vendredi 30 juin 2017

La nouveauté du jour: The Penelopes - "Tina"

Duo français qui sort ce jour son nouvel EP, Leave Them All Behind, et ils n'ont pas grand-chose à envier à leurs homologues anglo-saxons: c'est de la très très bonne pop!


jeudi 29 juin 2017

La reprise du jour: Liam Gallagher - "Don't look back in anger" (Oasis) (live Glastonbury 2017)

En hommage aux victimes des récents drames ayant frappé l'Angleterre, Liam Gallagher a repris la semaine dernière, pour la première fois dans l'histoire oasisienne, le fameux "Don't look back in anger" initialement chanté par son Noel de frangin. Ca se passe  de commentaires!




Paroles & musique: Noel Gallagher.

mercredi 28 juin 2017

La nouveauté du jour: Justin Townes Earle - "Maybe a moment"

Ce n'est jamais facile d'être "le fils de...", et le petit Earle, fils du grand guitariste Steve, porte en plus comme second prénom le prénom de Townes Van Zandt, autre grand songwriter américain... Et pourtant, le fiston relève le gant avec brio. Son nouvel album, Kids In The Street, vient de sortir, et il contient son lot de choses magnifiques, comme ce "Maybe a moment", que l'on croirait tout droit sorti du meilleur Richard Hawley, c'est dire le niveau.


mardi 27 juin 2017

La reprise du jour: The Byrds - "All I really want to do" (Bob Dylan)

Les Byrds s'étaient fait une spécialité de reprendre des morceaux de Dylan en appuyant le côté mélodique de ceux-ci, à grand renfort de choeurs et d'orchestrations élaborées. L'une des reprises les plus réussies est certainement celle de "All I really want to do": autant, sur l'originale, la voix de Dylan sur le refrain est à la limite du supportable, autant avec les Byrds ça devient une merveille totale.


Paroles & musique: Bob Dylan.
Production: Terry Melcher.

lundi 26 juin 2017

La nouveauté du jour: Kevin Morby - "Crybaby" (live KCRW)

Un extrait live du nouvel album de Kevin Morby, City Music, album de bonne facture mais peut-être un petit cran en-dessous du précédent - à moins que l'effet de surprise ne joue plus, ce qui peut constituer une raison. Quoiqu'il en soit, "Crybaby" figure parmi les meilleurs morceaux de cette dernière livraison, en voici une version live pour une radio américaine.


Paroles & musique: Kevin Morby.

dimanche 25 juin 2017

Etienne Daho: nouvel album en vue

Il s'appellera Blitz, sortira en novembre prochain, et "Les flocons de l'été" en sera le premier single extrait.

samedi 24 juin 2017

Les Insus: des nouvelles

L'album live des Insus, sobrement intitulé Live, enregistré à l'Accor Hotels Arena en octobre 2016, paraîtra le 8 septembre prochain. La tournée redémarrait hier soir à Nancy, on peut voir des images de la dernière répétition, jouée le soir de la fête de la musique devant 80 chanceux, ici.

Liam Gallagher: la date de la sortie de l'album

As You Were sortira donc le 6 octobre prochain.

jeudi 22 juin 2017

Arte: un été musical

Arte propose une nouvelle fois une programmation estivale largement consacrée à la musique. Ce sera cette fois "Summer of fish'n chips", soit des concerts et documentaires axés sur la scène rock britannique. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le programme est alléchant!

A découvrir ici.

mercredi 21 juin 2017

La pépite du jour: Radiohead - "Like spinning plates" (live Londres 2012)

La version originale de ce morceau figurant sur Amnesiac flanque déjà des frissons, mais alors les versions live (et notamment celle-ci), avec une chanson débarrassée de ses oripeaux électroniques et avec des paroles chantées à l'endroit et non passées à l'envers, c'est vraiment du très grand art.


