vendredi 25 décembre 2020

Le Noël du blog

Malgré le contexte particulier, passez tous d'excellentes fêtes de fin d'année et prenez soin de vous et de vos proches. Et en cadeau, Robert Smith qui vous interprète trois extraits de "Faith".


Rendez-vous en 2021 pour de nouvelles aventures musicales !

jeudi 24 décembre 2020

La pépite du jour: Bloomfield - Kooper - Stills - "Season of the witch"

1968: Mike Bloomfield, Al Kooper et Stephen Stills se retrouvent pour jammer pour le plaisir. Il en sortira un disque, Super Session, se situant quelque part entre le jazz et le rock, et proposant des relectures assez dantesques de certains morceaux. C'est ainsi que "Season of the witch", excellente chanson de Donovan mais de structure initiale assez simple, se transforme en machin de 11 minutes assez démentiel. Tout cela est à écouter ici.

mercredi 23 décembre 2020

La nouveauté du jour: The Besnard Lakes - "Our heads, our hearts on fire again"

Deuxième extrait de The Besnard Lakes Are The Last Of The Great Thunderstorm Warnings (ce titre!!!), à paraître le 29 janvier prochain. Joli partage des voix, joli refrain, jolie production, bref c'est très joli et c'est ici.

mardi 22 décembre 2020

The Beatles, encore et toujours...

On le savait, depuis plusieurs mois Peter Jackson travaillait à l'exploitation de toutes les bandes vidéos filmées lors de l'enregistrement des "Get back sessions" par les Beatles. Initialement, elles ont donné naissance au film Let It Be, tout au long duquel on voyait le groupe se désintégrer lentement mais sûrement, à tel point qu'il n'a jamais été réédité en DVD... L'ambition de Peter Jackson est visiblement de montrer qu'il y a aussi eu des bons moments lors de ces sessions, et au vu du montage de cinq minutes qu'il a rendu public hier, ça s'annonce très alléchant. Le film sera visible au cinéma (normalement...) et sur Disney+ en août 2021, et pour le petit avant-gôut, ça se passe ici.

lundi 21 décembre 2020

La nouveauté du jour: Paul McCartney - "Find my way"

C'est donc vendredi qu'est sorti McCartney III, troisième album entièrement réalisé par le bassiste du plus grand groupe de l'histoire. Et c'est assez incroyable qu'à 78 ans, Macca arrive encore à pondre un album de cette qualité. Alors certes, c'est pas Abbey Road non plus, mais c'est de très très bon niveau. En plus, McCartney assume désormais complètement son âge: plus de cheveux teints, voix légèrement voilée... Pas de tricherie, que de la (très bonne) musique, voilà qui vient redonner un peu de baume au coeur à la fin de cette année compliquée. Pour bien démarrer la journée, un "Find my way" qui met la pêche!

dimanche 13 décembre 2020

La pause du blog

Pour des raisons logistiques, pas de blog la semaine prochaine (sauf nouvelle importante évidemment), retour le 19 décembre, d'ici là bonne semaine à tous!

samedi 12 décembre 2020

La pépite du jour: The Rolling Stones - "Parachute woman" (live Rock and Roll Circus)

ABKCO continue de mettre en ligne progressivement des extraits du "Rock'n'Roll Circus" des Stones de décembre 1968. Et 52 ans après, le blues de "Parachute woman" continue de swinguer comme pas permis (à noter la présence dans la foule au premier plan à 2'42 de John Entwistle!).

vendredi 11 décembre 2020

La reprise du jour: Pomme - "Désenchantée"

Version ultra dépouillée de ce tube de Mylène Farmer (la mélodie de Laurent Boutonnat est quand même loin d'être mauvaise quoiqu'on en pense) par la petite Pomme qui monte, et c'est à voir ici.

jeudi 10 décembre 2020

La nouveauté du jour: Liam Gallagher - "All you're dreaming of" (live sur la Tamise)

Liam Gallagher a donc gratifié son public la semaine dernière via un streaming payant d'un concert donné sur une péniche voguant sur la Tamise. Un extrait en est d'ores et déjà disponible officiellement, à savoir son nouveau single "All you're dreaming of" qui, avec des violons en moins par rapport à la version originale, gagne en sobriété. Et le Liam était bien en voix!

mardi 8 décembre 2020

La nouveauté du jour: Deftones - Teenager (Robert Smith remix)

A défaut de nouvel album des Cure, qui se fait toujours attendre, Robert Smith revient via un remix quasi ambient d'un titre des Deftones, "Teenager".

lundi 7 décembre 2020

La pépite du jour: Tim Buckley - "Once I was"

Avant Jeff, il y eut le père, Tim, lui aussi décédé pas bien vieux d'ailleurs... En 1967, il publia son meilleur album, l'habité Goodbye And Hello. Si certains titres n'ont pas forcément bien supporté le poids des ans, d'autres demeurent en revanche des merveilles absolues, tel ce "Once I was" absolument superbe.

dimanche 6 décembre 2020

La nouveauté du jour: Peter Gabriel & friends - "Biko"

Le 1er décembre dernier a eu lieu un grand concert virtuel pour fêter l'anniversaire de l'O.N.U.. L'occasion pour Peter Gabriel et ses copains (dont Angélique Kidjo) de reprendre son hymne anti-apartheid, "Biko".

vendredi 4 décembre 2020

La nouveauté du jour: Gaëtan Roussel - "On ne meurt pas (en une seule fois)"

Nouvau single de Gaëtan Roussel, extrait de son futur album dont la date de sortie devrait être bientôt annoncée. Et on remarquera la présence d'invités prestigieux dans le clip, visible ici.

mercredi 2 décembre 2020

La pépite du jour : Jefferson Airplane - "Embryonic journey"

Vous rêvez de deux minutes acoustiques apaisées ? Pas de problème, ce morceau extrait du mythique Surrealistic Pillow de Jefferson Airplane est pour vous, et c'est ici.

mardi 1 décembre 2020

La nouveauté du jour: The Kinks - "Lola" (2020 stereo remaster)

Le 11 décembre prochain paraîtra une luxueuse version de l'excellent album des Kinks Lola Vs Powerman And The Moneygoround, sorti il y a 50 ans tout pile. L'occasion d'une version remasterisée de la sublime "Lola", accompagnée d'un clip qui lui va comme un gant!

lundi 30 novembre 2020

La pépite du jour : AC/DC - "Through the mists of time"

Après écoute du dernier AC/DC, pas honteux mais pas exceptionnel non plus, c'est ce morceau qui s'en détache nettement. Peut-être du fait de la présence du quasiment seul accord mineur de tout le disque !

samedi 28 novembre 2020

La nouveauté du jour: Liam Gallagher - "All you're dreaming of"

Ca ressemble à un single de Noël (sans jeu de mots!), mais c'est un nouveau morceau de Liam Gallagher qui nous est proposé. Ballade mimi tout plein (mais pas du niveau de "Once" à mon humble avis), qui s'appelle 'All you're dreaming of", et qui s'écoute ici.

vendredi 27 novembre 2020

La nouveauté du jour: Indochine & Christine And The Queens - "3SEX"

Le premier volume des Single Collections avait "Nos célébrations" comme inédit, le second volume aura cette reprise de "3ème sexe", rebaptisée "3SEX", et interprétée en duo avec Christine & The Queens.

jeudi 26 novembre 2020

La chanson du jour: Manu Chao - "La vida tombola"

Difficile de mettre autre chose aujourd'hui que cette chanson-hommage à Diego Maradona, écrite par Manu Chao et présente dans le film qu'Emr Kusturica avait consacré au footballeur argentin. C'est à voir ici.

mercredi 25 novembre 2020

La pépite du jour: Dire Straits & Eric Clapton - "Money for nothing" (live Knebworth 1990)

Lors du grand concert de charité donné en 1991 à Knebworth, Knopfler et Clapton croisèrent le fer, ou plus exactement la guitare, lors d'une version de "Money for nothing" qui envoie un certain bois, et qui est à voir ici.

mardi 24 novembre 2020

La pépite du jour: The Beach Boys - "This whole world"

1970: Brian Wilson a déjà entamé sa descente vers la dépression sous stupéfiants, mais reste encore capable de fulgurances mélodiques. C'est ainsi qu'il offre à son groupe cette merveille de moins de deux minutes chrono, véritable symphonie miniature. A noter que "This whole world" est tiré de l'album Sunflower, certainement avec Surf's Up le meilleur album des garçons de la plage post-Pet Sounds.

lundi 23 novembre 2020

La nouveauté du jour : The War On Drugs - "Under the pressure" (Live)

Nouvel extrait de l'album Live Drugs à paraître cette semaine, c'est à écouter ici, et ça s'annonce pas mal du tout cette affaire !

samedi 21 novembre 2020

Noël approche...

