Le Gros 4: de gros concerts

Sous ce drôle de vocable se cachent en réalité quatre groupes français de hard-metal, soient Ultra Vomit, Mass Hysteria, Tagada Jones et No One Is Innocent. Ces quatre formations se retrouveront en 2022vpour une tournée commune aux dates et lieux suivants: 15 janvier: Strasbourg (Zénith) 28 janvier: Lille (Zénith) 4 février: Dijon (Zénith) 5 février: Lyon (Halle Tony Garnier) 11 février: Quimper (Parc des Expos) 12 février: Caen (Zénith) 18 février: Toulouse (Zénith) 19 février: Montpellier (Zénith Sud) Places en vente au tarif de 42€.

La nouveauté du jour : Courtney Barnett - "Rae street"

Extrait du futur album de la demoiselle à paraître le 12 novembre prochain, et c'est drôlement bon. Moins lo-fi que d'habitude, avec une vraie chouette mélodie, et ça se passe ici.

Rééditions: les Beatles aussi

Ce sera une semaine avant les Stones, soit le 15 octobre prochain, que les Beatles (enfin ceux qui restent...) proposeront une réédition de l'album Let It Be plus que luxueuse, dans plein de formats différennts (un, deux ou cinq CD, du blu-ray, des LP, des EP...). Au programme plein de chutes de studios, des versions alternatives et le mixage inédit de Glyn Johns du LP "Get back"... Le trailer est à voir ici.

La nouveauté du jour: The Rolling Stones - "Living in the heart of love"

Stones toujours: ils continuent de rééditer leurs albums les uns après les autres. C'est cete fois au tour de Tattoo You d'être concerné. Ce dernier ressortira en version luxueuse le 22 octobre prochain (trailer ici), et contiendra neuf morceaux inédits datant de cette période, dont "Living in the heart of love", déjà audible là.

Charlie Watts 1941 - 2021

Mick Jagger ne dira plus jamais "Charlie's good tonight" entre deux morceaux, et le batteur historique des Stones n'aura plus l'air à la fois hilare et étonné lorsque le public l'ovationnait quand Jagger le présentait. Lui qui venait de déclarer forfait pour la tournée automnale des Rolling Stones a donc tiré sa révérence à l'âge de 80 ans. Charlie Watts était véritablement un batteur complètement atypique. Féru de jazz, il s'était retrouvé derrière les fûts chez les Stones parce qu'il les trouvait bons et qu'ils avaient besoin d'un batteur. Pouvait-il imaginer qu'il allait occuper ce poste pendant près de 60 ans? A l'instar de Nick Mason chez Pink Floyd ou de Ringo Starr chez les Beatles, Charlie Watts faisait le liant entre tous les membres du groupe et savait apaiser les tensions, même si ça a pu chauffer entre lui et Jagger dans les années 80 - seule période où il a pas mal tapé dans les drogues dures du fait notamment de l'impasse artistique dans laquelle le groupe se trouvait alors. Et tout comme Mason et Starr, il n'était certes pas un batteur virtuose, mais c'était LE batteur qu'il fallait aux Stones. Toujours au fond du temps, mais capable aussi de rendre identifiable un morceau dès son intro ("Get off of my cloud" ou "Honky tonk women"), il avait sa façon bien à lui de frapper les toms, avec des baguettes tenues tel un jazzman, ce qui donnait ce son si sec à ses coups. Merci pour tout Charlie! Ecoutons-nous ça en guise de souvenir.

Don Everly 1937 - 2021

Phil était déjà décédé en 2014, Don l'a donc suivi sept ans après... Les fameux Everly Brothers ont eu une influence extrêmement importante sur tout le folk-rock des années 60 en étant les premiers, dès la fin des années 50, à opérer un important travail sur les harmonies vocales. Les Beatles, les Byrds, Simon & Garfunkel (qui les avaient invités sur leur tournée mondiale de 2004) ou encore Crosby, Stills, Nash & Young ont tous fortement été marqués par les voix des deux frangins, qui entretenaient une relation d'amour/haine hyper complexe. Si leurs deux plus gros tubes ("Bye bye love" et "All I have to do is dream") n'ont pas été écrit par eux, ils sont en revanche les auteurs de "Cathy's clown", qui annonce deux ans avant les premiers singles des Beatles... C'est à écouter ici.