Paroles & musique: Thom Yorke, Johnny Greenwood, Colin Greenwood, Ed O'Brien & Phil Selway.

lundi 19 juin 2017

La pépite du jour: Queen - "Drowse"

L'une des forces de Queen était de compter dans ses rangs, non seulement quatre musiciens exceptionnels, mais en plus quatre compositeurs des plus talentueux. Si Freddie Mercury et Brian May ont été les plus prolifiques, John Deacon et Roger Taylor ont eux aussi réussi à régulièrement caser certains de leurs morceaux, qui pour certains ont été en plus des énormes tubes ("Another one bites the dust" et "I want to break free" pour Deacon, "A kind of magic" et "Radio ga ga" pour Taylor...)

S'agissant de Roger Taylor, voici l'une de ses meilleures compositions, "Drowse", présent sur A Day At The Races de 1976, et sur lequel il joue non seulement de la batterie, mais aussi du timpani et de la guitare rythmique. Et en plus il chante, évidemment...


Paroles & musique; Roger Taylor.
Production: Queen.

dimanche 18 juin 2017

La nouveauté du jour: Queens Of The Stone Age - "The way you used to do"

Villains, le nouvel album des QOTSA, sortira le 25 août, et en voici le premier single, qui ne sonne pas vraiment QOTSA au niveau des arrangements. Les guitares rentrent moins dedans, la voix est très en avant mais sans les deuxièmes voix habituelles... A voir sur le long terme.


samedi 17 juin 2017

La nouveauté du jour: Arcade Fire - "Creature comfort"

Deuxième extrait du Everything Now à venir, et cette version studio confirme la puissance qui se dégageait de ce titre sur scène. A noter une production extrêmement intéressante une nouvelle fois, plein de zigouigouis cachés un peu partout, c'est très bien ficelé.


vendredi 16 juin 2017

La nouveauté du jour: Alison Moyet - "Reassuring pinches"

Alison Moyet sort son nouvel album, Other, aujourd'hui, et si tout est du même tonneau que ce morceau ça peut être très très bon! Produit par Guy Sigsworth (Björk, Madonna...) qui plus est. Le titre proposé sonne comme du Depeche Mode / Kraftwerk chanté par...Alison Moyet. Elle a un timbre de voix assez unique en son genre!

jeudi 15 juin 2017

Toto en tournée

Pour fêter ses 40 ans le groupe Toto entame une nouvelle tournée mondiale, dont 5 dates en France:

- 15 mars: Lille (Zénith)
- 25 mars: Marseille (Le dôme)
- 26 mars: Toulouse (Zénith)
- 27 mars: Lyon (Halle Tony Garnier)
- 30 mars: Paris (La Seine Musicale)

Toutes le infos et les dates ici.

mercredi 14 juin 2017

Le Petit Bulletin Festival, première édition

Cet incontournable de la presse culturelle lyonnaise organise son premier festival les 27, 28 et 29 octobre prochains, avec comme artistes Cocoon, Keren Ann et Rover. Toutes les informations à retrouver ici.

mardi 13 juin 2017

La nouveauté du jour: Fleet Foxes - "If you need to, keep time on me"

Troisième extrait de l'album qui sort dans les jours à venir, et les très bonnes impressions laissées par les deux premiers extraits se confirment!


lundi 12 juin 2017

Petite chronique du jour: Roger Waters - Is this the life we really want?



Depuis ses débuts en solo, Roger Waters ne s'est que rarement révélé excellent d'un bout à l'autre d'un album. En 1984, son premier album solo, The Pros And Cons Of Hitch-Hiking, malgré la présence d'Eric Clapton, souffre d'un manque de variété dans les mélodies - le thème récurrent est basé sur les accords la mineur / do majeur, que n'importe quel guitariste débutant maîtrise rapidement - et les arrangements donnent l'impression d'écouter la troisième suite de The Wall après celle que constitue déjà The Final Cut.

En 1987, désormais officiellement affranchi de Pink Floyd, Waters et ses anciens acolytes publient chacun de leur côté un album souffrant du même mal: une production catastrophique, voulant sonner dans le vent mais paraissant désormais hyper datée. Le Radio K.A.O.S. de Waters se voit ainsi plombé par des sons de synthés assez atroces, sans parler d'une intrigue complètement grotesque (à côté Tommy est crédible), et ce malgré la présence d'un ou deux très bons morceaux ("The tide is turning (after Live Aid)" notamment.