 ...et avec lui les best of qui vont bien. C'est ainsi que le second volume collectant les singles d'Indochine, période 1981-2001, paraîtra le 11 décembre, et un nouveau best of de Laurent Voulzy, Florilège, comprenant des versions acoustiques de certains tubes plus l'inédit "Loreley, Loreley", sortira quant à lui le 4 décembre prochain. A vos porte-monnaies!

vendredi 20 novembre 2020

La reprise du jour: Rufus Wainwright - "Not dark yet"

Quand Rufus Wainwright seul au piano (avec des choeurs à la fin, certes) reprend une tuerie de Bob Dylan, ça donne ceci. Ames sensibles s'abstenir.

jeudi 19 novembre 2020

La pépite du jour: The Clash - "Guns of Brixton"

Un superbe morceau extrait du non moins superbe et mythique London Calling. Composé et chanté par le bassiste Paul Simonon, qui pour les besoins du clip, a échangé sa basse avec la guitare de Joe Strummer, ce morceau est la fusion parfaite entre le reggae et le rock, et c'est à écouter ici.

mercredi 18 novembre 2020

La nouveauté du jour: Martin Gore - "Mandrill"

Le 29 janvier prochain, le compositeur en chef de Depeche Mode sortira un EP 5 titres, The Third Chimpanzee, dont voici un premier extrait instrumental, "Mandrill".

lundi 16 novembre 2020

La nouveauté du jour: Alain Bashung & Noir Désir - "Imbécile"

Le 4 décembre prochain sortira l'intégrale de Noir Désir, sous la forme de 18 CD + 1 DVD. Outre les 6 albums studios et les 2 albums live, on aura droit à un album live inédit souvenir d'un concert donné à l'Elysée Montmartre en 1991, et des CD regroupant versions alternatives, demos, duos...et un véritable inédit, à savoir cet "Imbécile", enregistré avec Alain Bashung lors de la même session que celle au cours de laquelle leur (sublime) reprise de "Volontaire" avait été captée. Et, bon, ben franchement, on comprend pourquoi ce morceau n'avait jamais été exhumé, c'est vraiment pas terrible...

Pour l'intégrale, comptez un peu moins de 100€, et c'est commandable ici.

samedi 14 novembre 2020

David Bowie: nouvel album live en vue

Comme prévu, les archives de concerts de David Bowie sont régulièrement exhumées. Cette fois c'est le 20 novembre prochain que paraîtra No Trendy Réchauffé, captation du dernier concert donné lors de la tournée "Outside". C'était à Birmingham en 1995 et la setlist était extrêmement intéressante, sortant largement des sentiers battus. Toutes les infos qui vont bien en cliquant ici

vendredi 13 novembre 2020

La nouveauté du jour: AC/DC - "Realize"

C'est donc aujourd'hui que sort le dernier-né d'AC/DC, Power Up, et histoire de fêter ça, un nouvel extrait de l'album en question. Ca s'appelle "Realize" et ça s'écoute ici.

jeudi 12 novembre 2020

Liam Gallagher en live en streaming

Le 5 décembre prochain à 21 heures heure française, diffusion d'un concert donné par Liam Gallagher sur les bords de la Tamise il y a quelques jours. Selon un procédé désormais assez répandu, l'accès au concert en question sera payant (16,50£), et les billets seront disponibles à partir du vendredi 13 novembre 10h sur ce site.

mercredi 11 novembre 2020

La pépite du jour: The Kinks - "(Wish I could fly like) Superman"

1979: les Kinks rêvent toujours de conquérir les USA, terre maudite pour eux depuis l'interdiction dont ils avaient fait l'objet dans les années 60. Alors Ray Davies va y aller franco: inspiré par le film "Superman" qui venait de sortir, il pond ce morceau (ici présenté dans sa version rallongée spécial single, la version originale est deux fois plus courte et figure sur l'album Low Budget) qui fait plus que frôler le caricatural. Rythmique disco et inspirée du "I was made for lovin' you" de Kiss, paroles basiques, grosses guitares qui tâchent... Et pourtant, très curieusement, ça le fait. Impossible de ne pas fredonner "Superman, Superman, wish I could fly like Superman..." ou de dodeliner bêtement de la tête. Bingo, le morceau sera un bon petit tube aux States et sera régulièrement interprété par les Kinks durant leurs tournées de l'époque. C'est à écouter ici

mardi 10 novembre 2020

La nouveauté du jour: Foo Fighters - "Shame shame" (Live SNL)

Prélude à un nouvel album, Medicine At Midnight, à paraître le 5 février, Dave Grohl et ses copains ont interprété un nouveau titre lors de l'émission "Saturday Night Live". C'est à écouter ici.

lundi 9 novembre 2020

Bones Hillman 1958-2020

Les lecteurs réguliers du blog ne peuvent l'ignorer, je suis un fan de longue date de Midnight Oil... Et voilà qu'on a appris hier le décès de leur bassiste, Bones Hillman (de son vrai nom Wayne Stevens) à l'âge de 62 ans des suites d'un cancer, contre lequel il luttait d'ailleurs depuis plusieurs années. S'il ne participait que très peu aux compositions du groupe (qu'il a intégré en 1987), il était en revanche un élément déterminant du "son" Midnight Oil, puisqu'avec le batteur Rob Hirst, il assurait ces fameuses harmonies vocales qui ont fait la réputation du groupe. Il a même partagé le lead vocal avec Peter Garrett sur le refrain du titre "One country". Nul doute que le futur "vrai" album du groupe (le mini-album The Makaratta Project est sorti il y a une dizaine de jours, mais c'est plus un disque militant de collaborations diverses qu'un véritable disque de Midnight Oil) qui devrait sortir dans quelques mois (tous les titres ont déjà été enregistrés) lui sera dédié...

samedi 7 novembre 2020

La nouveauté du jour : The Rolling Stones - "Sympathy for the devil" (live Rock'n'roll Circus)

Plus de 50 ans après, les Stones ont enfin dévoilé la version de ce grand classique telle que jouée lors de leur fameuse émission "Rock'n'roll Circus". Et on se demande pourquoi elle avait été coupée au montage car elle envoie bien du bois. Seul le pauvre Brian Jones, relégué aux maracas et visiblement déjà complètement ailleurs, fait de la peine à voir. À noter les plans sur certains spectateurs célèbres : John Lennon, Yoko Ono et Pete Townshend... C'est visible ici.

vendredi 6 novembre 2020

Pink Floyd: "Delicate sound of thunder", c'est dans 15 jours

Avec un nouveau trailer qui va bien visible ici. A mettre sur la liste de papa Noël si ce n'est déjà fait!

jeudi 5 novembre 2020

La nouveauté du jour: Arcade Fire - "Generation A"

Et hop, le jour de l'élection américaine, un nouveau morceau d'Arcade Fire! Prélude à un nouvel album? Ca sonne comme "Rebellion" passé à la moulinette Everything Now, et ça s'écoute ici.

mercredi 4 novembre 2020

mardi 3 novembre 2020

La nouveauté du jour : Eels - "Of unsent letters"

Pour l'avoir écouté à plusieurs reprises depuis vendredi, je confirme les critiques lues ça et là : le dernier album de Eels, Earth to Dora, vaut vraiment le détour. Mention spéciale à la délicate "Of unsent letters" audible ici.

lundi 2 novembre 2020

La nouveauté du jour: Jeremy Ivey - "Someone else's problem"

Jusqu'à présent, il était le guitariste attitré du backing band de son épouse (qui est également sa productrice), Margo Price, qui a un vrai succès dans le milieu de la country indé américaine. Et le voici qui publie un album, Waiting Out The Storm, qui est une vraie tuerie, en mode Tom Petty / John Fogerty. Ecoutez donc ce single (de plus de 6 minutes!) et regardez donc les paroles qui sont disponibles dans la description de la vidéo, c'est d'un sacré niveau! Ca s'appelle "Someone else's problem" et ça s'écoute ici.

samedi 31 octobre 2020

La nouveauté du jour: Neil Young - "Wonderin'"

En plus du gargantuesque volume 2 de ses Archives, Neil Young proposera le 11 décembre prochain une réédition de son chef d'oeuvre After The Gold Rush pour fêter les 50 ans de cet album. Il y aura un inédit dessus, le délicat "Wonderin'", audible ici.

vendredi 30 octobre 2020

La pépite du jour: The Byrds - "I'll feel a whole lot better"

