La nouveauté du jour: Nick Cave & Warren Ellis - "Carnage"

Si la version physique du disque ne sortira que le 28 mai prochain, la version digitale de Carnage est d'ores et déjà disponible, avec un premier extrait officiel, qui donne son nom à l'album, ici.

Bob Dylan: nouvelles archives en vue

Parution en cette fin de semaine de nouvelles archives dylaniennes, en l'occurrence trois CD baptisés 1970. On y retrouve 70 chutes de studio des albums Self Portrait et New Morning ainsi que les neuf chansons mises en boîte par Bob Dylan et George Harrison lors d'une session s'étant déroulée le 1er mai 1970. Un extrait de tout cela est disponible ici, en l'espèce "Went to see the gypsy".

La pépite du jour: Chris Cornell - "Like a stone" (live unplugged)

Après avoir oeuvré dans Soundgarden, Chris Cornell avait fondé Audioslave avec notamment Tom Morello de Rage Against The Machine à la guitare. Un des très bons titres de cette formation est "Like a stone", dont Cornell avait fait une version acoustique lors des AOL sessions absolument somptueuse, et elle est visible ici.

La nouveauté du jour : Green Day - "Here comes the shock"

Nouveau titre de Green Day balancé comme ça sans prévenir. Bon, il vaut plus par son clip que par l'originalité de sa composition, avouons-le... C'est ici que ça se passe. 

Daft Punk 1993 - 2021

C'est donc hier qu'on a appris la séparation des Daft Punk après près d'une trentaine d'années de carrière qui les aura vus sortir "seulement" quatre albums studio, ce qui est finalement assez peu. Oui mais voilà, pour les quadragénaires dont je fais partie, ce duo restera fondamentalement attaché à une partie de notre jeunesse.

Lorsqu'en 1997 le clip de "Da funk" a tourné en rotation lourde à la télévision, on n'a pas très bien compris ce que c'était que ce truc. D'un côté ça donnait envie de danser, de l'autre le clip était hyper noir. Le visuel était déjà bien présent chez le duo... Rebelote avec "Around the world", ritournelle obsédante servie par un clip de premier ordre. Alors oui, bien sûr, en se renseignant et en découvrant plein de choses par la suite, on se rend compte que les Daft Punk ont du beaucoup écouter Kraftwerk, n'empêche que ce morceau était hyper addictif.

Tout ça c'était sur Homework, et après on a eu Discovery en 2001 avec son trip "Albator au pays de l'electro". Fallait oser, et ça a été une nouvelle fois une sacrée réussite, Bangalter et De Homem-Christo donnant l'impression avec "One more time" d'être capables de pondre des tubes imparables sur commande. On n'oubliera pas non plus "Aerodynamic" et sa rythmique infernale, ou encore "Veridis quo", qui donnait déjà une indication sur la future orientation musicale du groupe.

Human After All en 2005 signe clairement la fin du cycle purement electro du groupe, et c'est peut-être le moins bon disque du duo. Tout en restant toujours hyper bien produit, on sent qu'il y a moins d'idées au m² que dans les précédents, ce qui est ma foi tout-à-fait logique. En revanche, là où ils vont cueillir tout le monde, c'est avec leur tournée en 2007 avec la fameuse pyramide, où ils vont proposer quasiment un medley non-stop de près d'une heure et demie avec un son mammouthesque. L'album live Alive 2007 est là pour en témoigner (un petit extrait par ici).

Et puis, outre la B.O. de "Tron", il y aura bien évidemment Random Access Memories en 2013. Peut-être le disque le mieux produit des années 2010. Le duo embauche des musiciens de prestige (Nile Rodgers, Paul Williams déjà...) pour accoucher d'un disque homérique, brassant un nombre ahurissant de styles tout en restant hyper cohérent. L'extraordinaire "Giorgio by Moroder", le bouleversant "Touch", évidemment le tube "Get lucky"... Tout est bon dans le coch...pardon dans le Daft Punk. Ecoutez n'importe lequel des titres de cet album au casque, et vous ne serez pas déçus du voyage...