1990: le Roger nous remonte The Wall à Berlin avec plein de copains pour fêter l'écroulement du Mur. Show hyper spectaculaire, mais musicalement on est assez loin de l'original, sans parler des "aléas du direct" ayant obligé pas mal d'artistes à réenregistrer leurs prestations en studio. Pour un live, c'est moyen...

Et puis en 1992, la très bonne surprise: Amused To Death. Un disque où, pour une fois, Waters ne fait pas (que) du Waters. Un disque aéré, varié, avec Jeff Beck aux guitares, avec certes quelques longueurs (m'enfin sur 72 minutes c'est pas un scandale) mais enfin un album vraiment convaincant. Manque de pot, l'échec commercial de ce disque est patent, Waters ne fait même pas de tournée pour le promouvoir... Et depuis plus rien. Enfin si, des tournées best of ou centrées sur un album du Floyd (Dark Side Of The Moon, The Wall...), un opéra (Ca ira) sur la Révolution Française que personne n'a écouté plus de deux fois, mais pas de vrai nouvel album.

Autant dire que ce Is This The Life We Really Want? était attendu d'oreille ferme, surtout lorsqu'on a sur que son producteur était Nigel Godrich (Radiohead, Paul McCartney, Travis...), bref un gars qui s'y connaît un peu niveau son.

Dès les cinq premières secondes, on ne peut s'empêcher d'esquisser un sourire: "When we were young" démarre par un tic-tac d'horloge et un battement cardiaque tout droit sortis de Dark Side Of The Moon, puis par des voix semblant émaner d'une émission radiophonique (coucou "Wish you were here")... On est en territoire connu. Voire très connu.

Voire trop connu. Et c'est en fait le problème qui va irriguer tout cet album, de la première à la dernière chanson. Une très grosse impression de "Déjà vu", qui est d'ailleurs le titre du deuxième morceau. Base de sol majeur / do majeur déjà utilisée sur "Pigs on the wing", "Mother", "Paranoid eyes", arrangements de cordes évoquant d'abord The Final Cut, puis "Comfortably numb", bruits de bombes, fin en ré / do / sol repiquée à "Mother"... En soi, la chanson est assez jolie, mais cette fichue impression de rabâchage gâche un peu tout. Côté textes, on a connu Waters plus inspiré. S'il a délaissé les histoires fumeuses à la Radio K.A.O.S. (un gamin télépathe et paraplégique qui parvient à convaincre l'humanité de s'aimer sinon il lâche plein de bombes nucléaires...), il continue de nous parler de la guerre, de la pauvreté, des délaissés... C'est louable certes, mais bon, ça fait 40 ans qu'il fait ça, et il le faisait avec plus d'originalité sur The Wall ou Amused To Death.

"The last refugee": si on oublie le quasi sample de la batterie du "Five years" de Bowie, c'est plutôt un bon morceau, à l'atmosphère intéressante. "Picture that" débarque ensuite: ça aurait pu être un immense morceau...si Pink Floyd n'avait pas existé. Parce que là, Waters nous repique le son, le rythme de basse et de batterie (plus la diction sur certaines phrases) de "Sheep" (Animals), plus les pêches aux claviers de "One of these days". Le souci, c'est que même après dix écoutes, on reste bloqué sur ces similitudes. Et c'est dommage car sans ça, le morceau tient bien la route, avec ce petit gimmick de synthé bien efficace. Waters assume aussi sa voix, qui n'a plus la même pêche qu'il y a quarante ans. Elle passe bien sur les morceaux lents, sur les plus rapides ça passe moins bien.


"Broken bones": jolie ballade, même si, là encore, on se surprend à chanter "Paranoid eyes" sur l'intro. Beaux arrangements de cordes par contre. Et puis arrive la plus grande réussite de l'album, à savoir la chanson qui donne son titre au disque. Là, il se passe quelque chose. Là, on entend l'apport de Godrich - parce que jusque là, à part enlever du texte et supprimer tout solo de guitare...- avec une intro typiquement radioheadesque, des arrangements de cordes lorgnant du côté du Melody Nelson de Gainsbourg... Le genre de morceau qui fait regretter le reste du disque, car il prouve à lui tout seul que l'alliance Godrich / Waters aurait pu accoucher d'un grand truc.