En ces temps bien compliqués, ça fait parfois du bien d'écouter une chanson qui fait du bien aux oreilles et à l'âme. "I'll feel a whole lot better" des Byrds (écrite par Gene Clark) est de celles-ci... Bonne écoute à tous. 

jeudi 29 octobre 2020

Genesis en répétition

Si tout se passe bien (hum...), Genesis devrait donc être en tournée anglo-irlandaise au printemps prochain. Le trio est d'ores et déjà en répétition, et des photos de ces dernières ont été diffusées, elles sont visibles ici.

mercredi 28 octobre 2020

La nouveauté du jour: Royal Blood - "Trouble's coming"

Le duo anglais revient avec un nouveau titre, probablement en prélude à un nouvel album, et c'est audible ici. On notera une certaine évolution du son, moins agressif qu'à leurs débuts.

mardi 27 octobre 2020

La nouveauté du jour: The War On Drugs - "Ocean of darkness"

La bande à Adam Granduciel a joué il y a 3 jours un nouveau morceau dans l'émission de Jimmy Fallon. Ca s'appelle "Ocean of darkness" et c'est audible ici.

lundi 26 octobre 2020

La nouveauté du jour: The Besnard Lakes - "Raindrops"

Enfin le retour du groupe emmené par le couple Jace Lasek / Olga Goreas! Le nouvel album, The Besnard Lakes Are The Last Of The Great Thunderstorm Warnings, paraîtra le 29 janvier 2021, et voici un premier extrait splendide, "Raindrops".

vendredi 23 octobre 2020

McCartney III: ça se confirme

Ce nouvel album arrivera donc le 11 décembre prochain dans les bacs, et le trailer est visible ici.

jeudi 22 octobre 2020

La nouveauté du jour: Lana Del Rey - "Let me love you like a woman"

Alors que son (excellent) précédent album, Norman Fucking Rockwell!, date à peine de l'an dernier, Lana Del Rey revient avec un nouveau disque prévu pour la fin de l'année, qui s'intitulera Chemtrails Over The Country Club. Un premier extrait, audible ici, est déjà disponible, et ça semble en droite ligne du disque précédent!

mercredi 21 octobre 2020

La pépite du jour: Tony Banks - "Charm"

En 1983, en vacances de Genesis, le clavier Tony Banks publie son deuxième album solo, dans lequel figure ce splendide instrumental. Il ne faut pas s'arrêter aux premières secondes, où on a l'impression d'entendre un Pac Man dépressif! Le reste du morceau est dans le plus pur style banksien, et aurait parfaitement pu finir sur un album de Genesis... C'est à écouter ici.

mardi 20 octobre 2020

La nouveauté du jour: Laurent Voulzy - "Loreley, Loreley"

Nouveau titre de l'ami Voulzy, a priori inspiré par l'époque pas des plus marrantes que nous traversons en ce moment... C'est du Voulzy à 101% (ça aurait pu s'appeler "Jeanne la fille d'avril") et ça s'écoute ici.

lundi 19 octobre 2020

Paul McCartney: nouvel album en vue

La rumeur grossit, et elle devrait bientôt se matérialiser: Paul McCartney va publier un nouvel album en décembre, intitulé McCartney III en référence à McCartney et McCartney II, deux de ses précédents albums qu'il avait intégralement écrits, composés, interprétés et produits tout seul comme un grand. Pour le troisième de la saga, il s'agira vraisemblablement de morceaux composés et enregistrés pendant la période de confinement. A suivre donc...

samedi 17 octobre 2020

Neil Young: volume 2 des archives en vue

C'est pour le 20 novembre (bonjour Noël), et le teaser montrant le contenu est extrêmement alléchant! C'est à voir ici.

vendredi 16 octobre 2020

Quand Angus Young joue de la guitare acoustique...

Extrait d'un documentaire datant de 1997, et au cours duquel Angus Young empoigne la guitare acoustique. Intéressant de voir comment le riff de "High voltage" sonne très Townshend joué ainsi. Et intéressant aussi de noter que Young dit que les accords de ce morceau ont été inspirés par...le nom du groupe! En effet, la / do / ré / do, en notation anglaise, ça donne A / C / D / C!

C'est à voir ici.

mercredi 14 octobre 2020

La pépite du jour: Roger Hodgson - "Lovers in the wind"

Extraite du premier album solo de Roger Hodgson (In The Eye Of The Storm paru en 1984), cette sublime ballade vient prouver à quel point ce gars-là est un mélodiste hors pair. C'est à écouter ici.

mardi 13 octobre 2020

Eels: nouvel album en vue

On s'en doutait au vu des nouveaux morceaux mis en lige, mais c'est désormais confirmé, les Eels reviendront le 30 octobre prochain avec un nouvel album intitulé Earth To Dora. Et un titre supplémentaire en extrait, "Are we alright again", à écouter ici.


lundi 12 octobre 2020

The War On Drugs: album live en vue

C'est prévu pour le 20 novembre, ça s'appellera Live Drugs, et un premier extrait ("Pain") est à écouter ici.

samedi 10 octobre 2020

jeudi 8 octobre 2020

Eddie Van Halen 1955-2020

C'est donc avant-hier qu'on a appris la disparition à 65 ans des suites d'un cancer du guitariste Eddie Van Halen. Ce dernier était bien sûr le pivot du groupe du même nom, qui publia en 1978 un excellent premier album (intitulé sobrement Van Halen) sur lequel on retrouvait une reprise à la téstostérone du "You really got me" des Kinks ainsi que l'énorme "Ain't talkin' 'bout love" et son riff assassin. Le groupe et son guitariste ne cesseront de gagner en notoriété, Van Halen signant un solo resté dans l'histoire sur "Beat it" de Michael Jackson, et le quatuor décrochant un hit mondial en 1984 avec l'inénarrable "Jump", dont le clip semble tout droit sorti du bêtisier de Spinal Tap. Après ça, la carrière d'Eddie Van Halen sera plus erratique, notamment du fait de ses incessantes chamailleries avec le chanteur David Lee Roth et de l'absorption massive de substances diverses et variées...

Si, bien sûr, son style et son look n'étaient pas vraiment de la première finesse, Van Halen était peut-être le dernier guitar hero "grand public" arrivé sur la scène rock international, le dernier qui a donné envie à des millions de gamins à travers le monde de brancher un jour une guitare électrique et d'envoyer la purée. Rien que pour ça, ça mérite de réécouter au moins le premier album du groupe, qui demeure un véritable classique du genre.

mercredi 7 octobre 2020

La nouveauté du jour : AC/DC - "Shot in the dark"

Et voici donc le nouveau titre des Australiens, c'est à écouter ici

Album prévu le 13 novembre. 

mardi 6 octobre 2020

AC/DC: ça tease toujours

Mais ça sonne ma foi pas mal du tout, même si on reste en terrain ultra balisé, c'est à écouter ici.

lundi 5 octobre 2020

La nouveauté du jour: Gorillaz featuring Elton John & 6LACK - "The pink phantom"

Nouvel extrait de Song Machine Season One, et après Robert Smith c'est Elton John qui se joint à Damon Albarn et ses copains. C'est à voir et écouter ici.

dimanche 4 octobre 2020

La reprise du jour: Creedence Clearwater Revival - "I heard it through the grapevine"

Au départ, cette chanson, écrite par Norman Whitfield et Barrett Strong en 1966 pour le label Motown, fut interprétée par Gladys Knight & The Pips. Puis Marvin Gaye en livra son interprétation en 1968. Enorme tube. Un an plus tard, la bande à John Fogerty osa en livrer une reprise stratosphérique, transformant ce qui était déjà un truc exceptionnel en trip de plus de dix minutes même pas lassant. Une relecture sublime, à écouter ici.

samedi 3 octobre 2020

Neil Young: nouvel album live en vue

En plus de la parution du second volume de ses archives, le Loner va publier le 6 novembre prochain un CD/DVD intitulé Return To Greendale. Enregistré pendant la tournée 2003 effectuée avec Crazy Horse, il proposera des lectures live des titres figurant sur l'album Greendale paru la même année.




vendredi 2 octobre 2020

AC/DC: le retour

Les rumeurs allaient bon train depuis un moment, mais cette fois c'est sûr : AC/DC, avec Brian Johnson au chant et Phil Rudd à la batterie pour un nouveau (et dernier ?) tour de piste. Le nouvel album va certainement paraître d'ici la fin de l'année, et on peut en voir un premier teaser ici.

jeudi 1 octobre 2020

Teenage Cancer Trust: des concerts pour la bonne cause

Crise sanitaire, les habituels concerts en faveur du Teenage Cancer Trust n'auront pas lieu en 2020. Pour compenser le manque à gagner, les organisateurs vont mettre en ligne du 8 au 18 octobre des concerts inédits donnés par des artistes de renom ces dernières années dans le cadre de ces concerts caritatifs. On pourra les voir gratuitement sur la chaîne YouTube de l'événement, mais les organisateurs incitent les spectateurs à faire un geste pour le TCT en parallèle pour manifester leur soutien.

