mal mentalement parlant. Tolhurst perd sa grand-mère, dont il était très proche, Smith erre la nuit dans les jardins des hôpitaux psychiatriques de la région, et le trio s'alcoolise de façon plus que déraisonnable. C'est dans cette ambiance qui rendrait des points à un film des frères Dardenne que les Cure vont donc enregistrer un des albums les plus sombres de toute l'histoire du rock...

 

 


 Pornography

4 mai 1982

Production: Phil Thornalley & The Cure

Tout a été écrit sur ce disque, et sur l'ambiance abyssale qui s'en dégage. Un peu comme pour The Wall de Pink Floyd, Pornography ne s'écoute pas de la même manière à quinze ans et à quarante ans. Mais si l'adolescent sera plus sensible que le quadragénaire au côté "crise existentialiste" de l'album, il n'en demeure pas moins qu'avant tout, Pornography regorge tout simplement d'excellents morceaux. L'album s'ouvre par "One hundred years", et on sent tout de suite qu'on n'est pas là pour rigoler. Les guitares ont l'air de dégueuler, Smith commence en chantant "It doesn't matter if we all die", la batterie semble bloquée et prise de folie...et ça a beau durer plus de six minutes, on ne voit pas le temps passer tellement le morceau est dense, et tellement on sent que le trio ne fait pas semblant, extériorisant un mal-être profond à travers cette chanson. "A short term effect" est un chouïa plus lumineuse (ou moins sombre, au choix), mais toujours marquée par cette rythmique martiale. "The hanging garden" arrive derrière, choisi un peu en désespoir de cause par la maison de disque comme unique single issu de l'album, et si c'est effectivement le morceau qui fait le moins peur de tout le disque, ce n'est pas non plus son meilleur, disons-le. "Siamese twins", tellement lente, semble à tout moment pouvoir s'arrêter pour cause d'épuisement, mais quelle belle mélodie, et quelle rage et quelle tension dans la voix de Smith (ah, ce "Is it always like this?" final!). Et alors après, le brelan imparable. Trois des meilleures chansons des Cure abattues à la file, laissant l'auditeur pantelant. "The figurehead" d'abord: refrain instrumental, avec un changement d'accord sur le pont qui étonne encore après des centaines d'écoutes. Génial. "A strange day" ensuite. Texte sur la fin du monde mais refrain instrumental (encore) étonnamment léger (enfin léger, on se comprend hein), avec là encore une vraie belle mélodie. "Cold" enfin, sorte de "The funeral party" poussée à l'extrême, qui tourne sur deux accords avec une ambiance quasi morbide, et Smith de mettre en mots tous ses maux (ah fallait la faire celle-là): "Everything is cold as life / Can no one save you?". Difficile de ressortir indemne de l'écoute de ce titre. Et derrière, pour finir l'album, un véritable cauchemar sonore. Sur fond de dialogues de télé mal réglée, un truc glaçant avec des arrangements annonçant Nine Inch Nails avec quinze ans d'avance. On n'écoutera pas "Pornography" tous les jours, mais cette chanson charrie une ambiance tellement glauque qu'on se demande comment des gars âgés d'à peine vingt ans ont pu pondre un machin pareil. Mais à la toute fin de ce titre, une lueur d'espoir apparaît (ne riez pas): voilà que Smith hurle "I must fight this sickness! Find a cure!". Ultime soubresaut d'un disque aux relents d'apocalypse sonore, mais dont Smith saura se souvenir, puisqu'il combattra bien cette "maladie" en faisant table rase du Cure passé et en repartant sur de toutes nouvelles bases, des bases très largement pop, au grand dam de certains.

Album à écouter en entier ici.

Le trio part en tournée et à la fin de celle-ci Gallup, complètement éreinté par les mois qui viennent de s'écouler, décide de quitter le groupe. Robert Smith quant à lui devient pour quelques semaines membre à part entière de Siouxsie & The Banshees, bref les Cure semblent, si ce n'est terminés, du moins en mode "pause longue durée". Pourtant, à l'automne 82, lorsque Smith retrouve Tolhurst pour envisager la suite du groupe, voilà que le batteur lui annonce qu'il...se met aux claviers. Or Tolhurst, à ce moment précis, n'a aucune base concernant cet instrument, donc autant dire que les Cure se résument à cet instant au seul Robert Smith.

Ce dernier prend deux décisions radicales: continuer The Cure (ce qui était quand même loin d'être évident) et se mettre à écrire des choses plus légères car, de toutes façons, le groupe ne pouvait guère aller plus loin dans son exploration de climats sombrissimes. C'est donc dans ce contexte que les Cure vont publier trois 45 tours résolument pop, qui vont rencontrer un succès allant crescendo. Sortiront ainsi "Let's go to bed" (novembre 82), "The walk" (juillet 83) et "The love cats" (octobre 83), ce dernier titre étant le premier à se classer dans le top 10 des charts anglais (7ème) et aussi le premier titre des Cure a être signé du seul Robert Smith, les chansons étant jusque là créditées à l'ensemble du groupe.

Même si certaines des faces B de ces singles rappellent les trois albums précédents par leur noirceur (ces trois 45 tours seront regroupés dans la compilation 'Japanese Whispers', voir plus bas), les fans sont totalement déroutés par ce brusque changement (essayez d'enchaîner "Cold" avec "The walk" et vous comprendrez le choc qu'ont pu ressentir les amateurs du groupe à l'époque!) et bon nombre d'entre eux tournent le dos à leur groupe favori. Mais inversement, les Cure gagnent de très nombreux adeptes, séduits à la fois par le côté "pop tubesque" de ces nouveaux titres et par le look gothique de Robert Smith. Cette nouvelle orientation va donner le ton du futur album, pour lequel Smith et Tolhurst recrutent un nouveau batteur, le dénommé Andy Anderson. The Cure "Mark IV", c'est donc:

Robert Smith: à peu près tout sauf la batterie

Lol Tolhurst: claviers avec deux doigts

Andy Anderson: batterie

Et c'est ce drôle d'attelage qui va enregistrer un non moins drôle d'album...

 

 

The Top

30 avril 1984

Production: Dave Allen, Chris Parry & Robert Smith

The Top inaugure la liste des albums "patchwork" des Cure, soient des albums mélangeant les ambiances et contenant des titres abordant des styles extrêmement variés. C'est aussi le premier album sur lequel va intervenir Dave Allen à la production, et c'est enfin le premier album (et l'avant-dernier!) dont tous les titres sont crédités au seul Robert Smith, même si on apprendra plus tard que Tolhurst a participé à l'élaboration de certains d'entre eux. Si la majorité des titres de The Top sont plutôt bons, ils souffrent en revanche tous d'une production très datée 80's, et qui a mal supporté le poids des ans. Le démarrage est, comme très souvent sur les albums des Cure, excellent. "Shake dog shake" est à la fois inquiétante et violente, et deviendra au fil des ans un incontournable des concerts du groupe. Après, c'est un peu les montagnes russes: "Birdmad girl", "Dressing up" et "Bananafishbones" sont certes des morceaux pop bien sympathiques, mais loin d'être impérissables non plus. "Wailing wall" en revanche est très intéressante, explorant pour la première fois chez les Cure les contrées orientales. "Give me it" en morceau énervé et foutraque fait le job, tout comme "The caterpillar", seul single extrait de l'album et tube de poche parfait. "Piggy in the mirror", plus mélancolique, est ma foi assez réussie, avec un solo central mélodiquement magistral. Mais la pépite méconnue de ce disque est sans nul doute "The empty world", qui retrouve parfois les accents des titres des albums précédents, même si le côté "j'ai réglé mon synthé sur flûte de pan" peut faire tiquer quarante ans après. The Top (à traduire par "la toupie", et non "le sommet") se termine par la chanson qui donne son titre à l'album, chanson qui tente de renouer avec une ambiance type "Faith", mais c'est loupé car elle se traîne en longueur comme pas permis. Bilan donc un peu mitigé pour cet album, mais certains morceaux méritent clairement qu'on s'y attarde.