Après ce soubresaut, vient la purge du disque, à savoir "Bird in a gale". Waters réunit en un seul morceau tous les travers qu'on peut lui reprocher: pas vraiment de mélodie, des paroles qui tournent en rond, une voix inutilement agressive et de trop grosses réminiscences de "Dogs" pour être honnête (les sons de synthés, l'écho sur la voix...). Et puis ce réveille-matin en intro est quand même hyper désagréable, il faut bien l'avouer.

"The most beautiful girl" donne un peu d'air derrière, mais il y a toujours beaucoup (trop?) de textes, et ça nuit à la musicalité de l'ensemble. "Smell the roses" ensuite, celle-là on la connaissait puisque c'était le premier extrait à avoir été révélé. Bon ben, elle n'a pas changé, toujours un mix entre "Have a cigar" et le pont funky d'"Echoes" mâtiné d'un soupçon de "Dogs" sur le pont. Pas désagréable, mais donc déjà entendu.

Et on finit par le triplé "Wait for her" / "Oceans apart" / "Part of me died", qui reprend le même thème que "Déjà vu", qui nous dit que l'amour c'est mieux que la guerre, l'album se terminant par les mêmes sons que par lesquels il débute. Voilà voilà.

Si on devait finalement choisir un qualificatif pour cet album, ce serait: "superflu". A part les aficionados purs et durs de Waters qui y trouveront leur compte, on préférera cent fois se réécouter Animals, The Wall et The Final Cut plutôt que cette resucée pâlichonne. 25 ans sans album et une collaboration avec un producteur prestigieux pour en arriver à ça, c'est vraiment une occasion gâchée. Waters semble d'ailleurs presque de cet avis lorsqu'au détour d'une interview il lâche qu'il aurait mixé l'album différemment et qu'il ne joue que quatre titres de cet album lors de ses concerts.

On ne peut aussi, consciemment ou pas, faire le comparatif avec le dernier-né de David Gilmour, Rattle That Lock, paru en 2015. Ce n'était pas un chef d'oeuvre non plus, mais Gilmour avait eu le mérite de tenter des choses assez inattendues. C'était parfois convaincant ("Dancing right in front of me"), parfois beaucoup moins ("The girl in the yellow dress", "Today"), mais au moins il y avait quelques risques de pris. Et puis quand il nous récitait son petit Pink Floyd, il avait le bon goût de ne le faire que très brièvement (l'intro de "In any tongue" qui rappelle celle de "Comfortably numb"), et pas sur 80% d'un album.

Je ne me fais pas de soucis pour Waters, il remplira les salles européennes en 2018 avec son méga-spectacle extrêmement spectaculaire (et son playback...), mais, pour ce qui sera probablement son ultime album, Is This The Life We Really Want? demeure une vraie déception.

dimanche 11 juin 2017

Girls In Hawaï: un album et une tournée

Le talentueux groupe belge est de retour! Nocturne sortira le 29 septembre et les dates de la tournée (nombreux passages en France) sont visibles ici.

samedi 10 juin 2017

Kurt Vile & Courtney Barnett: une collaboration

Deux des figures de proue du rock indé vont collaborer pour un album et une tournée, c'est à lire ici. A suivre!

vendredi 9 juin 2017

Indochine: le retour

Retour de la bande à Nikola Sirkis, avec tout plein d'informations:

- un nouveau single, "La vie est belle", disponible à partir d'aujourd'hui, et qu'ils ont joué hier au "Quotidien" sur TMC (c'est ici)
- un nouvel album, intitulé a priori 13, disponible le 8 septembre prochain
- une nouvelle tournée, avec toutes les dates sur http://www.indo.fr/ et une mise en vente des billets le 21 juin à 10h.

jeudi 8 juin 2017

Phil Collins hospitalisé après une chute

Décidément, ça ne s'arrange pas pour ce pauvre Phil! Concerts londoniens reportés en novembre, les autres concerts européens, et notamment parisiens, sont pour l'instant maintenus. A lire ici.