Le programme est le suivant:

Oct 8 Ed Sheeran
Oct 9 Muse
Oct 10 Rudimental
Oct 11 Paul McCartney
Oct 12 Paul Weller
Oct 13 Stereophonics
Oct 14 Pulp
Oct 15 Noel Gallagher
Oct 16 Them Crooked Vultures
Oct 17 The Who
Oct 18 The Cure
Oct 31 The Cure – full live stream

 Et le teaser est visible ici.

mercredi 30 septembre 2020

Pink Floyd : réédition en vue

Le 20 novembre prochain paraîtra une très belle réédition de l'album live Delicate Sound Of Thunder, témoignage de la tournée 87-88. Au choix le double CD avec cette fois l'intégrale du concert (excellente version de "Welcome to the machine") et/ou le DVD blu-ray avec une restauration de l'image splendide et un son décoiffant ! Cette réédition fait déjà partie du coffret The Later Years que j'ai la chance de posséder, et vraiment je la recommande vivement !

mardi 29 septembre 2020

La nouveauté du jour: Alain Souchon - "Jaloux du soleil"

Petit inédit d'Alain Souchon, qui figurera sur la réédition de Âme Fifties à paraître bientôt; et qui sonne comme une synthèse de "C'est déjà ça" et "Ici et là". C'est à écouter ici.

lundi 28 septembre 2020

La reprise du jour: Matt Bellamy - "Bridge over troubled water"

Le leader de Muse semble prendre du plaisir à enregistrer en solo, le voici reprenant ce classique de Simon & Garfunkel, c'est à écouter ici.

dimanche 27 septembre 2020

La nouveauté du jour: Pixies - "Hear me out"

Nouveau morceau des Pixies, prélude à un single "double face A". Notons le fait qu'il soit interprété et coproduit par Paz Lenchantin, ce qui confirme la place de plus en plus importante qu'elle prend au sein du groupe. Et le morceau est audible ici.

samedi 26 septembre 2020

La nouveauté du jour: Bruce Springsteen - "Ghosts"

Deuxième extrait de l'album Letter To You à venir le mois prochain, ça s'appelle "Ghosts", et sans être scotchant ça s'écoute pas mal du tout. A voir ici.

vendredi 25 septembre 2020

La nouveauté du jour: Midnight Oil - "First nation"

On sait désormais que c'est le 30 octobre prochain que sortira le mini-album de 7 titres de Midnight Oil intitulé The Makarrata Project, EP enregistré avec d'autres artistes et étant particulièrement centré sur la condition aborigène. Un nouvel extrait, "First nation", en est proposé, et on y retrouve le souffle typiquement oilesque. Bon, le passage rappé par le dénommé Tasman Keith, je suis moins fan, mais ça fait quand même plaisir de retrouver les Australiens en si bonne forme!

jeudi 24 septembre 2020

La nouveauté du jour: Marilyn Manson - "Infinite darkness"

On continue dans les berceuses, avec l'ami Brian Warner et ses copains qui reviennent avec un nouvel album qui est sorti ces jours-ci, We Are Chaos. Si vous n'avez plus de cotons-tiges chez vous, "Infinite darkness" devrait faire l'affaire!

mercredi 23 septembre 2020

La nouveauté du jour: Deftones - "Genesis"

Grand retour des Deftones, avec la parution vendredi de leur nouvel album, Ohms. Et comme petit avant-goût, ce pêchu "Genesis".

mardi 22 septembre 2020

Queen + Adam Lambert: CD/DVD en vue

Parution le 25 septembre de Live Around The World, CD-DVD-blu-ray-Vinyle de Queen et Adam Lambert avec des prestations captées un peu partout lors de leur dernière tournée. Infos et pré-commandes ici.

lundi 21 septembre 2020

Fleet Foxes: quelque chose de nouveau en approche

Les plus fidèles disciples de Crosby, Stills, Nash & Young vont sortir quelque chose appelé Shore demain. C'est en tout cas ce qui a fleuri sur certains murs parisiens ce week-end, comme vous pouvez le voir ici. Nouveau morceau? Nouvel album? A suivre...

dimanche 20 septembre 2020

La reprise du jour: R.E.M. - "Pale blue eyes"

Quand des R.E.M. encore tout minots s'attaquent à un classique du Velvet Underground, cela donne ceci.

samedi 19 septembre 2020

Il y 50 ans...

...disparaissait Jimi Hendrix, et pour fêter cet anniversaire paraîtra le 20 novembre prochain un CD/Blu-ray Live In Maui 1970, témoignage d'un concert donné le 30 juillet 1970. Un premier extrait, "Voodoo child (slight return)" est visible ici.

vendredi 18 septembre 2020

La nouveauté du jour: Travis - "All fall down"

C'est mimi tout plein et c'est le quatrième extrait du futur album de Travis, ça s'appelle "All fall down", à voir ici.

jeudi 17 septembre 2020

mercredi 16 septembre 2020

La reprise du jour: Nick Cave - "Cosmic dancer"

Il y a quelques semaines est sorti un album hommage à Marc Bolan, AngelHeaded Hipster : The Songs Of Marc Bolan & T.Rex, sur lequel des interprètes de tous horizons viennent reprendre des morceaux du leader de T.Rex. L'occasion pour Nick Cave de s'approprier totalement "Cosmic dancer" dans une sublime version.

mardi 15 septembre 2020

Suede: un concert mis en ligne

Beau cadeau fait par Suede à ses fans: le concert donné par le groupe le 24 mars 2010 dans le cadre du Teenage Cancer Trust, avec une set-list pas piquée des hannetons, a été mis en ligne sur leur chaîne YouTube, et c'est à voir ici.

lundi 14 septembre 2020

La nouveauté du jour: Nick Mason's Saucerful Of Secrets - "One of these days" (live at the Roundhouse)

Probablement le dernier extrait du CD/DVD avant la parution de ce dernier, prévu pour la fin de la semaine. On appréciera la qualité de l'image et du son, c'est à voir ici.

dimanche 13 septembre 2020

La nouveauté du jour: Eels - "Who you say you are"

Nouveau titre de Eels, un brin cafardogène comme on l'aime... Ca s'appelle "Who you say you are" et on peut l'écouter ici.

samedi 12 septembre 2020

La nouveauté du jour: Bruce Springsteen & The E Street Band - "Letter to you"

Il nous l'avait promis, voici donc le retour du Boss avec le E Street Band. Le morceau s'appelle "Letter to you" et c'est le premier extrait de l'album du même nom, à paraître le 23 octobre prochain normalement. 

vendredi 11 septembre 2020

La nouveauté du jour: Gorillaz featuring Robert Smith - "Strange timez"

Voici donc le fruit de la rencontre entre Damon Albarn et Robert Smith. Si le clip est excellent, j'avoue être un poil déçu par le morceau en lui-même, mais bon, c'est toujours bon à prendre! C'est à écouter ici, et en plus Robert Smith a annoncé que le nouvel album des Cure était terminé. A suivre donc...

jeudi 10 septembre 2020

La nouveauté du jour: New Order - "Be a rebel"

Et hop, un nouveau titre de New Order sorti de nulle part et qu'on n'attendait pas du tout. Ca sonne presque comme du Pet Shop Boys par moments, et même si cela n'annonce pas (encore?) de nouvel album, ça s'écoute ici

mercredi 9 septembre 2020

La pépite du jour: The Lemon Twigs - "Ashamed"

Pour l'avoir écouté à plusieurs reprises, je confirme que le dernier né des frangins D'Addario, Songs For The General Public, est vraiment excellent. Et après une dizaine de titres pop plus réjouissants les uns que les autres, l'album se conclut par ce morceau, assez troublant par son atmosphère et par le sujet abordé (la relation sexuelle entre un frère et une soeur). C'était casse-gueule sur le papier, et les Lemon Twigs s'en tirent de très belle manière.

mardi 8 septembre 2020

Idles en concert

3 dates françaises en 2021 si tout se passe bien pour le groupe anglais, à savoir Toulouse le 10 juin (Bikini), Lyon le 11 (Transbordeur) et Paris le 15 (Élysée Montmartre). Places en vente le 11 septembre à 11 heures, pré ventes sur le site d'Alias le 9 septembre à 11 heures. 

lundi 7 septembre 2020

La nouveauté du jour: Kevin Morby - "Campfire"