Album à écouter en entier ici.

Une tournée à trois musiciens n'était pas envisageable, c'est pourquoi le trio va devenir quintet, avec les arrivées de Porl Thompson, multi-instrumentiste ami de longue date de Smith (et accessoirement son beau-frère, puisqu'il a épousé sa soeur), et de Phil Thornalley, le co-producteur de 'Pornography'. On a donc The Cure "Mark V", à savoir:

Robert Smith: chant, guitares

Porl Thompson: guitares, claviers (et trois notes de saxophone)

Lol Tolhurst: claviers

Phil Thornalley: basse

Andy Anderson: batterie

La tournée remporte un vif succès, mais avant de rentrer en studio pour s'attaquer au nouvel album, les Cure doivent se séparer d'Anderson, dont le comportement totalement imprévisible devenait problématique. Le batteur sera diagnostiqué des années plus tard épileptique, et c'est vraisemblablement cette maladie non traitée couplée à l'absorption de diverses substances qui expliquait qu'il pouvait complètement partir en vrille. Il est remplacé par le dénommé Boris Williams. Quant à Phil Thornalley, il se rend compte qu'il est beaucoup plus à son aise comme producteur que comme musicien, et il décide de ne pas continuer l'aventure avec le groupe. Smith rappelle alors Gallup, qui accepte de revenir au sein de The Cure "Mark VI", soit:

Robert Smith: chant, guitares

Porl Thompson: guitares, claviers

Lol Tolhurst: claviers

Simon Gallup: basse

Boris Williams: batterie

Et c'est sous cette forme que les Cure vont exploser commercialement parlant avec l'album qui va suivre...

 

 


The Head On The Door

26 août 1985

Production: Dave Allen & Robert Smith

Avec cet album, le dernier dont tous les titres sont crédités au seul Robert Smith, les Cure assument définitivement leur passage du côté pop de la force, puisqu'à l'exception de la sombre "Sinking" qui clôt le disque, tous les autres morceaux sont empreints d'une légèreté insoupçonnée chez le groupe quelques années auparavant. Mais légèreté ne veut pas dire mièvrerie, et, si on oublie la heureusement très courte "Screw", les titres de The Head On The Door tiennent fort bien la route. Deux différences notables avec The Top: d'abord, c'est un vrai groupe de vrais musiciens qui jouent ensemble, et ça s'entend, le disque sonnant nettement moins "bricolage" que son prédécesseur. Ensuite et surtout, The Head On The Door est porté par deux des plus gros tubes des Cure, à savoir "In between days" et "Close to me" (dont la version album diffère de la version single, les cuivres en étant absents). Même entendus des dizaines de fois, ces morceaux conservent une efficacité intacte, efficacité d'autant plus renforcée par les clips extrêmement réussis de Tim Pope. Mais au-delà de ces deux singles, on a d'autres bons morceaux pop, qu'ils soient un peu tristounets ("Kyoto song", "Six different ways") ou plus pêchus ("The blood", "The baby screams"). The Head On The Door renferme également deux merveilles, vénérées par les Curistes. "Push" d'abord, avec sa construction originale (première moitié instrumentale, seconde moitié chantée) et ses paroles fédératrices. "A night like this" ensuite, certainement un des dix meilleurs titres de la discographie du groupe, à tonalité franchement rock, et avec là encore un texte aux paroles définitives ("Oh oh oh, I want to change it all"). Bilan des courses avec cet album: évidemment, ceux qui ne juraient que par Pornography sont partis, mais le grand public lui, va se presser désormais en masse aux concerts des Cure, et notamment en France, où c'est à partir de The Head On The Door que la "curemania" va débuter.

Album à écouter en entier ici.

Le groupe part en tournée, et cette dernière va se révéler un succès énorme, culminant les 8, 9 et 10 août 1986 par trois concerts donnés au théâtre antique d'Orange, qui donneront lieu à la parution de la VHS 'The Cure In Orange'. Le groupe va rester dans le sud de la France (les studios Miraval) pour y enregistrer une bonne partie du nouvel album, nouvel album qui, au vu du nombre de morceaux créés pendant cette période, sera double. Avec sa pochette iconique, voici donc... 

 

 


Kiss Me Kiss Me Kiss Me

25 mai 1987

Production: Dave Allen & Robert Smith

Double album donc, et comme tout double album qui se respecte, il y a à boire et à manger dans Kiss Me Kiss Me Kiss Me même si, pris dans sa globalité, l'album est d'un excellent niveau. Commençons par liquider ce qui fâche: "Torture" et "Hey you!" (écartée de l'édition CD par manque de place) et leurs faux cuivres qui font pouet-pouet, "The snakepit", trop longue pour vraiment retenir l'attention, "Icing sugar" qui pompe éhontément le "Sweet dreams" de Eurythmics et enfin "Shiver and shake" qui s'énerve pour pas grand-chose. En revanche, pour tout le reste, et dans des styles souvent très différents, les Cure assurent totalement. Vous voulez de la pop débilo-rigolote? Ecoutez "Why can't I be you?" (single), "Hot hot hot!!!" (single bis) ou encore "The perfect girl". De la pop un peu plus mélancolique? "Catch" (single ter) et "How beautiful you are" sont là pour vous. Du slow qui tue et qui fait mal parce qu'il/elle est parti(e)? "A thousand hours" et surtout la splendide "One more time" vous aideront à vous flinguer joyeusement. Du bon rock pour gueuler un coup? Pas de problème, "All I want" ("All I want is to hold you like a dog", ah ben alors Robert, on est beaucoup moins romantique d'un coup!?) et l'hymne pour stades "Fight" sont là pour que vous puissiez vous défouler. Vous avez toujours rêvé de visiter un "Nature et découvertes" en mode gothique? Allez fureter vers "Like cockatoos". Et puis il y a les trois énormes tueries de l'album. "The kiss" d'abord, ouverture fantastique quasi instrumentale avec un solo de guitare acéré (enregistré en une seule prise par Smith d'après la légende). "If only tonight we could sleep", lente mélopée orientale majestueusement désespérée. Et puis enfin et évidemment, ZE tube de l'album, dont l'intro servira de générique aux "Enfants du rock", j'ai nommé "Just like heaven", chanson pour ainsi dire parfaite. Alors oui, 18 titres, plus de 74 minutes de musique, c'est beaucoup, voire même un peu trop. Mais peu de groupes ont réussi à faire un album de cette longueur qui soit à la fois aussi varié et aussi cohérent.

