lundi 1 août 2022

Midnight Oil, 14 juillet 2022, Lyon, Théâtre antique de Fourvière

C'est donc en ce jour de fête nationale que Midnight Oil honorait son avant-dernière date de son ultime tournée européenne, trois ans après avoir déjà donné un excellent concert au même endroit.

Deux informations contradictoires circulaient: d'après le canard local, le groupe jouerait de 21h à 22h30, puis feu d'artifice tiré du haut de la colline de Fourvière, puis rappel. D'après le site des Nuits de Fourvière, le groupe allait jouer uniquement de 21h à 22h30, le suspense était donc insoutenable.

Dans tous les cas, à 21h pétantes, les Oils au grand complet investissent la scène. Enfin, au grand complet... Pas vraiment, puisqu'il manque Peter Garrett. Allons bon. Jim Moginie plaque un accord au clavier, tous les musiciens regardent le public...et là, la surprise du chef: Garrett démarre le concert depuis les gradins! Il entonne ainsi toute l'intro de "Rising seas" avant de rejoindre ses acolytes sur scène. Splendide démarrage, et ce d'autant plus qu'ils enchaînent avec "At the time of writing". Bon, d'accord, les deux meilleurs titres du dernier album alignés d'entrée, youki. Le groupe a eu la très bonne idée de s'adjoindre le concours de deux choristes pour cette ultime tournée, et bien leur en a pris car ainsi ils arrivent à recréer toute la subtilité de leurs harmonies vocales. Bref, en un mot comme en cent, c'est du gros panard.


"Truganini" derrière, puis "Put down that weapon". Oui, OK, en fait ils se sont jurés de nous faire un best of grandeur nature ou quoi? Ca déroule, ça swingue, c'est de très très haute volée, dur dur d'imaginer qu'ils vont cesser les tournées après cela. Par contre, on commençait à se dire qu'ils étaient vraiment minutés niveau timing car on les sentait hyper concentrés sur les enchaînements, ça perdait pas de temps du tout!


"Read about it", enfin je l'ai eue au bout de trois concerts! Avec cette fausse fin toujours bluffante... "First nation", où Garrett chante en duo avec une choriste, prend une dimension en live qu'elle ne possède pas en studio. Et pan, derrière, "The dead heart", non mais les gars arrêtez, ça devient pas humain ces enchaînements, on a l'impression de vivre un vrai rêve éveillé.

 

Puis arriva ensuite THE morceau du concert. "My country" en mode piano/voix, et quelles voix avec celles de Rob Hirst (compositeur du morceau) et des deux choristes. Petite accolade Garrett/Hirst au passage extrêmement émouvante, on sent que les types sont profondément émus de cette dernière tournée et qu'ils en profitent au maximum. C'était vraiment hors du temps.

Après ça, ils auraient pu nous jouer l'intégrale de Christophe Maé que j'aurais trouvé ça génial. Heureusement pour nos oreilles, ils décident plutôt de jouer "US forces" (ah cet enchaînement majeur/mineur sur le refrain) puis la démentielle "Kosciusko" avec Hirst en lead vocal, nous disant avant qu'ils étaient très "emotional" de jouer ce soir. Ben franchement, on voyait que c'était vrai et que c'était pas du flan.

Histoire de battre le bush tant qu'il est chaud, "Redneck wonderland" est balancée derrière, puis c'est "Dreamworld" qui nous est assénée. Mais où s'arrêteront-ils bon sang?

Incroyable mais vrai, ils enchaînent avec "Warakurna". Non mais c'est vraiment un best of grandeur nature, c'est pas possible autrement. "Blue sky mine" ensuite, avec une boulette du roadie qui oublie d'apporter l'harmonica à Garrett, qui nous fait donc l'intro...en mode scat. Mais on sent le groupe hyper soudé musicalement, genre rien ne peut nous arriver. Les obligatoires "Power and the passion" et "Beds are burning" suit, le public est debout, ça défrise correctement.

 

Ils nous achèvent avec l'enchaînement "King of the mountain" / "Forgotten years", et l'alignement des planètes continue puisque la dernière note à peine jouée, le feu d'artifice démarre. Les voilà donc en train de saluer pendant que les premières salves sont tirées, c'est splendide. Mais on sent malheureusement qu'il n'y aura pas de rappel, et effectivement ils nous auront dépoté 18 titres en 1h30, qui dit mieux? On pouvait en tout cas difficilement rêver plus bel adieu: le groupe est au sommet musicalement, et oui, ils ne pourront qu'aller en déclinant en terme d'énergie, sans parler des soucis de santé - leur bassiste Bones Hillman est décédé il y a deux ans comme ils nous l'ont rappelé. Alors messieurs (dames), un immense merci pour tout, cette soirée restera longtemps gravée dans mes souvenirs - et pas seulement parce que j'y ai ramené le covid!!!

Set-list:

Rising seas / At the time of writing / Truganini / Put down that weapon / Read about it / First nation / The dead heart / My country / US forces / Kosciusko / Redneck wonderland / Dreamworld / Warakurna / Blue sky mine / Power and the passion / Beds are burning / King of the mountain / Forgotten years


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