Profitant de l'aubaine que représente pour eux la célébration des 50 ans de Dark Side Of The Moon, les Australian Pink Floyd (APF pour les intimes) ont donc décidé de consacrer toute une tournée à ce qui reste l'album le plus célèbre de toute la discographie floydienne.
C'est à 20h15 que les lumières de cette magnifique salle s'éteignent et que les sept musiciens, augmentés de deux choristes, prennent possession de la scène. Sans surprise, ils attaquent en jouant l'intégralité de Dark Side Of The Moon et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'interprétation est de très haute volée. Choisissant délibérément de rester le plus près possible de l'original - et non des diverses versions live, notamment celle de P.U.L.S.E. -, les Australiens rendent un véritable hommage cet immense album. On notera notamment des choristes impeccables sur la très casse-gueule "The great gig in the sky", un "Money" agressif à souhait avec les guitaristes jouant le même solo simultanément, reproduisant en cela l'effet obtenu en studio par Gilmour, ou encore des voix absolument splendides sur le refrain de "Us and them". Le light-show est de première bourre aussi, et même si aucun avion ne s'écrase sur la scène à la fin de "On the run", on est totalement immergés dans l'univers floydien. On appréciera aussi la modernisation du clip de "Brain damage", avec des images de Poutine dans la nature au moment de la phrase "The lunatic is on the grass"... Bref, un sans-faute absolu, y compris niveau son (très puissant sans être insupportable), au terme duquel le clavier et directeur musical nous annonce qu'ils vont encore jouer deux heures... Ils enchaînent ainsi avec une magnifique version de "On the turning away" avant l'inévitable doublette "The happiest days of our lives / Another brick in the wall (Pt 2)" livrée avec marionnette gonflable.
Pause de 15 minutes et ça redémarre par un "In the flesh?" décapsulant, et qui inaugure une deuxième partie de set alternant figures imposées ("Shine on you crazy diamond", "Wish you were here", "High hopes"...) et programme libre ("See Emily play", "Welcome to the machine", "Pigs (three different ones)"", sans oublier "One of these days" et son kangourou rose gonflable, preuve que les gars, s'ils font leur boulot très sérieusement, ne se prennent pas non plus trop au sérieux. La soirée se termine en apothéose avec l'inévitable "Comfortably numb", son solo de malade et sa boule à facettes... Il est 22h55, tout le monde est debout le sourire aux lèvres après cette prestation de très haut vol.
Alors bien sûr les places n'étaient pas données (75€ de moyenne, mais vu la logistique, il n'y a pas grand-chose à redire), bien sûr on peut toujours tiquer avec ses groupes "tribute" qui recréent mais qui ne créent rien...mais il n'empêche, les centaines de spectateurs présents ont pris un shoot floydien du meilleur effet, bien loin des guéguerres actuelles Gilmour/Waters, ce qui démontre une nouvelle fois que ces gars-là n'ont jamais été aussi bons que quand ils ont joué ensemble...
Un grand malade a filmé tout le show parisien, en tous points identique au concert lyonnais, et c'est à voir ici.
Setlist:
Speak to me / Breathe / On the run / Time / The great gig in the sky / Money / Us and them / Any colour you like / Brain damage / Eclipse / On the turning away / The happiest days of our lives / Another brick in the wall (Pt. 2)
In the flesh? / See Emily play / Shine on you crazy diamond (Pt. 1-4) / Welcome to the machine / Wish you were here / High hopes / Pigs (three different ones) / One of these days / Run like hell
Rappel: Comfortably numb
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