Le très prolifique songwriter américain revient avec un nouvel album, Sundowner, qui sera disponible le 16 octobre prochain, et dont le premier extrait peut être écouté ici.

dimanche 6 septembre 2020

La nouveauté du jour: Travis & Susanna Hoffs - "The only thing"

 Nouvel extrait de l'album à venir de Travis, une jolie ballade qui bénéficie de la participation de la guitariste-chanteuse des Bangles, Susanna Hoffs. C'est à écouter ici.

samedi 5 septembre 2020

La nouveauté du jour : The Rolling Stones - "All the rage"

Dernier inédit extrait de la réédition de Goats Head Soup, et ça sonne vraiment pas mal. C'est à écouter ici.

vendredi 4 septembre 2020

Pink Floyd en répète

C'était en 2007 à l'occasion du concert hommage à Syd Barrett. On est dans les coulisses, David Gilmour et Nick Mason répètent "Arnold Layne" avec le fidèle Jon Carin au piano et Andy Bell (Oasis, Ride) à la basse. C'est très sympa et c'est ici.

jeudi 3 septembre 2020

Neil Young: nouvel EP en vue

Le Canadien va publier un EP regroupant les titres qu'il a joués lors de la période de confinement. Ca s'appellera The Times, et ça sortira le 18 septembre. Les titres seront les suivants:

1/ Alabama

2/ Campaigner

3/ Ohio

4/ The times they are-a-changin'

5/Lookin' for a leader 2020

6/ Southern man

7/ Little wing

mercredi 2 septembre 2020

La nouveauté du jour: The Smashing Pumpkins - "Cyr"

Billy Corgan reprend du service avec les citrouilles restantes pour ce nouveau titre très new wave, prélude à un nouvel album. C'est à découvrir ici.

mardi 1 septembre 2020

La nouveauté du jour: Raphaël - "Maquillage bleu"

En prévision de son futur album, intitulé Haute Fidélité, Raphaël propose un nouveau single aux sonorités assez inattendues, à écouter ici.




lundi 31 août 2020

La nouveauté du jour: Eels - "Baby let's make it real"

Et nous voici repartis pour une nouvelle saison, avec pour commencer une nouveauté de la bande à Mark Everett, peut-être annonciatrice d'un nouvel album...

À voir ici.

dimanche 9 août 2020

Les vacances du blog

Pause estivale habituelle pour le blog, jusqu'au 31 août cette fois-ci. Bien sûr, si nouvelle sensationnelle, le blog sortira de sa torpeur pour vous envoyer quelques lignes!

J'espère simplement pouvoir conserver le rythme quotidien de posts à compter de la rentrée. Il va y avoir des changements professionnels qui vont certainement me demander pas mal d'investissement, je ferai en sorte que le blog n'en pâtisse pas trop!

Excellentes vacances à ceux qui en ont et rendez-vous à la rentrée!

samedi 8 août 2020

La nouveauté du jour: Midnight Oil - "Gadigal Land"

Premier morceau original du groupe depuis 20 ans, voici donc "Gadigal Land", avec une bascule très nette à la moitié de la chanson. En tout cas, c'est du Midnight Oil pur jus!

vendredi 7 août 2020

En passant par la discographie de...The Who

Comme d'habitude désormais pour cette rubrique, un clic sur le titre du morceau vous permettra de l'écouter. Et sous la chronique de (presque) chaque album, un lien pour écouter ce dernier en entier! Bonne lecture!



Il serait fastidieux d'énumérer les péripéties ayant amené Roger Daltrey (chant), John Entwistle (basse), Keith Moon (batterie) et Pete Townshend (guitare) à finalement se baptiser The Who. Il apparaît quand même important de souligner qu'à leurs tout débuts, leur manager, Pete Meaden, leur avait imposé un autre nom, The High Numbers, sous le nom duquel ils avaient enregistré un titre, "Zoot suit", écrit par le même Meaden, et qui s'était allègrement planté dans les charts. Il faut dire que le morceau, pas mauvais en soi, n'avait rien d'extraordinaire non plus, surtout par rapport à ce que les Beatles ou les Kinks commençaient à pondre au même moment.

Le quatuor, constatant cet échec, vire Meaden, se rebaptise illico The Who, et engage Kit Lambert et Chris Stamp comme producteur et manager. Townshend, très fortement influencé par Ray Davies et le riff de "All day and all of the night", écrit le premier single, et accessoirement le premier tube, des Who, l'ultra-efficace "I can't explain". Tout ce qui fera le succès des Who est déjà en germe: riff de guitare agressif, batterie explosive, chant hyper viril, basse qui remplit absolument tous les trous voire plus, bref les Who débarquent!

Mais nous sommes en 1965, et l'heure est encore au single roi, l'album n'étant alors vu que comme une simple suite de chansons, dont les singles en question sont d'ailleurs souvent absents. Les Who publient un autre single, "Anyway, anyhow, anywhere", co-écrit par Townshend et Daltrey, et dont le fracas bruitiste au milieu fait directement écho aux prestations live des quatre furieux. Car la réputation des Who en concert n'est désormais plus à faire. Non seulement ils jouent tous à 101 % tout le temps, non seulement ils jouent à un volume sonore extrêmement élevé pour l'époque, mais en plus ils pulvérisent leurs instruments à la fin de leurs prestations. Succès garanti!

C'est finalement à la fin de l'année 1965 que les Who publient leur premier "long format" comme on disait, et le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est une sacrée réussite...

(à noter que tous les liens renvoient vers la chaîne officielle YouTube des Who, donc pas de souci de qualité audio a priori!)



ALBUMS STUDIO



My Generation
3 décembre 1965
Production: Shel Talmy

Sur la pochette de ce premier album, les quatre lascars regardent l'auditeur en mode "descends donc si tu l'oses". Et c'est vrai qu'il fallait oser, en 1965, écouter cette musique sauvage, violente, explosant de rage même plus contenue. Comme c'était l'usage à l'époque, les Who proposent trois reprises, à savoir deux titres de James Brown ("I don't mind" et "Please, please, please") et un de Bo Diddley ("I'm a man"). Si ces relectures n'ont rien de honteux, elles sonnent un peu trop "tendres", comme si le groupe hésitait à lâcher les chevaux sur ces standards américains. En revanche, sur les compositions de Townshend, désormais songwriter en titre du groupe, c'est une autre affaire. Le gratteux sait se montrer délicat mélodiste sur des titres comme "La-la-la lies" ou "It's not true", ou encore sur la merveilleuse "The kids are alright", qui rencontrera un grand succès comme single. Townshend interprète tout seul comme un grand la super efficace "A legal matter", qui traite pourtant d'un sujet assez éloigné des préoccupations adolescentes, à savoir le divorce. Mais là où le groupe s'impose naturellement, c'est sur les morceaux pêchus. "Out in the street" d'abord, qui ouvre l'album, avec ce son de guitare noyé d'écho, et qui deviendra l'une des signatures caractéristiques du "son" Who. L'instrumental furieux "The ox" ensuite, sur lequel Townshend, Moon, Entwistle et le pianiste Nicky Hopkins semblent jouer comme si ces 4 minutes étaient les dernières de leurs existences respectives. Plus de 50 ans après sa parution, ce morceau demeure totalement fascinant, notamment pour la partie de batterie de Keith Moon. Et puis enfin, évidemment, le morceau qui donne son titre à l'album... Un riff accrocheur, un boucan de tous les diables au final, le bégaiement calculé de Daltrey, les interludes de basse d'Entwistle, une phrase en forme de slogan définitif ("I hope I die before I get old")... "My generation" avait tout pour marquer les esprits et rester dans l'histoire. Ca tombe bien, c'est exactement ce qu'il s'est passé. Un premier album incontournable donc.

Album à écouter en entier ici.

En 1966, Townshend continue à créer du single à foison. On se dit d'ailleurs que, si ces derniers avaient tous été inclus dans les albums, on aurait eu des disques d'une qualité encore supérieure, ce qui laisse rêveur. Qu'on en juge: au cours de la même année, les Who sortent d'abord "Substitute", morceau porté par un riff imparable, et qui contient un texte de haute volée, dans lequel Townshend commence à aborder ce qui irriguera tout le reste de son oeuvre, à savoir la fameuse question "qui suis-je vraiment?" ("I look all white but my dad was black"...). Ensuite, c'est "I'm a boy", au refrain lumineux, et qui narre les aventures d'un ado qui se plaint du fait que sa mère aurait bien voulu avoir une fille à sa place (quête identitaire, rebelote). Enfin, c'est la rigolote "Happy Jack", avec un clip qui ne l'est pas moins (rigolo), qui sort au cours de cette même année 1966. N'importe quel groupe aurait inclus ces trois singles dans son album à paraître, hé bien les Who se paieront le luxe de ne pas procéder ainsi. Aucune trace de ces trois chansons donc sur...