Et puis donc voilà, rideau, "épilogue". On connaîtra certainement dans X temps les raisons de cette séparation, mais en y réfléchissant, le duo était peut-être arrivé au bout de ce qu'il pouvait proposer. Partis d'une chambre d'étudiants, arrivés à jouer avec Nile Rodgers et Stevie Wonder aux Grammy Awards, le tout en restant totalement incognito et en faisant ce qu'ils voulaient quand ils le voulaient... Peu de gens pourront se vanter d'avoir réalisé un tel parcours.

Chapeau, ou plutôt casque bas messieurs, et merci pour tout.

Festivals cet été: le point sur la situation

La ministre de la culture l'a donc indiqué la semaine dernière, les festivals estivaux pourront se dérouler, mais  à condition de limiter leur jauge à 5000 personnes, que ces dernières soient assises et respectent les distances sanitaires préconisées avec leurs voisins. Compte tenu de ces exigences, le Hellfest et Solidays ont d'ores et déjà annoncé leur annulation pour l'édition 2021. D'autres en revanche s'adaptent, comme les Vieilles Charrues, qui vont transformer leur festival en 10 soirées organisées de façon à respecter les conditions exigées (la programmation sera annoncée en mars, les billets d'ores et déjà achetés ne sont pas valables, la billetterie repartira de zéro).

Restent à savoir comment d'autres festivals importants en terme de jauges (Eurockéennes, Musilac...) vont réagir. Pour d'autres, comme les Nuits de Fourvière, les contraintes semblent a priori moins compliquées à respecter (les arènes en configuration fosse debout et blindée c'est 4500 personnes). Mais quels artistes seront capables de venir? Car vu la logistique d'un concert, pour que ce dernier soit rentable, il peut difficilement être "unique", et doit s'accompagner d'une tournée. Donc pas dit que des artistes, notamment étrangers, acceptent de faire une date en France si celle-ci doit être la seule de tout leur été (je pense notamment à Muse aux Eurockéennes).

Tout cela suscite donc bien des interrogations. Les choses devraient se décanter le mois prochain, à suivre donc...

La pépite du jour: King Crimson - "In the court of the crimson king"

Enfin! Enfin King Crimson propose ses titres de façon officielle sur YouTube, et ne fait plus la chasse aux internautes qui mettaient en ligne leurs morceaux, ce qui faisait que c'était parfois très compliqué, voire impossible, d'écouter leurs morceaux par ce biais. Profitons-en donc, et pour les chanceux qui ne connaissent pas encore, découvrez un de leurs plus beaux morceaux, qui a d'ailleurs donné son nom au groupe. C'est ici que ça se passe. Ah, cette fin en trompe-l'oeil... cette partie de batterie... ce mellotron...

La pépite du jour : The Band - "The weight"

Ça fait du bien de revenir parfois aux fondamentaux... Peu de morceaux peuvent revêtir le qualificatif de "parfaits", mais celui-ci en fait indéniablement partie... À écouter sans modération ici.

La pépite du jour: Manic Street Preachers - "Born a girl"

1998: les Manics publient leur excellent album This Is My Truth Tell Me Yours sur lequel figure cette ballade de première bourre, avec une performance vocale de James Dean Bradfield à la fin assez scotchante. C'est à écouter ici.

La nouveauté du jour: Cap Your Hands Say Yeah - "Where they perform miracle"

Ils avaient été la sensation indé il y a une quinzaine d'années de cela, puis on les avait un peu (voire beaucoup) perdus de vue. Et voilà-t-y pas que les CYHSY, désormais constitués du seul Alec Ounsworth, qui chante toujours comme Thom Yorke atteint de tremblote, reviennent avec un nouvel album, New Fragility, encensé par la critique, et qui est sorti la semaine dernière. Et il y a effectivement de très jolies choses dessus, comme ce "Where they perform miracle", audible ici.