Album à écoute en entier ici

Tout semble donc aller pour le mieux, sauf que nous sommes chez les Cure, et que le psychodrame n'est jamais loin. En l'occurrence, c'est le brave Lol Tolhurst qui commence à poser problème. Si tous les autres membres du groupe ont, comme dirait l'autre, 'l'alcool festif', Tolhurst commence à devenir franchement alcoolique et sa participation musicale, déjà assez réduite du fait de son niveau aux claviers, devient pour ainsi dire nulle. Les Cure embauchent donc pour la tournée un clavier à temps complet pour doubler Tolhurst, et c'est le dénommé Roger O'Donnell qui est choisi. Nous avons donc les Cure se présentant sous un forme de sextet pour leur "Mark VII", à savoir:

Robert Smith: chant, guitares

Porl Thompson: guitares

Simon Gallup: basse

Boris Williams: batterie

Roger O'Donnell: claviers

Lol Tolhurst: "autres instruments" (véridique, c'est comme ça qu'il est crédité sur l'album suivant!)

Smith est déjà pas en forme en voyant ce que son ami de longue date devient, et se demande bien comment il va pouvoir gérer la situation. En plus, le voilà qui, voyant le 21 avril 1989 approcher, se tape une crise de la trentaine carabinée. Lui qui avait réussi à mettre de côté ses vieux démons replonge dans la dépression, gérant cette dernière en...s'essayant au LSD, méthode assez originale mais rarement recommandée par le monde médical. Et enfin, contrairement à 'Kiss Me Kiss Me Kiss Me', qui avait été une véritable oeuvre de groupe, Smith va clairement être le maître à bord de l'album à naître, dont il donne le titre aux autres membres du groupe dès le début des sessions d'enregistrement histoire de les mettre au parfum. Ce sera...

 

 


 Disintegration

2 mai 1989

Production: Dave Allen & Robert Smith

L'album démarre. Des clochettes tintinabulent. Elles se taisent. Bref silence. Coup de cymbale. Et BLAM, O'Donnell et ses claviers débarquent. Et là l'auditeur se dit "ouh, c'est quoi ça?". Ca, c'est "Plainsong", qui donne d'emblée la couleur du disque. Ce sera grandiose, mélancolique, nostalgique, souvent assez lent, mais jamais franchement mortifère comme pouvait l'être Pornography. Ce sera tout simplement beau. "Pictures of you" (futur classique des concerts) et "Closedown", très semblables l'une à l'autre, creusent le même sillon. Le synthé et la basse enveloppent tout, les guitares sonnent comme du cristal, et Smith chante magnifiquement bien. Puis vient "Lovesong", seule chanson pop de l'album (ce sera d'ailleurs un tube, repris par plein d'artistes, Adele notamment), mais de la pop sous Tranxène, et ce alors même que cette chanson est un cadeau de mariage de Smith à sa Mary bien-aimée... "Last dance" fait office de pause avant l'arrivée de l'OVNI total qu'est "Lullaby", courageusement choisie comme premier single alors que rien (paroles glauquissimes, pas de réel refrain...) ne l'y destinait, et qui en plus de ça sera un succès planétaire. Seul morceau rock de l'album, "Fascination street" et son empilement progressif d'instruments est à tomber par terre. Arrivent ensuite les deux morceaux les plus majestueux, vaporeux, quasi floydiens du disque, "Prayers for rain" et "The same deep water as you". Le contraste est d'autant plus saisissant avec le bris de verre qui débute "Disintegration", chanson qui vaut surtout pour son texte (totalement désespéré). On ne voit en revanche pas trop le lien existant entre "Homesick", vague tentative jazzy un peu bancale, et le reste de l'album. Heureusement, tout cela est balayé par la très belle "Untitled", qui vient clore ce disque de près de 72 minutes dont on n'a jamais vraiment fini l'exploration, de nouveaux détails se révélant au fil des écoutes. S'il est totalement déplacé de se réjouir du malheur des uns, force est de constater que c'est dans ses périodes les plus difficiles à traverser que Robert Smith s'est montré le plus créatif. Pour beaucoup d'observateurs, Disintegration est le disque le plus abouti de la discographie des Cure, voire même un des meilleurs de l'histoire du rock. Et c'est difficile de leur donner tort...

Album à écouter en entier ici.

Avant de partir en tournée, ce qui devait arriver arriva: Smith vire Tolhurst, devenu un poids mort ingérable. En bons membres de groupe anglais incapable de communiquer entre eux (à part chez Genesis, il y a rarement eu de séparations se passant bien...), Smith annonce à Tolhurst son départ du groupe...par lettre recommandée. S'ensuivra un procès sur plusieurs années, Tolhurst estimant avoir été lésé sur le paiement de certaines royalties - il sera débouté au final - avant que les deux compères se rabibochent dans les années 2010. Nous avons donc un The Cure "Mark VIII":

Robert Smith: chant, guitares

Simon Gallup: basse

Porl Thompson: guitares

Roger O'Donnell: claviers

Boris Williams: batterie

Mais pour l'instant, c'est le 'Prayer Tour' qui se déroule, tournée qui reste, de l'avis général, la plus réussie de toute la carrière des Cure, les concerts étant d'une intensité rare. Toutefois, cela ne va pas aller sans casse, et à la fin de la tournée c'est O'Donnell qui quitte le navire, lassé des tensions entre lui d'un côté et le tandem Gallup/Williams de l'autre. Toujours à la fin de la tournée, Smith annonce qu'il s'agissait peut-être bien de la dernière du groupe... Phrase qu'il répétera désormais quasiment à chaque fin de tournée mondiale!

Le groupe se met en pause, un album de remixes totalement dispensable sort (voir plus bas dans les compilations), puis finalement Smith et ses copains reprennent le chemin des studios. Pour remplacer O'Donnell, Smith a l'idée d'embaucher un musicien qui était jusque là un roadie du groupe, en la personne de Perry Bamonte. Ce dernier est incontestablement moins un virtuose des claviers que son prédécesseur, mais il présente l'avantage, comme Thompson, de passer indifféremment des claviers à la guitare, ce qui, sur scène, peut se révéler très efficace. C'est donc parti pour The Cure "Mark IX":

Robert Smith: chant, guitares

Simon Gallup: basse

Porl Thompson: guitares

Perry Bamonte: claviers, guitares

Boris Williams: batterie

C'est donc ce quintet qui va enregistrer l'album qui paraîtra le jour du 33ème anniversaire de Robert Smith, soit...