Depeche Mode: la tournée indoor se précise

Dates confirmées:
15 novembre: Dublin
17 novembre: Manchester
19 novembre: Birmingham
22 novembre: Londres (O2 Arena)

Date exacte inconnue mais probabilité proche de 100%: janvier 2018 à la Halle Tony Garnier à Lyon! 

mercredi 7 juin 2017

Arcade Fire, Lyon, Théâtre Antique de Fourvière, 5 juin 2017

(avec un petit bonus en fin de compte-rendu...)

Je dois avouer que j'avais une petite appréhension lundi soir, à savoir la peur d'être déçue. Pourtant j'avais déjà vu les Canadiens au même endroit en 2007, puis à la Halle Tony Garnier en 2010, et cela avait énorme la première fois, et "seulement" très bon la seconde, la faute à une salle pas du tout configurée pour un groupe comme celui-ci, et avec un son très très moyen.

Oui mais voilà, après trois premiers albums qualifiables sans exagérer d'exceptionnels (Funeral, Neon Bible et The Suburbs), Reflektor en 2013 avait un peu douché mon enthousiasme. Certes l'album comportait des très bons passages, mais l'ensemble m'avait moins emballé, notamment à cause de morceaux traînant en longueur et à un concept quelque peu fumeux (création d'un deuxième groupe fictif...). Qu'allait donc nous réserver ce concert, deuxième "vraie" prestation de la tournée, plus d'un mois avant la sortie d'un nouvel album, Everything Now?

Cela nous réserve d'abord une première partie fort agréable, à savoir Barbagallo, qui, en plus d'être le batteur - français - de Tame Impala, gère en parallèle un projet solo. Entouré d'un clavier, d'une bassiste et d'un guitariste, ce batteur-chanteur nous a livré une demi-heure de pop synthétique planante du meilleur goût, oscillant entre Air et...Tame Impala justement. Dommage malheureusement que le son ait été très mal réglé, le clavier, la basse et la grosse caisse écrasant tout. Il a fallu deux morceaux pour que je comprenne que le gars chantait en français et pas en anglais...

Arcade Fire étant le nombre qu'ils sont sur scène (j'ai renoncé à compter depuis longtemps), le changement de plateau prend un temps certain, et c'est à 22h15 que le groupe prend possession du théâtre antique, avec un écran géant derrière eux projetant le mot NOW et sur fond du nouveau single "Everything now" mais en version instrumentale ralentie. Le décor est planté, Win Butler dit "one, two, three, four" et là...deux constats;
1: les Romains ont bien fait de ne pas mettre de tapisseries sur leur théâtre, car là elles se seraient décollées instantanément
2: les Canadiens n'ont pas fait le voyage pour enfiler des perles

Parce qu'ils attaquent d'emblée par leur hymne fédérateur "Wake up". Là comme ça, sans prévenir. Alors que n'importe quel groupe mettrait une telle chanson à la fin de leur set, non, eux, c'est au début. Tout le monde fait "ho ho hoooooo", plus personne n'a de voix au bout de 30 secondes, les gars et les filles sur scène sont déjà à 101%, tout est normal.

Clac ça enquille derrière sur "Everything now", single sorti depuis trois jours seulement...et c'est déjà un hymne. Ah ben mince elle est bonne celle-là. Si on pouvait tiquer sur l'aspect un peu léger du morceau dans sa version studio, plus aucun doute avec la version live: c'est un tube en puissance.

Après ça, trois morceaux pour faire monter doucement la sauce: "Haïti" chantée par la miss Chassagne, un énorme "Here comes the night" avec light-show déconseillé aux épileptiques présents, et la turbine ambulante "No cars go". 

Et ensuite, cinq moments de grâce, de pureté. Cinq chansons où les Arcade Fire prouvent qu'en plus de savoir être pied au plancher et de savoir jouer plein d'instruments (le batteur passant parfois derrière le piano, idem pour la violoniste, Chassagne jouant de l'accordéon, des marimbas, de la batterie, des claviers...), ils savent aussi faire dans la nuance, dans le délicat.