La reprise du jour: Green Day - "Rip this joint" (The Rolling Stones cover)

Quand les Green Day passent à la moulinette punk-rock cet extrait d'Exile On Main Street, ça donne cette bonne petite décharge d'à peine deux minutes audible ici.

Neil Young: Xème album live en vue

Un qui profite de la crise sanitaire pour mettre de l'ordre dans ses archives et en faire profiter ses fans, c'est bien Neil Young. Alors qu'un album live doit paraître à la fin de ce mois (concert intime enregistré avec Crazy Horse au début des années 90), voilà qu'il annonce pour le 26 mars la parution de Young Shakespeare Live, qu'il qualifie lui-même de supérieur au fabuleux Live At Massey Hall 1971. Capté le 22 janvier 1971 au Shakespeare Theater de Stratford (Connecticut), c'est un concert purement acoustique, qui sera disponible en CD, vinyle, et en package de luxe CD + vinyle + DVD. Le trailer est à découvrir ici.

Les vacances du blog

Petite pause d'une semaine pour le blog, rendez-vous à partir du 15 février pour de nouvelles aventures! Un petit peu de bon son pour patienter jusque-là, ça se trouve ici.

La nouveauté du jour: Neil Young - "Daughters"

Et hop, encore un inédit du Loner extrait du futur volume II de ses archives, à paraître normalement bientôt... Grosse filiation avec "Harvest" (le morceau) sur les couplets je trouve. C'est à écouter ici.

La pépite du jour: Creedence Clearwater Revival - "Broken spoke shuffle"

Un titre instrumental présent sur la réédition de Green River (1969). La preuve que, même sans la voix de Fogerty, les CCR possédaient un feeling hors norme. Ca semble tout simple, mais la cohésion de l'ensemble est quand même assez remarquable. A écouter ici.

La pépite du jour: Regina Spektor - "Us"

Un magnifique morceau de Regina Spektor, avec des arrangements de cordes à se pendre (mouarf elle était facile celle-là) et c'est à écouter ici.

La reprise du jour: Nirvana - "Seasons in the sun" (Jacques Brel cover)

Incroyable mais vrai, Nirvana avait repris un morceau de Jacques Brel datant de 1961, initialement intitulé "Le moribond", et dont un chanteur canadien, Terry Jacks, avait fait un tube dans les années 70 avec une adaptation anglaise. C'est de cette version-là que le trio de Seattle est parti pour sa reprise qui, soyons clairs, vaut surtout pour le côté curiosité du truc. En effet, ils avaient échangé leurs instruments pour l'occasion, Cobain passant à la batterie, Novoselic à la guitare et Grohl à la basse. C'est totalement bancal mais ça a un certain charme, et c'est visible ici.

La reprise du jour: Papa Emeritus IV & The Hellacopters - "Sympathy for the devil" (The Rolling Stones cover)

Quand le chanteur de Ghost s'unit aux Hellacopters pour reprendre la sarabande stonienne... Pari osé (notamment en la jouant en mineur et non en majeur), mais justement, en n'essayant pas de reproduire l'originale, ils arrivent à faire quelque chose de très intéressant et, à mon goût, très réussi. C'est ici que ça se passe.

La nouveauté du jour: The Besnard Lakes - "Christmas can wait"

Le dernier album des Besnard Lakes est donc sorti la semaine dernière, et c'est ma foi un très bon disque. Extrêmement cohérent, avec beaucoup de titres s'enchaînant sans pause les uns aux autres. Malgré sa durée (71 minutes), on ne décroche pour ainsi dire jamais, à part sur les 10 dernières minutes au cours desquelles on entend des drones voler... A cette exception près, c'est du tout bon, à la fois planant et prenant comme on aime. Mention peut-être plus spéciale à ce "Christmas can wait", très représentatif de l'album.