Tragi comédie chez les Cure

Drôle de période pour les fans des Cure, qui se demandent un peu à quoi jouent certains membres du groupe. La semaine dernière, le bassiste historique Simon Gallup (présent dans le groupe depuis près de 40 ans, responsable en grande partie du "son" Cure et pourvoyeur de nombreuses mélodies) annonçait son départ des Cure dans un post Facebook, indiquant qu'il en avait "marre de toutes ces trahisons". Emoi chez les fans. Roger O'Donnell (claviers) prend ça à la rigolade et tweete qu'un ami lui a dit avoir vu Lol Tolhurst (membre du groupe de 78 à 89) acheter une basse au Guitar Center du coin. Porl Thompson (membre lui de 85 à 96, puis au milieu des années 2000) tweete qu'il comprend Gallup. Robert Smith ne dit rien. Les médias, y compris non spécialisés dans la musique, relayent l'info.

Puis, deux jours plus tard, Gallup retire son post Facebook et Thompson fait de même avec son tweet. Depuis, des comptes visiblement parodiques de Gallup et Smith se balancent des insultes réciproques. RTL2 annonce la sortie du nouvel album pour le 8 octobre prochain, ce qui est aussitôt démenti par Eden Gallup, fils de son père et proche du groupe.

Et voilà qu'hier soir, Eden Gallup tweete deux messages laissant supposer qu'il pourrait être le nouveau bassiste des Cure ! (Regardez ici).

Bref, c'est n'importe quoi. On a du mal à savoir si Gallup, pour une raison quelconque (sortie du nouvel album une Xème fois repoussée?), a eu un coup de sang et a posté qu'il quittait le groupe, avant de s'en mordre les doigts et/ou d'être ramené à la raison plus tard par le reste du groupe, ou s'il s'agit d'une blague destinée à faire parler du groupe. En tout cas, à l'heure actuelle, aucune communication officielle de la part du groupe, ce qui fait quoiqu'il en soit un peu désordre. Et on attend toujours le nouvel, voire les nouveaux albums promis par Smith (un sombre, un pop et un solo)...

Les vacances du blog

Pour la dernière fois de l'été, pause d'une semaine la semaine prochaine pour le blog, retour le 23 août pour la rentrée musicale !

La nouveauté du jour: Jaromil Sabor - "Wizard of rain"

Sous cet habile pseudnoyme se cache le dénommé Loïk Maille, qui oeuvre sur le créneau "français faisant de la pop en anglais n'ayant rien à envier à ses homologues anglo-saxons" (sur le même créneau, voir The Bewitched Hands). Il vient de sortir son nouvel album, le très joli Mount Vision, et ses 32 minutes qui passent sans qu'on s'en rende compte. Pour vous donner un petit aperçu, vous pouvez écouter l'excellent titre "Wizard of rain" ici.

Oasis: le live à Knebworth, c'est pour bientôt et dans plein de formats

Alors, dans l'ordre:

Projection le 23 septembre un peu partout dans le monde (et à 20h heure française) du rockumentaire "Knebworth 1996". Pour savoir s'il est diffusé vers chez vous, c'est ici que ça se passe, et pour voir le trailer, c'est là.

Et le 19 novembre, c'est le CD / DVD / LP qui sera de sortie. Pour savoir ce que contiennent exactement les CD et les DVD, je vous conseille de cliquer ici, ce sera plus simple que d'essayer d'en faire un résumé!

La nouveauté du jour: Rose City Band - "Silver roses"

C'est le disque du mois pour Rock'n'Folk que ce Earth Trip du faux groupe Rose City Band (en réalité le seul Ripley Johnson). Et il faut le reconnaître, c'est le disque idéal pour la langueur estivale. C'est bien simple, on dirait du Neil Young acoustique chanté par Jim Reid (Jesus And Mary Chain), c'est mimi tout plein comme en atteste le titre d'ouverture, "Silver Roses", audible ici.

The Rolling Stones: tournée d'adieux l'an prochain?