 

 

Wish

21 avril 1992

Production: Dave Allen & Robert Smith

Wish sonne comme si Disintegration n'avait jamais existé, et reprend les choses là où Kiss Me Kiss Me Kiss Me les avait laissées. Retour donc à un album multicolore, où se mêlent plusieurs ambiances. Avantage par rapport à Kiss Me...: la production sonne nettement moins datée, notamment au niveau des claviers voulant sonner comme des cuivres. Il y a malgré tout quelques couacs: chose rarissime chez les Cure, l'entrée en matière, en l'occurrence "Open", est un peu ratée et tourne vite en rond. "Wendy time" est vraiment trop légère pour être honnête, et "Cut" s'énerve mais oublie complètement la mélodie en route. Tout le reste de l'album oscille en revanche entre le pas mal du tout et l'excellent. Côté pop, on a un truc sympa ("Doing the unstuck"), un single pas mal du tout ("High") et un tube royal avec mélodie imparable ("Friday I'm in love"). Si on est plus tristounet, "Apart" et "A letter to Elise" nous satisferont grandement. Si on est énervés, la très bonne et sombre "End" qui clôt l'album sera un excellent défouloir, avec ses paroles totalement smithiennes ("Please stop loving me / I'm none of these things..."). Et puis il y a les trois merveilles de l'album. "From the edge of the deep green sea", désormais incontournable à chaque concert, portée par une ligne de basse mammouthesque et un solo de guitare au son hallucinant. "Trust" (composée essentiellement par le petit nouveau Bamonte), et sa mélancolie chevillée au corps. Et puis LA chanson de l'album. Inconnue du grand public, elle est pourtant l'une des plus belles choses créées par Smith et sa bande, et fait la part belle à un instrument très peu usité chez les Cure, à savoir le violon. "To wish impossible things", à la fois complètement désespérée et très aérienne, est de ces chansons où le temps semble suspendu à chaque écoute. Au final, Wish est un très bon disque, certainement le meilleur que les Cure vont pondre avant un moment...

Album à écouter en entier ici.

A la suite de la tournée, le groupe enregistre deux nouveaux départs, ceux de Porl Thompson (qui va rejoindre la formation Page & Plant) et de Boris Williams (qui va créer un groupe avec son épouse). Pour remplacer Thompson, Robert Smith...rappelle Roger O'Donnell, mais pour remplacer Williams, ça va être plus compliqué, puisque pas moins de six batteurs seront auditionnés. C'est finalement le dénommé Jason Cooper qui va décrocher la timbale, même si les prestations de certains des "recalés" figurent sur l'album à suivre. On a donc The Cure "Mark X", soit:

Robert Smith: chant, guitares

Simon Gallup: basse

Perry Bamonte: guitares

Roger O'Donnell: claviers

 Jason Cooper: batterie

Et c'est cette formation qui va créer l'album incontestablement le plus inégal de la discographie du groupe, voire franchement le plus faible, à savoir...

 

 


Wild Mood Swings

7 mai 1996

Production: Steve Lyon & Robert Smith

Quatre des cinq derniers albums des Cure parus alors étaient très variés, mais conservaient malgré tout une certaine cohérence. Avec Wild Mood Swings, non seulement le groupe part dans tous les sens (ceci dit le mixage de l'album a été réparti entre une dizaine de personnes, ça n'aide pas à l'unité sonore...), mais en plus l'inspiration semble s'être subitement tarie, la moitié des titres proposés (au moins...) étant de piètre qualité. Petite revue de détail: "Want" en introduction, absolument géniale, riff de guitare imparable, excellentes paroles, titre régulièrement joué en concert d'ailleurs. "Club America": presque une parodie de rock, avec Smith forçant son chant. Ca peut passer, mais tout juste. "This is a lie": sublime, déchirante, un des meilleurs morceaux des Cure, tout simplement. "The 13th": premier single issu de l'album, blague hispano-potache qu'on trouvera rigolote ou horripilante selon l'humeur. "Strange attraction": sans aucun intérêt. "Mint car": tente de refaire le coup de "Friday I'm in love" jusque dans le clip, mais en beaucoup moins réussie. "Jupiter crash": très belle balade acoustique, tout en finesse, excellent titre. "Round and round and round": cf. "Strange attraction". "Gone!": tentative de truc jazzeux totalement foiré. "Numb": grande première, les Cure arrivent à faire une balade chiante. "Return": cf. "Strange attraction". "Trap": vivement que le disque se termine. "Treasure": ciel, une merveille! Tout n'est donc pas perdu. "Bare": belle conclusion (acoustique en l'occurrence) comme le groupe sait le faire. Bilan des courses: un disque en forme de montagnes russes, avec plus de bas que de hauts (le milieu de l'album est assez éprouvant), qui va d'ailleurs peu se vendre comparé aux précédents. C'est d'ailleurs à partir de Wild Mood Swings que les Cure vont entamer un certain déclin artistique et commercial, qui ne prendra fin que dans les années 2010 où, de groupe un peu has been, il va acquérir le statut de groupe culte sans rien proposer de vraiment neuf à son public... Concernant Wild Mood Swings, le principal regret vient du fait que bon nombre de morceaux choisis pour être des faces B des singles étaient largement supérieurs à certains de ceux retenus pour la tracklist de l'album. D'ailleurs, Robert Smith l'a confié en 2021, s'il devait refaire ce disque, le choix des morceaux serait différent. Trop tard malheureusement...

Album à écouter en entier ici.

Le déclin de notoriété du groupe commence à se faire sentir lors de la tournée qui suit. Oh certes, ce n'est pas un four complet, loin de là, mais n'empêche, les salles sont moins garnies qu'avant. Et ça ne fait que se confirmer lors de la tournée 98 des festivals. Une tournée vendangée dans les grandes largeurs par un Robert Smith désormais totalement largué. Ceux qui, comme votre fidèle serviteur, ont assisté au concert donné par le quintet aux Nuits de Fourvière cet été là s'en souviennent encore... Un Robert Smith beurré comme un petit Lu, titubant sur scène, oubliant la moitié des paroles, s'emmêlant dans les fils des micros (merci les roadies qui venaient régulièrement à son secours) et étant à deux doigts de dégobiller sur scène (tout est visible ici, notez la prestation de Smith sur "Disintegration" à 1:21:30, c'est effroyable). Bref, Smithounet ne va pas bien du tout. Coup de bol, ça lui donne une idée : puisqu'il a fait une crise de la trentaine, aucune raison qu'il ne fasse pas une crise de la quarantaine ! Et voilà donc la communication du groupe axée sur le thème: "vous allez voir l'album qui va arriver, c'est 'Disintegration II', ça va être hyper sombre, hyper dense...". La communication idéale pour décevoir son public en résumé. Car on ne donne pas une suite à un très grand disque comme ça en claquant des doigts, et les Cure vont s'en apercevoir même si, disons-le tout de suite, le disque en question n'a rien d'infâmant non plus. Et ce disque, c'est...