A Quick One
9 décembre 1966
Production: Kit Lambert


Pour cet album, la maison de disques avait promis au groupe une confortable (pour l'époque...) avance si chaque membre composait au moins un titre. D'où le fait que Townshend ne se retrouve compositeur "que" pour quatre des dix titres qui composent l'album, étant précisé que ce dernier comporte une reprise, à savoir la fameuse "Heat wave" de Martha & The Vandellas, chanson interprétée par la suite par un nombre difficilement calculable de groupes. Pour le reste, on se rend compte que Daltrey est un bien meilleur chanteur que compositeur, son "See my way", bien qu'honorable, ne déchaînant guère les passions. Côté Keith Moon, le fantasque batteur livre deux compositions: d'abord une chanson presque normale, "I need you", qui tient pas mal la route, malgré le mix des cymbales, mises TRES en avant. Ensuite, un instrumental complètement farfelu, "Cobwebs and strange", qui sonne comme si la fanfare municipale du coin avait pris trop de LSD. C'est pas mauvais, c'est juste que, hors contexte, personne de normalement constitué n'écoutera ça. Les deux titres composés par Entwistle, seul musicien du groupe ayant une formation classique, sont en revanche très intéressants: que ce soit les harmonies de "Whiskey man" ou le riff de basse de "Boris the spider", futur classique de leurs concerts, c'est du très bon niveau. Mais bon, le boss reste Townshend. D'abord parce qu'avec "Run run run", "Don't look away" et surtout "So sad about us", le guitariste prouve qu'il semble capable de pondre des classiques pop rien qu'en claquant des doigts. Ensuite et surtout avec "A quick one while he's away", longue de 9 minutes et 6 mouvements, Townshend montre également qu'il commence à se sentir trop à l'étroit dans le format classique de la chanson de 3 minutes. Quand bien même le thème de la chanson (une jeune fille ne voyant pas son conjoint revenir se console dans les bras du mécanicien du coin) ne casse pas trois pattes à un canard, et quand bien même aussi ce sont surtout les versions live de ce morceau qui lui donneront toute sa dimension, "A quick one while he's away" demeure un sacré tour de force. Au final, un album un peu bancal parfois mais doté d'un vrai charme.

Album à écouter en entier ici.

1967 démarre, et Townshend continue de produire du single qui tue à tour de bras. Cette fois, c'est "Pictures of Lily" qui est publiée et qui rencontre un franc succès, avec des paroles suffisamment elliptiques pour passer sous le radar de la censure (aborder de front le sujet de la masturbation chez l'adolescent risquait de moyennement plaire...). Mais Townshend voit beaucoup plus loin. Il a clairement l'idée d'un album qui ne serait plus simplement une enfilade de titres, mais qui constituerait un tout cohérent. Les Beatles lui grilleront la politesse de quelques mois avec 'Sgt Pepper's Lonely Hearts Club Band', mais il n'empêche que les Who réussissent leur coup fin 1967 en sortant...





The Who Sell Out
15 décembre 1967
Production: Kit Lambert & Chris Stamp

Les Who se déclarent donc "à vendre", et tout l'album va être traversé par cette idée, puisque les morceaux seront reliés entre eux par des faux jingles de publicité composés pour l'occasion, donnant ainsi à l'auditeur l'illusion d'écouter un véritable programme radiophonique. Et le résultat est bluffant, et ce dès le premier morceau, "Armenia city in the sky", écrit par un copain du quatuor (Speedy Keen), et magnifiquement psychédélique. Townshend continue de progresser en terme de songwriting: il arrive tantôt à sonner comme les Byrds ("Mary Anne with the shaky hand", pas besoin d'un dessin), tantôt comme les Beatles psychédéliques ("Tattoo"), tantôt et surtout comme les Who, avec LE single de l'album dans lequel Townshend fondait énormément d'espoir en terme de succès commercial. Malheureusement, même si le morceau est excellent et qu'il atteint la dixième place des charts anglais, Townshend va considérer "I can see for miles" comme un échec, étant persuadé qu'il tenait là un numéro 1, et cela va l'inciter à revoir fondamentalement sa manière de composer. Le gratteux en chef compose également un long format qui clôt le disque, "Rael", dont le thème de la seconde partie sera repris à plusieurs endroits dans Tommy. Côté Entwistle, ce dernier signe 3 titres, dont le très bon "Silas Stingy". Globalement, et même si certains morceaux sont un peu en-deça ("Sunrise" ou "Odorono"), The Who Sell Out est d'un très bon niveau, et marque clairement la transition entre les Who "groupe à singles" et les Who "groupe à albums-concepts".

L'échec dans les charts de "I can see for miles" a clairement mis un gros coup au moral de Townshend. Il en a désormais la certitude: les Who en tant que groupe à singles sont morts, il faut désormais qu'ils se concentrent sur des albums dits 'conceptuels". Histoire d'occuper le marché en 1968, les Who publient trois singles quand même, mais ils n'y sont clairement pas. Si "Magic bus" est un très bon cru, il n'en va pas de même des deux autres singles, "Call me lightning" et  "Dogs", clairement en mode pilotage automatique. Townshend a la tête ailleurs: il travaille sur un projet de grande envergure, et a d'autant plus la pression que le groupe, à la suite d'une gestion plus que discutable de la part de leurs managers, est dans une situation financière des plus délicate. Townshend, encouragé par le producteur Kit Lambert, propose alors aux trois autres un album qui raconterait une histoire qui aurait un début, un milieu et une fin, un peu comme le livret d'un opéra. Cela va donc déboucher sur l'appellation pompeuse d'"opéra-rock", mais ça va surtout déboucher sur...





Tommy
17 mai 1969
Production: Kit Lambert

Bon, alors, oui, l'histoire de Tommy, gamin qui devient sourd, muet et aveugle à la suite de la vision de son père (qu'on croyait décédé à la première guerre mondiale) tuant l'amant de sa mère, qui se fait martyriser par son cousin Kevin et son oncle Ernie, qui devient champion du monde de flipper, qui recouvre tous ses sens quand sa mère pète un miroir, et qui veut encourager la jeunesse du monde à l'imiter sauf qu'au final la jeunesse en question se retourne contre lui, bref cette histoire flirte avec le grotesque, on est bien d'accord. Sauf que, niveau composition et production, les Who ont franchi un cap énorme. Dès l'instrumental d'ouverture, judicieusement baptisé "Overture", le ton est donné: la tonalité d'ensemble sera plus acoustique, avec des cuivres ça et là (merci Entwistle), mais surtout on entend que Townshend a laissé libre cours à son talent de mélodiste, délaissant - pour un temps - le côté rebelle / destructeur de guitare. Alors oui, les amoureux des Who des débuts pourront regretter cette évolution. Mais les autres savoureront cet album qui regorge d'excellents morceaux pouvant être parfaitement écoutés indépendamment du concept de l'album: "Christmas", "Cousin Kevin", "The acid queen", "Sensation", l'instrumental halluciné "Underture"... Mais trois morceaux vont porter l'album aux sommets des charts mondiaux. D'abord le thème intitulé "See me feel me / Listening to you", que l'on retrouve en réalité dans deux morceaux, à savoir "Go to the mirror!" et "We're not gonna take it", et qui sera aussi l'un des grands moments du film "Woodstock (visible ici). Ensuite, "I'm free", et son riff de guitare 100% Townshend. Enfin, et surtout, "Pinball wizard", avec cette intro jouée au moins une fois par tous les guitaristes du monde entier, et qui deviendra un incontournable total du répertoire scénique des Who. Alors oui, l'histoire de Tommy est too much par certains côtés. Mais le nombre de grandes chansons présentes sur ce disque fait que, finalement, on n'y fait plus vraiment attention. Le succès sera colossal, bien plus important que pour n'importe lequel des albums précédents des Who, qui peuvent désormais envisager l'avenir sereinement.
(Question sérieuse: je n'ai trouvé aucune explication quant au fait que, sur la pochette de l'album, chaque membre apparaît dans deux fenêtres, sauf Daltrey, dans une seule. Si quelqu'un sait pourquoi, merci de me l'indiquer!)

