samedi 7 août 2021

Mogwai + Brama, Lyon, Théâtre antique de Fourvière, 30 juillet 2021

Ca faisait longtemps, beaucoup trop longtemps...que l'on n'avait pas côtoyé plusieurs milliers de personnes autour d'un événement musical. Autant dire que les retrouvailles avec les Nuits de Fourvière avaient une saveur toute particulière cette année. Et c'était donc avec les écossais de Mogwai qu'on allait retrouver la ferveur des concerts.

A 21h, la première partie investit la scène. Un trio français baptisé Brama, basé autour d'une formation guitare-batterie-...et non pas basse, mais viole électrique a priori. Ce groupe, qui chante dans une langue non identifiée, axe sa musique sur la répétition, avec des motifs développés pendant plusieurs, et parfois trop longues, minutes. C'était parfaitement exécuté, mais franchement, on n'est jamais vraiment rentré dedans, et leurs 25 minutes de set ne resteront pas dans les annales fourvieresques.

A 22h, les quatre Mogwai, augmentés du guitariste-clavier Alex Mackay, investissent la scène. Lorsque le noir s'est fait et que la foule a poussé sa clameur habituelle, un frisson nous a parcouru. Pas de doute, les concerts en streaming, c'est sympathique, mais rien ne vaut la présence physique! Le son est d'emblée énorme, notamment les basses: entre la grosse caisse qui faisait frôler le décollement de la plèvre à chaque coup, et la basse dont les vibrations remontaient jusque dans le nez, c'était même un peu too much.

Le set du groupe était extrêmement bien pensé: un démarrage en douceur, puis une montée progressive en tension, jusqu'au rappel où, là, le concert a vraiment basculé dans une autre dimension. L'enchaînement entre "Ceiling granny" et son riff imparable et "Mogwai fear Satan" et ce redémarrage abrupt en plein milieu de la chanson, c'était fantastique. Le groupe, bien que vraiment pas causant (à part le rigolo Stuart Braithwaite), avait clairement l'air heureux d'être là et de retrouver la scène. Et mine de rien, ils ont un sacré niveau, notamment le batteur, qui est impressionnant techniquement. Difficile de décrire précisément le concert, tant cette musique est essentiellement instrumentale et ressemble presque à une B.O. rock d'un film imaginaire. En tout cas, c'était très bon, et ça faisait du bien de retrouver les concerts avec du bon gros son! Un extrait du concert ici.

Set-list:

Drive the nail

Dry fantasy

White noise

Rano pano

Here we, here we, here we go forever

How to be a werewolf

Midnight flit

Friend of the night

Ritchie Sacramento

Hunted by a freak

It's what I want to do, Mum

Remurdered

Old poisons

Rappel:

Ceiling granny

Mogwai fear Satan

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