 

 


Bloodflowers

15 février 2000

Production: Paul Corkett & Robert Smith

Premier constat: la pochette veut rappeler celle de Disintegration, avec le visage de Robert Smith bien en évidence, mais elle est objectivement beaucoup moins réussie, voire franchement ratée. Deuxième constat: les Cure savent toujours aussi bien démarrer leurs albums. Car "Out of this world", tout en délicatesse, avec des interventions magnifiques de O'Donnell au piano, est une pure merveille, et on se dit que, tiens donc pourquoi pas, la relève de Disintegration est assurée. Sauf qu'en fait pas du tout. car le titre suivant, "Watching me fall", est une véritable purge de plus de 11 minutes (!), où il n'y a pour ainsi dire rien à sauver et qui est d'un ennui mortel. Et le reste de l'album confirme le côté "dents de scie" de ses deux premiers titres. Trois morceaux, à savoir "Where the birds always sing", "The last day of summer" et "The loudest sound", sans être mauvais, sont loin d'être transcendants non plus, ne décollant jamais vraiment, et on les écoute poliment en attendant que ça passe. Accessoirement, les Cure ont décidé qu'aucun single ne serait tiré de cet album, mais nul doute que s'ils avaient du en choisir un, ils auraient jeté leur dévolu sur "Maybe someday", faux tube basé sur une progression d'accord maintes et maintes fois entendue mais qui fait toujours son effet. Robert Smith montre en outre qu'il sait encore écrire de vraies ballades poignantes, avec ce "There is no if..." de très haute volée. "39" évoque directement cette fameuse crise de la quarantaine ("The fire is almost out / And there's nothing left to burn") et sonne comme une petite soeur de "From the edge of the deep green sea", avec une basse monstrueuse qui tient tout l'ensemble. Enfin, "Bloodflowers" conclut l'affaire de fort belle manière, avec l'ensemble des instruments qui semble avoir été passé dans une cabine Leslie. Au final, un disque qui manque de constance, indéniablement inférieur à Disintegration, mais qui contient son lot de très bons passages, redorant en cela un peu le blason du groupe, bien terni après la parution de Wild Mood Swings. Smith (se) prouve qu'il a encore des choses à dire, ce qui va d'ailleurs se confirmer avec l'album suivant.

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Au cours d'une interview donnée en 2003, et visible dans les bonus du DVD 'Trilogy', Robert Smith confie son envie de livrer "l'album le plus heavy qui n'ait jamais été enregistré". Et histoire de joindre le geste à la parole, le producteur embauché pour ce futur album n'est autre que Ross Robinson, qui avait à ce moment-là déjà travaillé avec ses faiseurs de berceuses que sont Korn, Sepultura, Machine Head ou encore SlipKnot. Le résultat de cette collaboration va déboucher sur un disque pas exempt de défauts mais extrêmement intéressant, au titre on ne peut plus révélateur...

 

 


 The Cure

29 juin 2004

Production: Ross Robinson & Robert Smith

Incroyable mais vrai: après 25 ans d'existence, les Cure, et en premier lieu Robert Smith, assument une vraie prise de risque en remettant en question leur mode de fonctionnement, en enregistrant dans des conditions live ce nouvel album, et en confiant la réalisation de ce dernier à un producteur officiant d'habitude avec des groupes évoluant dans des registres nettement plus "metal". Toutefois, et on l'apprendra a posteriori, les relations entre Robinson et Smith ont été très tendues durant l'enregistrement, Smith, en bon control freak qu'il sera toujours, n'arrivant pas à laisser complètement la bride à Robinson, ce qui va avoir pour conséquence des incursions en territoire pop un peu saugrenues au milieu du déluge électrique qu'est The Cure. Ce titre d'ailleurs dit tout: ce disque, ce sont les cinq membres du groupe jouant dans des conditions live, avec les potards à 11, et point barre. Et pour bien le faire comprendre, l'album démarre sur "Lost", morceau phénoménal tournant en boucle sur trois accords et sur lequel Smith livre sa prestation vocale la plus habitée depuis l'époque Pornography, carrément. A tomber. "Labyrinth" ensuite tourne un peu en rond, mais "Before three" remonte le niveau, mêlant habilement une composition pop à des sonorités abrasives. The Cure contient même un mini-tube, "The end of the world", qui passera pas mal en radio et sera régulièrement joué en concert par la suite. Morceau le plus intéressant musicalement de l'album, "Anniversary" est une petite merveille, avec des changements d'accords très inventifs. Par contre, "Us or them" rate complètement sa cible, le type même de morceau gueulard pour pas grand chose. Pour deux des deux morceaux qui suivent, les Cure font dans l'auto-recyclage: "alt.end" repompe le riff de "In your house" et "Taking off" pille sans vergogne "Just like heaven" (le démarrage de la guitare à 0'14, c'est flagrant). "(I don't know what's going) on" (ce titre!) fait un peu pop en pilotage automatique, alors que sur "Never", on sent clairement la patte Robinson, ça défouraille sévère. La fin de l'album est d'un excellent niveau: "The promise" d'abord réussit là où sur l'album précédent "Watching me fall" s'était planté: long morceau (plus de 10 minutes), mais cette fois on ne s'ennuie guère, car la tension, palpable dès les premières secondes, grandit jusqu'à l'explosion finale extraordinaire (à 8'40). Le disque aurait pu s'arrêter là, mais les Cure n'ont pas résisté à la tentation de finir sur une ballade dont ils ont le secret. Ce sera "Going nowhere", bien venue pour reposer les tympans après ces plus de 60 minutes d'électricité quasi non stop. Alors oui, il y a deux ou trois morceaux pas top, oui on sent bien que le groupe a hésité à franchir le pas d'un album 100% metal, mais il n'empêche que The Cure reste un disque sacrément courageux, recelant d'excellents titres, et est certainement le meilleur album du groupe depuis Wish.

Album à écouter en entier ici.

Cela faisait près de dix ans qu'il n'y avait pas eu de changement dans le line-up des Cure, c'était suspect! Plus sérieusement, Smith dit en 2005 vouloir changer l'orientation musicale du groupe et revenir au trio guitare/basse/batterie originel. Exit donc Perry Bamonte et Roger O'Donnell mais très vite, en répétant pour la tournée 2005 des festivals, le groupe sent bien qu'il manque quelqu'un. Et qui donc est rappelé par Smith, dix ans après avoir quitté les Cure? Mais oui, Porl Thompson! On l'avait quitté chevelu, il revient rasé et bardé de tatouages, mais toujours aussi complet. C'est donc la naissance de The Cure "Mark XI", soit:

Robert Smith: chant, guitare

Simon Gallup: basse

Porl Thompson: guitares

Jason Cooper: batterie

Pour la première fois depuis plus de vingt ans, les Cure comptent donc moins de cinq membres dans leur effectif ce qui, malgré la technologie de studio, va clairement s'entendre sur l'album qui suit.

 

 


4:13 Dream

27 octobre 2008

Production: Keith Uddin & Robert Smith

Par rapport à tous les albums publiés depuis une vingtaine d'année par les Cure, 4:13 Dream sonne de façon un peu creuse, l'absence de cinquième membre se faisant nettement sentir. Alors oui, comme d'habitude, l'affaire démarre très bien, avec un "Underneath the stars" majestueux, mais on ne peut pas s'empêcher de penser qu'avec des nappes de claviers à la O'Donnell, le morceau aurait carrément pu tutoyer les cîmes. Et puis le reste de l'album se déroule et, soyons honnêtes, on n'en retient pas grand-chose. Ce n'est pas mauvais non, c'est juste que c'est sans réel intérêt. Il y a de bons morceaux pop, comme "The only one", "The hungry ghost" et "The perfect boy", une espèce de valse minimaliste mignonne comme tout ("Sirensong") et un morceau rock bien foutu ("The real snow white"). Mais le reste du disque ne casse pas des briques, ni quoi que ce soit d'autre. Quand Smith et ses copains s'énervent ("Freakshow", "The scream", "Switch", "It's over") ça tourne à vide, voire frise l'autoparodie. Les autres morceaux, un peu plus calmes ("The reasons why", 'This. Here and now. With you" et "Sleep when I'm dead") ne décollent jamais vraiment, et on sent, pour la première fois sur une telle durée, que les Cure n'ont plus grand chose à dire, ni musicalement, ni au niveau des paroles. L'album fera d'ailleurs un gros flop dans les charts mondiaux, comme si tout le monde était déjà passé à autre chose.

