mardi 12 avril 2022

The War On Drugs, Paris, Olympia, 9 avril 2022

Votre fidèle serviteur était donc samedi soir à l'Olympia où se produisait The War On Drugs, pour ce qui était initialement la seule date française de sa tournée européenne - une date lilloise est finalement venue se rajouter le 29 juin prochain.

Il ne fallait pas être en retard puisque c'est avec 10 minutes d'avance sur l'horaire prévu, soit  à 19h50, que la première partie, à savoir les américains de Lo Moon, foulent la mythique scène. Quatuor guitares / basse / clavier / batterie qui a délivré un excellent rock américain tendance War On Drugs / Arcade Fire / Besnard Lakes pendant 40 minutes. Groupe à suivre car ça faisait très longtemps que je n'avais pas vu une première partie de cette qualité, et le public ne s'y est pas trompé en leur réservant des applaudissements très nourris (extrait ici).

C'est à 21h que les six musiciens de War On Drugs arrivent sur scène, Adam Granduciel ayant à ses pieds un pédalier totalement hallucinant, à côté celui de David Gilmour semblait avoir été taxé à un groupe de lycéens. Ils attaquent par "Old skin", tirée du dernier album. Et tout de suite, c'est beau. C'est très très beau même. Pas une faute de goût. Le son, le light-show, l'ambiance du morceau, l'harmonica final...tout est parfait, continuez comme ça les gars (et madame, la dénommée Eliza Hardy-Jones aux synthés / guitares / tambourin / choeurs).

"Pain" derrière, bien, on continue dans la tuerie mid-tempo donc. Et juste après, "An ocean in between the waves". Alors là, changement de braquet. Ca tape fort. Le light-show, à coups de LED (désormais très prisé ce système, mais faut dire que ça rend particulièrement bien), déchire. Le son de guitare d'un Granduciel aussi, faut dire qu'avec le nombre de guitares utilisée et la centrale atomique qu'il a à ses pieds, heureusement qu'il sonne bien me direz-vous. Morceau dantesque, visible ici. Granduciel était d'ailleurs très communicatif, je m'imaginais un gars un peu ténébreux toujours voûté sur sa gratte, que nenni, il blague beaucoup entre les morceaux, échange avec le public, bref le gars sympa avec lequel on s'imagine volontiers boire une bière après le concert.

"Victim" et la magnifique "Strangest thing" suivent, puis c'est une nouvelle déferlante avec une version de "Red eyes" hallucinante, ça pète de partout, la salle est en ébullition, voyez ça ici. Pause acoustique bienvenue avec la très neilyoungesque (ce solo!) "Living proof", puis "Harmonia's dream" suit.

Et à partir de là le son, qui jusque là était certes puissant mais bien équilibré, est devenu bizarrement brouillon, confus. Ce qui était d'autant plus dommage car les titres joués étaient toujours très bons (notamment une excellente reprise d'un titre de Bob Dylan, "Born in time"), le groupe ajoutant même à la setlist "Lost in the dream" à la demande d'un spectateur. En plus de ça, une fois mises les boules quiest "spéciales musique" (parenthèse: elles coûtent un poil plus cher que les boules quies standard mais vous les amortirez rapidement, c'est d'un confort et d'une efficacité redoutables!), on se rendait compte que ça jouait vraiment très bien, et que les voix étaient parfaitement mises en place. Dommage qu'elles aient été noyées dans ce magma sonore, la basse notamment écrsant tout...

Après "Under the pressure" (formidable, même si on se rend bien compte ici qu'il y avait un problème avec les basses) et la tubesque "I don't live here anymore", Granduciel annonce qu'ils vont encore faire "one or maybe two more for you". Ce sera finalement une seule, "Occasional rain", avant de quitter la scène sans rappel mais après 2h d'un concert d'une grande intensité. Un spectateur en a filmé la moitié ici pour donner une idée.

Bilan des courses: groupe à voir absolument sur scène, mais n'oubliez pas les boules quies!

Setlist:

Old skin

Pain

An ocean in between the waves

I don't wanna wait

Victim

Strangest thing

Red eyes

Living proof

Harmonia's dream

Change

Come to the city

Born in time

Lost in the dream

Under the pressure

I don't live here anymore

Occasional rain

 

1 commentaire:

  1. Merci pour les liens, j'ai aussi trouvé le concert complet en audio sur YouTube https://youtu.be/KEf5OrqAhQg - effectivement le son devient moins bon sur la fin.

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