samedi 7 juillet 2018

Steve Hackett, Caluire-et-Cuire, Radiant-Bellevue, 1er juillet 2018

Il y a deux années de cela, il avait été annoncé que Steve Hackett allait passer au Radiant, très chouette salle de la banlieue lyonnaise, pour sa tournée "Genesis revisited". Pour des raisons inconnues, le concert n'avait finalement pas eu lieu, et on s'était fait une raison: on avait vu Peter Gabriel en solo, on avait vu Genesis en trio, mais jamais on ne verrait Steve Hackett, guitariste qui ne fût jamais complètement à l'aise au sein de Genesis du fait de son statut d'éternel "dernier arrivé".

Et puis finalement si: annonce il y a quelques mois de son passage le 1er juillet en terres lyonnaises. Alors certes, pas pour une tournée consacrée uniquement à Genesis, mais plutôt à l'ensemble de sa carrière, que ce soit en solo ou en groupe, sachant qu'outre Genesis, Hackett a fait partie du super groupe éphémère GTR formé avec Steve Howe de Yes.

Le Radiant est correctement rempli lorsqu'à 19h15, Steve Hackett entre sur scène accompagné de Rob Townsend (flûtes, saxo, claviers, percussions, choeurs), Roger King (claviers), Gary O'Toole (batterie) et Jonas Reingold (basse, guitares, choeurs). La première heure du concert va être consacrée aux morceaux "non-Genesis", et j'avoue que j'étais totalement néophyte en la matière. J'ai découvert à cette occasion que Hackett avait pondu d'excellents morceaux, et si on peut un peu tiquer sur le côté "tube FM lourdingue" du "When the heart rules the mind" de GTR, le reste était vraiment de haut niveau. Un peu (voire beaucoup) progressif par moments, mais avec des harmonies vocales souvent de toute beauté. A cette occasion, le chanteur Nad Sylvan venait parfois sur scène pousser la chansonnette avec sa voix qui réussit l'exploit de mêler celles de Gabriel et Collins. Mon gros coup de coeur de cette partie fut "Shadow of the hierophant", dont seul le final instrumental fut joué, mais dont la puissance a laissé le Radiant complètement KO. Sans parler de la virtuosité des musiciens, jamais dans l'esbroufe, toujours au service de la musique.

Et Hackett dans tout ça? Hé ben lui qui jouait assis, le nez dans sa gratte, avec Genesis, s'est révélé un meneur de troupes affable et sympa comme tout. Arborant la même coupe de cheveux que dans les années 70 (avec la même couleur, ce qui est là beaucoup plus suspect!!!), il n'a pas arrêté de sourire entre et pendant les morceaux, blaguant avec le public, bref le gars qui fait de la musique sérieuse mais sans se prendre au sérieux non plus.

Au bout d'une heure de concert, Nad Sylvan s'approche du micro et nous chante: "can you tell me where my country lies?...". Et ce fut parti pour 1h15 de voyage dans l'océan du Genesis dit progressif, et ce fut un enchantement. Entendre enfin sur scène ces morceaux que j'ai dû écouter des centaines de fois, joués qui plus est par le gars qui a contribué à leur élaboration, ça fait quelque chose, je vous le garantis. "Dancing with the moonlit knight" donc, mais aussi "One for the vine", "Inside and out" (qui avait été écartée de Wind And Wuthering), "The fountain of Salmacis", "Firth of fifth" (ah ce solo... le guitariste de Genesis en concert Daryl Stuermer a beau être un virtuose, il n'y a que Steve Hackett qui est capable de faire sonner ce solo avec la grâce requise) et pour achever tout le monde "The musical box" et "Supper's ready" (qui s'est terminé avec les harmoniques de "Horizons"). C'était sublime, il y avait des larmichettes écrasées chez certains spectateurs...

Au rappel, ce fut un medley mêlant deux titres de Hackett en solo ("Myopia" et "Slogans") avec le fameux "Los endos" de Genesis, puis, au bout de 2h30 de concert non stop, le sextet quitta la scène en venant saluer le public et en serrant les paluches du premier rang.

Ce fut un vrai beau moment de musique, de communion avec le public qui connaissait la plupart des morceaux (surtout ceux période Genesis faut avouer) sur le bout des doigts. Pour illustrer tout cela, un gars a filmé une demi-heure du concert, à savoir l'intro, "When the heart rules the mind", puis à partir de 9'54, tout le début du set Genesis. Et à l'issue de ce concert, on se demandait quand même si les deux véritables âmes musicales de Genesis, ce n'était pas Tony Banks et Steve Hackett...


Setlist:

Please don't touch
Every day
Behind the smoke
El nino
In the skeleton gallery
When the heart rules the mind
Icarus ascending
Shadow of the hierophant (closing section)
Dancing with the moonlit knight
One for the vine
Inside and out
The fountain of Salmacis
Firth of fifth
The musical box
Supper's ready

Rappel:
Myopia / Slogans / Los endos

2 commentaires:

  1. Merci très grand souvenir... Si vous avez la vidéo, je prends merci

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  2. Top de top!!!
    Un pur régal devant un vrai virtuose qui sait faire pleurer sa guitare.. Pour notre plus grand bonheur!

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