Album à écouter en entier ici.

Les années qui suivent vont voir tout d'abord le - second - départ de Porl Thompson et le - second - retour de Roger O'Donnell, ce qui va nous donner un The Cure "Mark XII" complètement bancal, à savoir:

Robert Smith: chant, guitares

Simon Gallup: basse

Roger O'Donnell: claviers

Jason Cooper: batterie

Bancal car le retour du seul O'Donnell ne peut masquer l'absence de deuxième guitare, et cela va se révéler problématique lors de la tournée 2011 des festivals (voir les albums live plus bas). Smith se résout à l'évidence selon laquelle les Cure n'ont jamais aussi bien joué que sous la forme d'un quintet. Il ne va pas pour autant rappeler Thompson, ni Bamonte, mais va faire appel à Reeves Gabrels, collaborateur de longue date de David Bowie et qui avait déjà bossé avec Smith pour un single inédit issu d'une compilation (voir plus bas aussi).

C'est donc un The Cure "Mark XIII" qui naît en 2012 et qui, chose extraordinaire, est toujours d'actualité dix ans après, à savoir:

Robert Smith: chant, guitares

Reeves Gabrels: guitares

Simon Gallup: basse

Roger O'Donnell: claviers

Jason Cooper: batterie

Et c'est cette formation qui écume donc les salles mondiales depuis dix ans au gré des tournées "best of" du groupe. Parce que côté nouveautés, Smith balade le fan de base depuis des lustres à coup de déclarations contradictoires. La suite de '4/13 Dream' ('4:14 Scream') devait sortir. Puis finalement non. Puis finalement il y aura un double album. Non, deux simples. Non, deux simples et un album solo de Smith. Le premier album est terminé, il s'appellera 'Live From The Moon'. Non, il y a des paroles à reprendre. Il durera 67 minutes. Il est mixé. Ah non finalement, le mixage commencera le 1er avril (!) 2022. Et l'album s'appellera "Songs From Another World". C'est le plus sombre jamais créé par le groupe. Puis Gallup annonce qu'il quitte le groupe via Facebook. Puis finalement non...

Bref, c'est l'expectative complète. Seule certitude: les Cure seront sur les routes européennes à l'automne 2022. Et même si le temps de leur splendeur musicale est, soyons lucides, vraisemblablement derrière eux, le public aimerait quand même bien entendre des nouveautés au cours de cette tournée!

 

 

 

ALBUMS LIVE 

 


     Concert: The Cure Live

16 octobre 1984

Enregistré le 5 mai 1984 à Oxford et les 9-10 mai 1984 à Londres (Hammersmith Odeon)

Il fut un temps, qui paraît désormais antédiluvien, où les artistes s'inquiétaient de la circulation sous le manteau de disques "pirates", captations de concerts de plus ou moins bonne qualité. Histoire de les concurrencer sur leur propre terrain, les Cure décident de publier en 1984 un disque live officiel mais qui ressemble furieusement à un pirate. Pochette cradingue (imaginée par Robert Smith, sous l'anagramme de toberr!!!), son directement capté depuis la console, aucun overdub, 10 titres 42 minutes, envoyé c'est pesé. Et le plus étonnant, c'est que ce disque est très bon. Sorti à une période charnière du groupe (la bascule vers un univers plus pop), la setlist fait la part belle aux titres les plus sombres, seul "The walk" rappelant l'orientation récente du groupe. Certains morceaux sont transfigurés en live ("Shake dog shake", "One hundred years"), et le final "10.15 saturday night" / "Killing an arab" est assez énorme. Les petites erreurs conservées (un synthé qui démarre trop tôt sur "A forest", une corde de basse qui fait ptoïng pendant l'intro de "Killing an arab") rajoutent au côté "brut de fonderie" de l'album, mais au moins on a vraiment l'impression d'y être, et c'est pas désagréable, loin de là!

Album à écouter en entier ici.

 

 


Entreat

25 mars 1991

Enregistré en juillet 1989 à Londres (Wembley Arena)

Album live cité pour mémoire car il n'a pas été réédité en CD depuis des lustres, mais on le trouve encore d'occasion ainsi qu'en vinyle parfois. Petite explication: c'était au départ un CD promotionnel de huit titres live commercialisé en 1989-90 en France, en Grande-Bretagne et en Irlande mais, du fait qu'il ait été piraté moult fois (décidément!), la maison de disques du groupe décida de le sortir officiellement en 1991. Album curieux car il contient donc huit titres, mais tous issus de Disintegration et présentés dans le même ordre que celui de l'album. Et franchement, les versions présentées sont un peu décevantes, soit à cause d'arrangements curieux (le son de synthés sur "Lovesong"), soit du fait que, pour une raison inconnue, certains titres sont joués à vitesse grand V, ce qui ne leur va pas, mais alors pas du tout (c'est frappant sur "Prayers for rain" et "Disintegration"). Par la suite, ce disque sera augmenté des quatre titres manquants afin d'en faire un vrai Disintegration Live et sera présent dans l'édition Deluxe de Disintegration. Mais il est vraiment à réserver aux p(c)uristes... (et cette pochette, argh!)

Album à écouter en entier ici.

 

 


    Show

13 septembre 1993

Enregistré les 18-19 septembre 1992 à Auburn Hills (The Palace)

Album live capté lors de deux dates de la tournée américaine de 1992, et histoire de s'adapter à leur public, les Cure ont livré ces soirs-là des concerts qu'on pourrait qualifier de "classiques", à savoir  huit extraits du dernier album en date (Wish) et tout plein de tubes à côté ("Pictures of you", "Lullaby", "Just like heaven", "In between days", "Let's go to bed"...). Dommage que les rappels, qui incluaient notamment "To wish impossible things" et "A forest", n'aient pas été inclus. Histoire de proposer un album live vraiment "grand public", le groupe a fait exactement l'inverse de Concert: The Cure Live, et a réenregistré en studio de larges parties du concert. L'auditeur y gagne en confort d'écoute mais y perd clairement en émotion. A noter que le concert démarre par un instrumental inédit, "Tape", en réalité diffusé alors que le groupe n'est pas encore sur scène, et qui devait figurer sur l'album instrumental qui avait été vaguement annoncé en même temps que Wish, mais qui n'est finalement jamais sorti. Show peut donc convenir pour une entrée en matière dans le monde Curesque, les fans préféreront toutefois l'autre album live issu de cette tournée (cf. ci-dessous).

