mardi 23 février 2021

Daft Punk 1993 - 2021

C'est donc hier qu'on a appris la séparation des Daft Punk après près d'une trentaine d'années de carrière qui les aura vus sortir "seulement" quatre albums studio, ce qui est finalement assez peu. Oui mais voilà, pour les quadragénaires dont je fais partie, ce duo restera fondamentalement attaché à une partie de notre jeunesse.

Lorsqu'en 1997 le clip de "Da funk" a tourné en rotation lourde à la télévision, on n'a pas très bien compris ce que c'était que ce truc. D'un côté ça donnait envie de danser, de l'autre le clip était hyper noir. Le visuel était déjà bien présent chez le duo... Rebelote avec "Around the world", ritournelle obsédante servie par un clip de premier ordre. Alors oui, bien sûr, en se renseignant et en découvrant plein de choses par la suite, on se rend compte que les Daft Punk ont du beaucoup écouter Kraftwerk, n'empêche que ce morceau était hyper addictif.

Tout ça c'était sur Homework, et après on a eu Discovery en 2001 avec son trip "Albator au pays de l'electro". Fallait oser, et ça a été une nouvelle fois une sacrée réussite, Bangalter et De Homem-Christo donnant l'impression avec "One more time" d'être capables de pondre des tubes imparables sur commande. On n'oubliera pas non plus "Aerodynamic" et sa rythmique infernale, ou encore "Veridis quo", qui donnait déjà une indication sur la future orientation musicale du groupe.

Human After All en 2005 signe clairement la fin du cycle purement electro du groupe, et c'est peut-être le moins bon disque du duo. Tout en restant toujours hyper bien produit, on sent qu'il y a moins d'idées au m² que dans les précédents, ce qui est ma foi tout-à-fait logique. En revanche, là où ils vont cueillir tout le monde, c'est avec leur tournée en 2007 avec la fameuse pyramide, où ils vont proposer quasiment un medley non-stop de près d'une heure et demie avec un son mammouthesque. L'album live Alive 2007 est là pour en témoigner (un petit extrait par ici).

Et puis, outre la B.O. de "Tron", il y aura bien évidemment Random Access Memories en 2013. Peut-être le disque le mieux produit des années 2010. Le duo embauche des musiciens de prestige (Nile Rodgers, Paul Williams déjà...) pour accoucher d'un disque homérique, brassant un nombre ahurissant de styles tout en restant hyper cohérent. L'extraordinaire "Giorgio by Moroder", le bouleversant "Touch", évidemment le tube "Get lucky"... Tout est bon dans le coch...pardon dans le Daft Punk. Ecoutez n'importe lequel des titres de cet album au casque, et vous ne serez pas déçus du voyage...

Et puis donc voilà, rideau, "épilogue". On connaîtra certainement dans X temps les raisons de cette séparation, mais en y réfléchissant, le duo était peut-être arrivé au bout de ce qu'il pouvait proposer. Partis d'une chambre d'étudiants, arrivés à jouer avec Nile Rodgers et Stevie Wonder aux Grammy Awards, le tout en restant totalement incognito et en faisant ce qu'ils voulaient quand ils le voulaient... Peu de gens pourront se vanter d'avoir réalisé un tel parcours.

Chapeau, ou plutôt casque bas messieurs, et merci pour tout.

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