La tournée qui suit est triomphale et, globalement, sur la période 1969-1972, on peut affirmer sans grand risque que les Who sont le meilleur groupe de la planète sur scène. Pour l'album suivant, Townshend voit encore plus grand, avec un projet baptisé 'Lifehouse'. Un truc qui serait interactif avec le public, qui raconterait l'histoire d'un futur proche dans lequel (en gros) tous les humains seraient dans des combinaisons qui les isoleraient et les conditionneraient totalement, et où seule la musique pourrait les libérer. Townshend traverse indiscutablement la plus grande phase créatrice de toute sa carrière, composant des dizaines de morceaux à tour de bras. Le groupe commence à entamer des répétitions 'live', rôdant ces nouveaux morceaux en public.

Mais deux problèmes majeurs vont rapidement se poser. D'abord, Kit Lambert, producteur des Who depuis leurs débuts, s'enfonce dans la toxicomanie et se révèle totalement incapable de superviser le projet, ce qui déstabilise sérieusement Townshend, qui avait l'habitude de beaucoup compter sur lui pour les arrangements des morceaux. Ensuite, et surtout, personne ne comprend où Townshend veut en venir. L'histoire est incompréhensible, et même le reste du groupe n'arrive pas à voir où Townshend veut les mener.

L'enregistrement s'enlise, le groupe sort un single, le sublime "The seeker", pour combler l'attente du public. En désespoir de cause, ils font appel au producteur Glyn Johns, collaborateur technique régulier des Rolling Stones et des Beatles, pour mettre de l'ordre dans tout ça. Johns, se rendant compte à la fois de la qualité ahurissante des compositions de Townshend, et du côté totalement incompréhensible du concept de 'Lifehouse', va alors proposer la chose suivante: on oublie le concept et on sort un album "normal" en sélectionnant des chansons pour remplir un seul vinyle. Townshend est mortifié de voir son oeuvre ainsi amputée, mais comprend qu'il s'agit de la seule solution possible. Et c'est dans ce contexte assez tendu que sort LE chef d'oeuvre des Who, j'ai nommé...



Who's Next
14 août 1971
Production: Glyn Johns & The Who


C'est assez extraordinaire de se dire que ce qui est communément admis comme étant le meilleur album des Who est en fait un disque enregistré "par défaut", alors que chacun des neuf titres le composant oscille entre le très bon et l'exceptionnel. Déjà, la pochette pose son homme, les Who semblant faire un gros doigt d'honneur à à peu près tout le monde. On démarre l'album avec le synthé fou de "Baba O'Riley". Puis le piano arrive. Puis Moon. Puis Daltrey et Entwistle. Puis enfin Townshend. Et un chef d'oeuvre défile dans nos oreilles. Tout est parfait, y compris les paroles, à la fois pleines de rage ("I don't need to fight to prove I'm right") et désabusées ("Teenage wasteland"), avec en prime un solo de violon dingo pour finir. Les six morceaux suivants sont de première bourre, que ce soit du Who rageur ("Bargain"), du Who acoustique ("Love ain't for keeping") ou semi-acoustique ("Going mobile"), du Who grandiose ("The song is over", qui aurait du terminer Lifehouse), du Who free ("Getting in tune") ou encore du Entwistle sublime ("My wife" et ses enchaînements d'accords inattendus). Bref, c'est somptueux. Et puis les deux derniers titres achèvent littéralement l'auditeur. "Behind blue eyes" d'abord, alternant passages acoustiques à tomber par terre (ces harmonies vocales, argh...) et pont électrique plein de colère. "Won't get fooled again" enfin. Plus de huit minutes pleines de hargne, mais aussi s'achevant sur un constat complètement désabusé ("Meet the new boss / Same as the old boss") juste après que Daltrey ait poussé un hurlement à faire dresser les poils de n'importe qui normalement constitué. Townshend, lucide, comprend que les idéaux des années 60 sont morts et enterrés, que sa génération, qui avait juré de ne plus se faire avoir ("We don't get fooled again") reproduit exactement les mêmes travers que la génération précédente. Constat amer donc, mais qui débouche sur un album exceptionnel, marqué par l'utilisation révolutionnaire de synthés et par des compositions d'une qualité hors du commun. Townshend est ici touché par la grâce et ne retrouvera plus que très sporadiquement une telle inspiration. Et quand on voit les titres qui ont été écartés (cf. ci-dessous), on ne peut s'empêcher de penser que, si Lifehouse avait vu le jour, peut-être qu'on n'aurait rien compris au truc, mais ça aurait été une collection de chansons qui aurait pu rivaliser pour le titre de meilleur album de l'histoire du rock...

Album à écouter en entier ici.

Durant les années 1971-1972, les Who ralentissent le rythme, notamment en matière de tournées, et se "contentent" de sortir trois singles, mais alors attention. Quand on se dit que ces titres faisaient initialement partie du projet 'Lifeouse'... Jugez plutôt: la fantastique "Let's see action", la très intéressante "Relay" et enfin la "on reprend tous en choeur au refrain" "Join together", c'est pas ce qu'on appelle du petit calibre.

Pour l'album suivant, Townshend aurait très bien pu piocher dans les chutes de son projet échoué ("I don't even know myself", "Pure and easy", "Water"...) mais, et c'est tout à son honneur, il décide de repartir de zéro et d'imaginer un nouvel album-concept, qui cette fois soit compréhensible par tout le monde. Pendant qu'il s'attelle à son écriture, Daltrey et Entwistle enregistrent chacun leur premier album solo, preuve que certains membres ont un peu envie de s'aérer l'esprit. C'est finalement à la fin de 1973 que sort...





Quadrophenia
26 octobre 1973
Production: The Who (et Glyn Johns sur deux titres)

Revoilà donc les Who avec un nouvel "opéra-rock", qui narre cette fois l'histoire de Jimmy, un jeune mod du milieu des années 60, qui se cherche beaucoup beaucoup, à tel point qu'il développe un quadruplement de la personnalité, d'où le titre de l'album. Initialement, chaque Who devait représenter un des aspects de la personnalité de Jimmy, mais imaginons une face entière de vinyle chantée par Keith Moon, brrrr... Et cet album demeure un mystère. Musicalement parlant, c'est certainement ce que les Who (voire Townshend, qui signe seul pour la seule fois dans l'histoire du groupe tous les titres) ont fait de mieux. Les compositions sont hyper travaillées, les arrangements hyper chiadés, notamment au niveau des claviers... Cela s'entend surtout sur les deux instrumentaux de première bourre "Quadrophenia" et "The rock", aux structures très sophistiquées. Daltrey, de son côté, n'a jamais aussi bien chanté. Ecoutez ses performances sur "Helpless dancer", "Sea and sand" ou encore l'homérique "Love reign o'er me", qui deviendra un passage quasi obligé des concerts à venir, le gars est bluffant. Il sera d'ailleurs très mécontent du mix original de l'album, qui ne mettait pas du tout sa voix en avant... Quant à Entwistle, il signe une des plus grandes lignes de basse de l'histoire du rock sur "The real me". Bref, il y a de très bons moments sur ce disque, c'est indéniable. Mais... Mais voilà, il n'y pas l'équivalent de "Pinball wizard", "I'm free", "Baba O'Riley" ou "Won't get fooled again". Pas de chanson qui foudroie sur place, pas de riff qui assassine (le seul marquant est celui de "The punk and the godfather", qui décalque celui de "The acid queen"...)... C'est formellement remarquable, mais ça manque de trucs qui déchirent leur race. Mention très bien quand même pour deux morceaux, le doux-amer "I'm one" et le long format "Doctor Jimmy". Certains préfèrent Quadrophenia à Tommy. Vous aurez compris que, même si l'histoire du premier tient nettement plus la route que celle du second, ce n'est pas mon cas.

Album à écouter en entier ici.

La tournée qui suit va très rapidement virer au cauchemar. Les répétitions se déroulent déjà dans un climat hyper tendu, Townshend étant régulièrement fortement alcoolisé, ce qui va fortement déplaire à Daltrey, qui mettra au cours d'une altercation le guitariste KO pour le compte. De plus, 'Quadrophenia' étant rempli de synthés, le groupe décide de jouer sur scène avec des bandes préenregistrées, comme il le faisait déjà sur "Baba O'Riley" et "Won't get fooled again". Sauf que ce qui était faisable sur deux morceaux va rapidement se révéler injouable sur toute la durée d'un concert. Entre les bandes qui partaient trop tôt ou trop tard et Keith Moon qui pétait une pile à force de devoir "jouer au click", ce qui était une hérésie vu son jeu, les concerts sombrent peu à peu dans le chaos. La palme revenant au concert donné à San Francisco au cours duquel Moon, ayant absorbé trop de substances diverses, s'évanouit en plein concert, revient au bout de 30 minutes d'interruption, se re-évanouit, ce qui aboutit au fait que Townshend demande si un spectateur sait jouer de la batterie! Ce sera la chance de la vie du dénommé Scott Halpin, qui va ainsi terminer le concert en lieu et place de Moon (cet épisode totalement surréaliste est visible ici). Si cela peut prêter à sourire, cela prouve surtout combien le groupe était en sale état à l'époque.