Album à écouter en entier ici.

 

 


 Paris

26 octobre 1993

Enregistré les 19-20-21 octobre 1992 à Paris (Le Zénith)

Histoire de contenter tous leurs fans, les Cure ont donc publié un autre album live issu de la tournée Wish, mais centré cette fois sur des morceaux plus obscurs (dans tous les sens du terme) de leur discographie. Enregistré au cours des trois concerts parisiens donnés à l'automne 1992, Paris propose douze titres, aucun ne faisant doublon avec Show, et seulement trois tubes ("Play for today", "Lovesong" et "Close to me"). Le son est également beaucoup moins travaillé que Show, bref c'est du dur, du lourd, avec de très bonnes versions de certains morceaux ("The figurehead", "A letter to Elise", "Catch"). Bref, pour les néophytes qui auraient démarré avec Show et qui auraient apprécié la chose, Paris constitue un excellent complément.

Album à écouter en entier ici 

 

 


  Bestival Live 2011

6 décembre 2011

Enregistré le 10 septembre 2011 à Newport (Bestival)

C'est peut-être bien en écoutant cette prestation que Robert Smith s'est dit qu'il ne pouvait pas décemment continuer les Cure sous la forme d'un quartet. A l'époque, Thompson vient de (re)quitter le groupe et O'Donnell est revenu. Donc un guitariste est parti et un clavier est arrivé. Si, numériquement, le compte y est, musicalement, c'est très loin d'être le cas. Concrètement, la grande majorité des morceaux joués ce soir-là (32 titres, 2h20 de concert quand même) sonnent complètement vides. Ca passe encore sur le "Plainsong" d'intro, les synthés d'O'Donnell faisant le taf. Mais dès "Open", c'est la catastrophe. La deuxième guitare manque cruellement, et ça nuit à toute la dynamique de l'ensemble. Plein d'autres morceaux sont frappés du même mal ("Fascination street", "End"...), et franchement, ça fait mal aux oreilles parfois. Si encore ils avaient opté pour des réarrangements complets, peut-être que ça serait passé, mais là, en voulant recréer des versions proches des versions studios, ça ne le fait pas du tout du tout du tout. Dommage car la setlist, qui balaye la totalité des périodes du groupe, est loin d'être inintéressante.

Album à écouter en entier ici.

Pour l'album '40 Live - Cureation-25 + Anniversary', voir les DVD plus bas.

 

 

 

    COMPILATIONS



Boys Don't Cry

5 février 1980

 

Le producteur du groupe à l'époque, Chris Parry, avait eu le nez creux. Sentant que ses protégés allaient prendre une direction plus sombre, il va capitaliser sur le succès du 45 tours alors sorti ("Boys don't cry") et sortir cette compilation qui regroupe donc le premier 45 tours du groupe ("Killing an arab"), les meilleurs titres de Three Imaginary Boys et les deux 45 tours sortis après ce dernier, soient "Jumping someone elses's train" et "Boys don't cry". 12 titres, 31 minutes de musique et hop c'est emballé. Si les sorties de compilations ultérieures rendent Boys Don't Cry un peu obsolète, ce disque constitue quand même une photographie parfaite de ce qu'étaient les Cure à leurs tout débuts. Et puis cette pochette est absolument sublime!

Album à écouter en entier ici.

 

 


Japanese Whispers

16 décembre 1983

Un peu le même principe que la compilation précédente pour ce Japanese Whispers. En effet, sur la période 82-83, les Cure sortent leur brelan de 45 tours très pop ("Let's go to bed", "The walk" et "The lovecats") qui rencontrent un vif succès. Histoire de rentabiliser la chose, leur maison de disques décide de regrouper ces trois titres et leurs faces B sur un seul disque, ce qui donne donc naissance à ces "chuchotements japonais". 8 titres, à peine 28 minutes de musique, c'est sûr que c'est du rapide. Et, si les trois titres phare sont des morceaux pop difficilement résistibles, les faces B sont globalement bien poussives. C'est même un accident industriel s'agissant de "The dream", peut-être le titre le plus faible de toute la discographie des Cure. "Just one kiss" sonne comme un sous "Hanging garden" et "The upstairs room" fait déjà entendue des dizaines de fois. Heureusement, "Speak my language", avec son gimmick ultra efficace, et "Lament", qui renoue avec le passé plus sombre du groupe (beaucoup de réminiscences de "The drowning man"), relèvent un peu le niveau. Mais on est donc sur une compilation hautement dispensable, sans parler de la pochette absolument hideuse.

Album à écoute ici.

 

 


  Standing On A Beach (ou Staring At The Sea suivant les pays) - The Singles

6 mai 1986

Voici ce qui reste LA compilation de référence s'agissant des Cure, et qui constitue une porte d'entrée idéale dans leur univers. Sont donc regroupés ici les dix-sept 45 tours publiés par le groupe entre 1979 et 1986, de "Killing an arab" à "A night like this", en passant par "Boys don't cry", "A forest", "Play for today", "Charlotte sometimes", "Let's go to bed", "The walk", "The lovecats", "In between days" ou "Close to me". Aucun déchet, un ordre chronologique permettant d'apprécier l'évolution - pour ne pas dire les évolutions - du groupe au niveau du son et des compositions.... Bref, même si la période post-1986 est absente de cette compilation, l'achat de cette dernière est indispensable! A noter que l'homme présent sur la pochette est l'acteur jouant le personnage principal du clip de "Killing an arab".

Album à écouter en entier ici.

 

 


 Mixed Up

20 novembre 1990

Histoire de faire patienter les fans entre la fin du "Prayer tour" et la parution de Wish, les Cure décident de sortir un album composé de remixes de plusieurs de leurs titres, augmentés d'un inédit qui sortira en single, la très rock "Never enough". Et c'est peu dire que cet album est totalement dénué d'intérêt. Les remixes proposés ne consistent souvent que dans le fait que d'étirer plus que de raison les morceaux, et quand ils tentent le relooking total, le résultat n'est vraiment pas convaincant. Un exemple parmi d'autres: le "Close to me (closer mix)", qui se contente de caler une rythmique fadasse de R'n'B déjà ringard en 1990 sur les arrangements initiaux. Aucun intérêt donc, si ce n'est, en étant tout-à-fait honnête, s'agissant du "A forest (tree mix)" qui, pour le coup, apporte vraiment quelque chose à la version originale. Cet album fera l'objet d'une suite en 2018, Torn Down, uniquement disponible en vinyle et comme CD bonus de la réédition de Mixed Up, et c'est tout autant un naufrage!

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  Galore: The Singles 1987-1997

28 octobre 1997

Comme son nom l'indique, cette compilation est la suite de Standing On A Beach et couvre dix années de singles. Le niveau est objectivement un peu moins élevé que celui atteint sur la période 1979-1986, mais ça reste plus qu'agréable à écouter. Un inédit en prime, l'électroïde "Wrong number", qui présente la particularité d'avoir été enregistré par les seuls Robert Smith, Jason Cooper et...Reeves Gabrels qui, à l'époque, ne faisait pas encore partie des Cure. Smith saura s'en souvenir 15 ans plus tard lorsqu'il se mettra en recherche d'un nouveau guitariste... Ah si, un gros bémol quand même pour cette compilation: la pochette!!!