Plusieurs sources l'affirment: les Stones devraient annoncer, à l'issue de leur tournée américaine de cet automne, la tenue d'une tournée européenne pour 2022, qui serait leur ultime. Si, bien évidemment, ce genre de rumeur est à prendre avec précaution, il est évident que la crise sanitaire et l'absence de Charlie Watts pour la tournée automnale ont dû faire réfléchir Mick Jagger et ses copains. L'heure ne serait-il pas venue de tirer leur révérence sur une ultime tournée traversant le vieux continent? Niveau dates françaises, d'aucuns annoncent déjà un passage au festival Garorock le 26 juin 2022 (c'est précis!), ainsi qu'une date aux Vieilles Charrues et un concert parisien qui se déroulerait...sous la Tour Eiffel! Nous devrions en savoir davantage d'ici quelques mois, donc attendons...

Mogwai + Brama, Lyon, Théâtre antique de Fourvière, 30 juillet 2021

Ca faisait longtemps, beaucoup trop longtemps...que l'on n'avait pas côtoyé plusieurs milliers de personnes autour d'un événement musical. Autant dire que les retrouvailles avec les Nuits de Fourvière avaient une saveur toute particulière cette année. Et c'était donc avec les écossais de Mogwai qu'on allait retrouver la ferveur des concerts.

A 21h, la première partie investit la scène. Un trio français baptisé Brama, basé autour d'une formation guitare-batterie-...et non pas basse, mais viole électrique a priori. Ce groupe, qui chante dans une langue non identifiée, axe sa musique sur la répétition, avec des motifs développés pendant plusieurs, et parfois trop longues, minutes. C'était parfaitement exécuté, mais franchement, on n'est jamais vraiment rentré dedans, et leurs 25 minutes de set ne resteront pas dans les annales fourvieresques.

A 22h, les quatre Mogwai, augmentés du guitariste-clavier Alex Mackay, investissent la scène. Lorsque le noir s'est fait et que la foule a poussé sa clameur habituelle, un frisson nous a parcouru. Pas de doute, les concerts en streaming, c'est sympathique, mais rien ne vaut la présence physique! Le son est d'emblée énorme, notamment les basses: entre la grosse caisse qui faisait frôler le décollement de la plèvre à chaque coup, et la basse dont les vibrations remontaient jusque dans le nez, c'était même un peu too much.

Le set du groupe était extrêmement bien pensé: un démarrage en douceur, puis une montée progressive en tension, jusqu'au rappel où, là, le concert a vraiment basculé dans une autre dimension. L'enchaînement entre "Ceiling granny" et son riff imparable et "Mogwai fear Satan" et ce redémarrage abrupt en plein milieu de la chanson, c'était fantastique. Le groupe, bien que vraiment pas causant (à part le rigolo Stuart Braithwaite), avait clairement l'air heureux d'être là et de retrouver la scène. Et mine de rien, ils ont un sacré niveau, notamment le batteur, qui est impressionnant techniquement. Difficile de décrire précisément le concert, tant cette musique est essentiellement instrumentale et ressemble presque à une B.O. rock d'un film imaginaire. En tout cas, c'était très bon, et ça faisait du bien de retrouver les concerts avec du bon gros son! Un extrait du concert ici.

Set-list:

Drive the nail

Dry fantasy

White noise

Rano pano

Here we, here we, here we go forever

How to be a werewolf

Midnight flit

Friend of the night

Ritchie Sacramento

Hunted by a freak

It's what I want to do, Mum

Remurdered

Old poisons

Rappel:

Ceiling granny

Mogwai fear Satan

The Rolling Stones: mais où est Charlie?

Cela a été annoncé hier, les Stones tourneront bien aux Etats-Unis cet automne, mais ce sera sans Charlie Watts, le batteur aux 80 (gloups) printemps. Il a visiblement subi une intervention chirurgicale, et les médecins lui ont imposé du repos, ce sera donc Steve Jordan qui le remplacera. Il évolue déjà dans la galaxie stonienne puisque c'est lui qui officie derrière les fûts pour les projets de Keith Richards, que ce soit en solo ou avec les X-Pensive Winos.

Alors, simple pause ou début de la fin de ce qui reste du trio originel des Stones? A suivre...