"Windowsill" d'abord. La ballade que Springsteen a oublié d'écrire. Poignante. "Neon Bible" derrière. A peine deux minutes suspendues dans le ciel lyonnais, avec Régine Chassagne se faufilant dans l'écran géant en train de feuilleter cette bible lumineuse. Clac, "The suburbs" avec sa petite soeur "The suburbs (continued)". Là c'est Neil Young qu'on croit entendre, avec ce rythme claudiquant et cette voix haut perchée. Intro suivante: un arpège en ré mineur. Ah c'est pas vrai, "Suburban war", une de mes préférées qu'ils jouent rarement! Dans mes bras les enfants! J'ai des frissons partout, et pourtant il ne fait pas si froid que ça.

Après ces minutes pleines de grâce, le train fou va reprendre sa course infernale, et cette fois sans pause. "Ready to start" pour reposer les bases, "Sprawl II" chantée de façon inimitable par Régine Chassagne, qui s'emberlificote en plus dans une guirlande offerte par le public. Je me trompe ou c'est une pop song parfaite???

Même pas le temps de souffler que la fascinante "Reflektor" débarque. Morceau ovniesque, oppressant, musicalement d'une très grande richesse et aussi un peu émouvant lorsque Win Butler chante la partie qu'interprète David Bowie sur la version studio. "Afterlife" suit parfaitement derrière, et après on a eu la seule toute petite longueur à mon goût avec "We exist", morceau que je trouve interminable. Heureusement il est compensé par un extrait du futur album, "Creature comfort", très intéressante, même si Régine Chassagne massacre un peu sa partie vocale.

Le final est dantesque: "Neighborhood #3 (Power out)", avec un son de guitare sur les refrains qui redécolle le papier peint que Caïus Nenpeuplus avait patiemment remis pendant le concert. Et puis évidemment LE chef d'oeuvre à jamais du groupe: "Rebellion (Lies)", avec ce final déchirant, et qui le sera encore plus avec un Will Butler faisant semblant d'être prisonnier à l'intérieur de l'écran géant. Bluffant, grandiose, immense.

Au rappel, un seul morceau, mais quel morceau: "In the backseat", puissante ballade chantée par Régine Chassagne de sa voix de petite fille de 40 ans.

Ils tirent leur révérence après 1h45 de concert assez fabuleux, qui confirme si besoin en était le caractère unique et inclassable de ce groupe. Et la preuve que je ne vous ai pas menti, vous pouvez visionner l'intégralité du concert ci-dessous (les endroits où vous pouvez retrouver chaque morceau sont indiqués sous la vidéo):


Reste maintenant à attendre le 28 juillet pour la sortie de Everything Now, qui sera en plus coproduit en tout ou partie par Thomas Bangalter de Daft Punk. Pas de doute, ce groupe n'a pas fini de nous étonner!

Set-list du concert ici.

mardi 6 juin 2017

La pépite du jour: Wallace Collection - "Daydream"

Quand un groupe belge (si si) signe l'un des énormes tubes de l'année 1969... Autant dire qu'à part ce titre, repris par notre Claude François national sous le titre "Rêverie" (!!), les Wallace Collection n'ont rien fait de connu. Ca s'appelle un "one-hit wonder", mais ça fait toujours un bien fou à écouter.


Paroles & musique: Sylvain Vanholme, Raymond Vincent, David Mann & David MacKay.
Production: David MacKay.

lundi 5 juin 2017

Phil Collins: début de la tournée...de trop?

Le 2 juin, Phil Collins a entamé ce qui sera vraisemblablement sa dernière tournée, et les premières images de ce concert laissent une drôle d'impression... Entendons-nous bien: Phil Collins est un immense batteur, un super chanteur et showman, et même si certains puristes fans de Genesis le vouent aux gémonies du fait de l'orientation pop du groupe à partir du début des années 80, ce serait quand même être d'une mauvaise foi révoltante que de nier que, même pendant cette période, Genesis a pondu de sacrées tueries, que ce soit des soubresauts progressifs ("Home by the sea", "Domino"....) ou des chansons à format plus pop ("No son of mine", "Land of confusion"...).