Album à écouter en entier ici.

 

 


   Greatest Hits

13 novembre 2001

Afin de solder le contrat qui les unissait avec Fiction, leur label depuis leurs débuts, les Cure ont donc publié ce Greatest Hits qui annonce la couleur dès son titre. On a du tube, du tube et encore du tube, c'est vraiment la compilation radio friendly par excellence. Histoire d'appâter le fan, deux inédits sont présents, "Cut here" et "Just say yes" (ce dernier étant un duo avec la chanteuse de Republica, Saffron), inédits qu'on qualifiera de gentillets. Par contre, certaines éditions proposent un CD bonus avec tous les titres enregistrés en mode unplugged (et avec Boris Williams de retour aux percussions), et certaines versions sont splendides ("Friday I'm in love" par exemple). Existe également en DVD, qui consiste donc en une compilation des clips correspondants.

Album à écouter en entier ici.

 

 


   Join The Dots: B-sides & Rarities 1978-2001 The Fiction Years

27 janvier 2004

4 CD, 70 titres, autant dire que le fan de base est comblé par ce coffret dont le contenu est parfaitement résumé dans le titre. Des mixes alternatifs, des inédits, des faces B... Bref, il y a de tout. Par définition, tout n'est pas essentiel, et seuls des grands malades écouteront d'affilée les trois versions du "Hello I love you" des Doors ou le "P2P mix" de "Wrong number". Mais attention, dans cette profusion de titres, il y a de vraies merveilles, notamment les faces B de la période 92-96. "This twilight garden", "A pink dream", "It used to be me" ou encore "Adonais" auraient parfaitement eu leur place sur un album du groupe. Notons également la présence de "Burn", morceau écrit pour la BO du film "The crow", et qui a régulièrement été joué en live ces dernières années, ou encore de la reprise du "World in my eyes" de Depeche Mode. En gros, il faut faire le tri, mais la récompense au bout en vaut la peine!

Album à écouter presque en entier (certains morceaux ne sont pas référencés sur la chaîne YouTube du groupe, ne me demandez pas pourquoi) ici.

 

 

 

DVD

On rappellera ici pour mémoire que certaines VHS n'ont jamais été rééditées en DVD, et c'est TRES dommage. On est donc réduit à regarder sur YouTube le fameux concert donné à Orange en 1986, ainsi que la vidéo du concert correspondant à 'Show' (et qui contenait les rappels, elle!), et c'est assez rageant!!!

 

 

      
Trilogy

 3 juin 2003

11 et 12 novembre 2002: les Cure investissent pendant deux soirs le Tempodrom de Berlin pour y jouer leur "trilogie". Lors de l'annonce du concert, tout le monde pensait à celle constituée par les albums Seventeen Seconds, Faith et Pornography mais en fait pas du tout, Smith annonçant que, pour lui, c'était Pornography, Disintegration et Bloodflowers (dernier album alors paru) qui constituaient ladite trilogie. Soit. Quoiqu'il en soit, ce DVD est excellent. Image et son soignés, interprétation habitée (Smith à deux doigts de fondre en larmes sur "Closedown"), même les titres de Bloodflowers, objectivement un cran en-dessous de ceux des deux autres albums, s'en sortent bien, bref c'est superbe. Et le plus fort, c'est qu'après trois heures de concert, le quintet revient sur scène pour un rappel composé de "If only tonight we could sleep" et surtout d'une version hiroshimesque de "The kiss". Gros panard donc que le visionnage de ce DVD, avec en plus dans les bonus des interviews très intéressantes des cinq membres du groupe.

A voir ici.

 

 


Festival 2005

5 décembre 2006

Eté 2005: O'Donnell et Bamonte partent, Thompson revient, et les Cure honorent de leur présence neuf festivals européens. Ce DVD regroupe des prestations captées lors de cette tournée, captations effectuées dans des conditions très diverses. En effet, si certaines sont de qualité professionnelle, d'autres sont en revanche dignes de films amateurs. Exemple: "The end of the world", filmé en...plan fixe! A l'heure du blu-ray, ça fait un peu tâche... Alors oui, il y a de quoi faire avec ce DVD, qui comporte pas moins de 30 titres, dont certains rarement joués en concert. Mais le côté bricolo bricolette peut rebuter, sans parler de l'absence de clavier, un peu gênante sur certains morceaux.

A voir ici.

 

 


40 Live: Cureation-25 + Anniversary

18 octobre 2019

Attention, truc immanquable. Petit rappel des faits: en 2018, les Cure fêtent leur 40 ans d'existence. Pour l'occasion, un grand concert est organisé à Hyde Park le 7 juillet 2018, concert faisant l'objet du premier DVD et des deux premiers CD de cet objet. 29 titres, plus de 2h30 de show, set-list best of mais n'oubliant pas le fan de base, avec un rappel "spécial débuts des Cure" consistant en un enchaînement dantesque "Jumping someone else's train" / "Grinding halt" / "10.15 saturday night" / "Killing an arab". La réalisation est excellente, et au niveau du son, le choix a été fait de laisser le côté "live" bien en évidence, ce qui se sent surtout lorsqu'on écoute la voix de Robert Smith (beaucoup d'écho dans les fins de phrases, on entend bien qu'on est en plein air!). Ca, c'est donc la première moitié du zinzin. Et la seconde est tout bonnement exceptionnelle. Il se trouve que cette même année 2018, Robert Smith était le maître de cérémonie du 25ème Meltdown Festival, et forcément, pour clôturer les festivités le 24 juin, il ne pouvait pas faire autrement que donner un concert avec ses 4 acolytes (c'est d'ailleurs comme ça que le concert était annoncé, comme contractuellement celui de Hyde Park était le seul que le groupe devait donner en 2018, il a fallu ruser!). Et alors là, attention les yeux. Première partie du concert: le groupe joue un extrait de chaque album dans l'ordre chronologique, jusqu'à arriver à un inédit magistral, "It can never be the same". Pause. Et on redémarre avec un nouvel inédit, "Step into the light" (bien mais moins flamboyant que le précédent), puis de nouveau un extrait par album dans l'ordre inversement chronlogique, jusqu'au "Boys don't cry" final. Un vrai rêve éveillé. Car en plus, niveau setlist, à part quelques tubes de rigueur ("Pictures of you", "High", "A forest" et "Boys don't cry"), on fait dans la pépite pour fan: "Other voices", "Like cockatoos", "Jupiter crash", "Want", "If only tonight we could sleep", "One hundred years"... N'en jetez plus. Réalisation et son parfaits en plus, rien à redire. 4 CD et 2 DVD à posséder absolument!

Le concert à Hyde Park peut s'écouter ici et celui du Royal Albert Hall .

Voilà donc qui achève cette petite étude de la discographie curesque, avec plus ou moins de mauvaise foi bien évidemment! Tous les commentaires sont les bienvenus en cliquant sur "Enregistrer un commentaire" ci-dessous. En espérant que les fans ne me lyncheront pas trop et que les néophytes y trouveront leur compte! Bonne écoute à toutes et tous!