Joe Jackson en concert en France

Il se fait assez rare dans nos contrées, donc autant en profiter: le bougon Joe Jackson honorera la France de quatre dates l'an prochain, à savoir:

- 30 mars: Joué-les-Tours (Espace Malraux)

- 31 mars: Paris (Salle Pleyel)

- 11 avril: Chenove (Le Cèdre)

- 21 avril: Bordeaux (Théâtre Femina)

Places déjà en vente sur les sites z'habituels.

Disney + et les Beatles: ça continue

Décidément, c'est le grand amour entre Disney + et les Beatles, puisqu'après le film (enfin désormais la mini-série) "Get back", c'est une série documentaire en six épisodes consacrée à Paul McCartney qui sera en ligne à compter du 25 août. Centrée sur des entretiens entre le bassiste et le producteur Rick Rubin, cette série, baptisée "3, 2, 1" balaiera l'ensemble de la carrière du créateur de "Yesterday", et on nous promet même des morceaux inédits. Le trailer est à découvrir ici.

Joey Jordison 1975 - 2021 / Dusty Hill 1949 - 2021

La faucheuse a tapé fort en cette fin de mois de juillet avec deux décès touchant le monde du rock. D'abord celui de Joey Jordison, qui fut le batteur emblématique de SlipKnot jusqu'en 2013, puis le guitariste des Murderdolls. Qu'on aime ou pas le style de SlipKnot, les performances de Jordison avec ce groupe étaient assez hallucinantes, notamment son fameux solo à chaque concert où sa batterie défiait les lois de la pesanteur (à voir ici).

Quant à Dusty Hill, il était l'inamovible bassiste de ZZ Top, mais on sentait bien que ça commençait à ne plus aller bien fort, car il avait dû être remplacé lors de récents concerts. Si la musique de son groupe ne se prêtait pas vraiment à la virtuosité et aux solos en tous genres, il était d'une efficacité redoutable, assurant avec le batteur Frank Beard la rythmique boogie devenue la marque de fabrique du trio texan. Il assurait également certains lead vocals, notamment celui sur "Tush", audible ici.

The Rolling Stones: la tournée et l'expo

Les pierres roulent toujours, puisque Mick Jagger et compagnie ont annoncé des dates nord-américaines pour l'automne prochain. Il s'agit des dates reportées suite à la pandémie, mais aussi de nouvelles dates qui n'étaient pas initialement prévues. Un petit trailer ici.

Quant à votre fidèle serviteur, il a pu visiter l'exposition "The Rolling Stones unzipped" se déroulant dans les salons du Véldrome de Marseille. Si on commence par évoquer les points légèrement négatifs, on notera des tarifs très élevés (25€ plein tarif, 15€ tarif réduit, ça fait vite cher) et une vision parfois édulcorée de la réalité. La mort de Brian Jones, le concert catastrophique d'Altamont, les départs de Mick Taylor et Bill Wyman, les quelques jours de prison faits par Jagger et Richards, tout cela n'est que survolé de très haut, on comprend vite que l'exposition est vraiment pensée pour être "à la gloire" des Stones. Et forcément, le fan de base n'apprendra que très peu de choses, voire rien, sur son groupe fétiche.

En revanche, là où l'exposition frappe fort, c'est sur les instruments exposés. Le dulcimer dont joue Brian Jones sur "Lady Jane", la guitare sur laquelle Richards jour sur "Gimme shelter", celle sur laquelle Jagger a composé entre autres "Dead flowers", le kit batterie de Watts à leurs débuts... Ca, franchement, ça fait vibrer. Idem pour les photos inédites des sessions de pose pour les pochettes de certains albums. De façon ludique, le visiteur se voit offrir la possibilité de mixer les pistes de six titres histoire d'isoler ou de faire disparaître tel ou tel instrument. C'est très intéressant et ça permet de voir combien l'équilibre peut être difficile à trouver pour qu'un morceau sonne le mieux possible. La salle dédiée aux maquettes des scènes des dernières tournées est passionnante également. Enfin, la dernière salle permet de se prendre en pleine poire "Paint it, black" et "Out of control" en live à La Havane sur cinq grands écrans en multicam et avec un son d'enfer.

En résumé: ça fera très cher pour le néophyte mais le fan y trouvera sans problème son compte!