Mais c'est sûr qu'entre le groupe et sa carrière solo qui explosait - avec là encore un nombre de tubes assez impressionnant - , le grand public a pu ressentir comme une légère saturation philcollinsesque durant les années 80, d'où les nombreuses critiques qui lui sont tombées dessus.

Bref, Collins n'a plus sorti grand-chose de neuf depuis un sacré moment, plus exactement depuis Testify, qui date de 2002. Il y a eu ensuite la tournée de reformation de Genesis, puis Collins a décidé de privilégier sa vie personnelle à sa vie professionnelle, souffrant en plus d'une absence progressive de sensibilité au niveau des doigts qui l'empêche désormais de jouer correctement de la batterie. Il y a eu quand même la sortie d'un sympathique album de reprises en 2010 (Going Back), puis une campagne de rééditions de ses albums. Et puis donc l'annonce de cette tournée, intitulée ironiquement "Not Dead Yet", pour une série assez courte de dates européennes, tournée visiblement destinée à relever les compteurs vus les prix assez exorbitants pratiqués, mais bon, ce n'est ni le premier ni le dernier à en profiter.

Donc 1ère date ce 2 juin. Musicalement, rien à dire, ça tient la route, faut dire qu'avec des pointures comme Daryl Stuermer (Genesis...) aux guitares et Leland Sklar (Crosby, Stills, Nash & Young, James Taylor...) à la basse, plus le fiston Collins derrière les fûts, il pouvait difficilement en être autrement. La setlist proposée (visible ici) est aussi aux petits oignons, tout baigne.

Non, ce qui fait objectivement de la peine, c'est Collins lui-même. Lui qu'on a connu batteur hyper démonstratif et chanteur extrêmement expressif - voire quasiment acteur - sur scène, le voici désormais complètement figé, obligé de faire tout son spectacle...assis. Ce serait une tournée unplugged dans des petites salles, ça irait très bien dans l'esprit, mais là, dans des arènes de 20.000 places, ça ne le fait pas du tout, surtout, comme je le répète, quand on a le souvenir du Collins d'avant.

Sur un morceau comme "In the air tonight" par exemple, ça peut encore passer:


Par contre sur des trucs enlevés type "Sussudio", ça passe pas du tout, surtout que vocalement, il y va au piolet;


Idem pour "Easy lover":


Et là, honnêtement, on peut s'interroger: fallait-il faire cette dernière tournée, en tout cas sous cette forme-là? Parce que ça fait plus de la peine qu'autre chose... Et ça semble aussi de fait enlever tout sens aux vagues rumeurs de reformation de Genesis, parce qu'on ne voit pas comment, dans cet état, Collins pourrait assurer une nouvelle tournée. Triste fin artistique quand même...

dimanche 4 juin 2017

La pépite du jour: Sparks - "This town ain't big enough for both of us"

Chez les frères Mael, la répartition des rôles est simple: Russell chante pendant que Ron écrit les chansons et porte la moustache. Sous leurs dehors rigolos et décalés, ce sont surtout des musiciens de haut vol, parvenant à écrire des chansons pop d'à peine trois minutes contenant 15 idées à la seconde. Le morceau le plus connu d'eux est celui présenté ci-dessous et ne déroge pas à la règle. Notons qu'il ouvre ce qui est généralement considéré comme leur meilleur album, le splendide Kimono My House.



Paroles et musique: Ron Mael.
Production: Muff Winwood.

samedi 3 juin 2017

La nouveauté du jour: The War On Drugs - "Holding on"

Deuxième extrait de l'album à venir des War On Drugs. Ca sonne comme un mélange des Stone Roses et de Bruce Springsteen, c'est ma foi fort bon!


jeudi 1 juin 2017

La nouveauté du jour: Arcade Fire - "Everything now"

Nouvel album le 28 juillet pour le groupe canadien. Il s'appellera Everything Now et ça tombe bien c'est le titre du premier extrait. Toujours dans la veine de Reflektor mais toujours avec cette pointe de mélancolie typique du groupe.