Townshend se remet à écrire, mais sombre de plus en plus dans l'alcoolisme. Et les chansons qui vont naître de cette période sombre vont être teintées d'une nostalgie, voire d'une franche tristesse, assez inédite chez les Who. Cela va donner naissance au disque sans conteste le plus sombre de leur carrière...





The Who By Numbers
3 octobre 1975
Production: Glyn Johns

Lors de sa sortie, cet album fut descendu en flammes par la critique, cette dernière reprochant entre autres à Townshend le fait que The Who By Numbers sonne comme un véritable retour en arrière, sans aucune volonté d'innover. Et il est indéniable que ce disque est simplement une collection de dix chansons, sans aucun concept derrière, sans tentatives d'y inclure de nouvelles sonorités - il n'y a d'ailleurs aucun synthé présent -, bref un truc ultra basique, chose à laquelle les Who n'avaient pour ainsi dire jamais habitué leur public. L'état dépressif latent de Townshend fait que, non seulement les chansons sont globalement nostalgiques, voire douce-amères, mais en plus la tonalité générale de l'ensemble est très fortement acoustique, peu de guitares électriques zébrant le paysage sonore. Pour ne rien arranger, la chanson choisie comme single, "Squeeze box", sonne comme une blague potache, sympathique certes, mais qui est très, TRES éloignée de "Won't get fooled again" ou autre... Bref, The Who By Numbers apparaît de prime abord comme une véritable déception. Pourtant, avec des décennies de recul, on se rend compte que cet album est loin d'être mauvais. Pas renversant certes, mais comportant plusieurs très bons morceaux, notamment "Slip kid", "However much I booze", "Imagine a man" (magnifiques harmonies sur le refrain) et surtout "How many friends", sur lequel Townshend s'interroge sur ceux qu'il peut considérer comme ses véritables amis au sein du music-business... Alors oui, des trucs comme "They are all in love" ou la compo d'Entwistle "Success story" sonnent faiblards, oui les mauvaises langues diront que ce qu'il y a de mieux dans cet album c'est sa pochette (création d'Entwistle d'ailleurs), mais The Who By Numbers, malgré ses imperfections, est doté d'un vrai charme, ce qui sera malheureusement loin d'être le cas de tous les albums suivants...

Album à écouter en entier ici.

Durant les deux années qui vont suivre, après une petite tournée, les Who vont chacun vaquer à des projets solo, sauf Keith Moon. Et c'est là que le bât va blesser. On se rendra compte a posteriori que ce qui tenait le fantasque batteur, c'était l'activité du groupe. A partir du moment où celui-ci entrait en hibernation, Moon était livré à lui-même, donc à ses démons (instabilité psychologique et addictions diverses), et la période 1976-78 va se révéler désastreuse pour lui. Alcool, drogues, tout y passe, et lorsque les Who se retrouvent en studio en 1977, si Daltrey et Entwistle tiennent encore la route, il en va différemment de Townshend, toujours en proie à un alcoolisme important, et surtout de Moon, réduit à l'état d'épave. Comme un rockumentaire est en préparation sur le groupe pour retracer ses 15 années d'existence (qui deviendra 'The Kids Are Alright'), les Who remontent une ultime fois sur scène en 1977 pour deux concerts au Kilburn Theater et aux Shepperton Studios pour fournir des images supplémentaires au réalisateur. Et le constat est édifiant: Townshend surjoue ses moulinets et sauts habituels pour masquer ses faiblesses musicales, et Moon apparaît bouffi par l'alcool, et surtout plante certains breaks, ce qui était encore impensable quelques années auparavant. L'album qui allait ainsi naître ne pouvait être un bon album, et ce fut malheureusement le cas de...





Who Are You
18 août 1978
Production: Glyn Johns & Jon Astley

Un simple coup d'oeil aux crédits de l'album, et déjà on sent qu'il y a un lézard. Sur 9 titres, 6 seulement sont signés par Townshend, les 3 autres étant l'oeuvre d'Entwistle, qui signe donc là un tiers d'un album des Who, ce qui ne lui était jamais arrivé, et qui montre accessoirement la panne d'inspiration rencontrée alors par le guitariste. On lance le disque, et là c'est l'horreur: "New song" jaillit des enceintes, et on se demande si on est en train d'écouter les Who où un groupe les parodiant. Pas de mélodie, des guitares bourrées d'effets moches comme tout, et surtout un synthé pouet-pouet dont Townshend s'était malheureusement entiché à cette période. Daltrey a beau beugler tout ce qu'il peut pour essayer de faire décoller le morceau, c'est peine perdue. Sans doute un des plus mauvais titres des Who, toutes périodes confondues. Les trois titres d'Entwistle sont de qualité très variable: "905" est très bon, "Trick of the light" est pas mal, et "Had enough" bien foirée, avec des synthés sonnant comme le générique de "Champs-Elysées"... Quant à Townshend, c'est peu dire que c'est un peu tout ou rien à cette époque. "Love is coming down" sonne comme un slow de l'été raté, "Guitar and pen" est intéressante sans être renversante, "Sister disco" sonne enfin comme du Who malgré encore une fois le double maléfique de Charly Oleg aux claviers, et "Music must change" est très surprenante, avec ce côté jazzy inattendu chez les Who. C'est malheureusement cette chanson qui va mettre un peu plus en exergue l'état de Moon, incapable de tenir le rythme en 6/8, ce qui va obliger Townshend à remplacer les percussions par des bruits de pas... Enfin, bien sûr, l'album se clôture par "Who are you", redoutablement efficace et qui connaîtra une seconde jeunesse dans les années 2000 grâce à une célèbre série américaine... Mais malgré ce sursaut, Who Are You est clairement un échec sur le plan artistique, et à l'heure où le punk et la new wave émergent, les Who sonnent définitivement largués avec cet album...

Sur la pochette de 'Who Are You', Keith Moon pose sur une chaise portant la mention "Not to be taken away" (littéralement "à ne pas emporter"). Et pourtant, à peine trois semaines après la parution de l'album, le fantasque batteur meurt des suites d'une trop grande absorption de médicaments destinés à soigner son alcoolisme. La lecture des autobiographies de Townshend et Daltrey ne laisse guère de place au doute: pour eux, il s'agit bien d'un suicide, Moon étant parfaitement conscient de son alcoolisme, de sa bipolarité sévère, et de la dégradation irrévocable de son jeu de batterie. La question était donc: qu'allaient faire les trois survivants?

La réponse ne tarda guère, et le trio décida de continuer, pour des raisons aussi bien bonnes (ils n'étaient jamais aussi bons que quand ils se retrouvaient tous les trois sur scène) que mauvaises (divers impératifs financiers). Restait un léger problème: qui pour "remplacer" Keith Moon? Les trois survivants jetèrent leur dévolu sur Kenney Jones, ancien batteur des Small Faces, qui présentait plusieurs avantages: c'était un proche de longue date du groupe, et c'était accessoirement un excellent batteur.

Les Who nouvelle formule vont donc s'embarquer pour une tournée mondiale en 1979-80, qui sera marquée par un tragique concert à Cincinnati, puisque 11 spectateurs trouveront la mort juste avant le concert suite à un mouvement de foule incontrôlé... Bref, c'est un groupe plus mort que vif qui rentre en studio en juillet 1980, et le moins que l'on puisse dire c'est que ça s'entend à l'écoute de l'album qui va naître de ces sessions, à savoir...





Face Dances
16 mars 1981
Production: Bill Szymczyk

Confucius, ou l'un de ses disciples, l'a dit: "il faut toujours se méfier d'un album qui s'ouvre par son single phare, car c'est souvent l'arbre qui cache la forêt". Et cette maxime s'applique malheureusement parfaitement à Face Dances. Car ce disque débute par une tuerie, l'excellente "You better you bet", meilleur morceau des Who depuis des lustres, qui swingue terriblement et qui est porté par une mélodie simple mais d'une efficacité imparable. Et même si Kenney Jones à la batterie ne fait pas oublier Keith Moon, on se dit que c'est d'excellent augure pour la suite de l'album. Sauf qu'en fait, pas du tout. Les huit titres suivants sont tout simplement totalement dénués d'intérêt, les Who sonnant, c'est un comble, comme n'importe quel autre groupe. La faute sans doute à un Towsnshend qui n'a plus grand-chose à dire (et qui se garde en plus certains excellents morceaux pour ses albums solo...), à une production de Bill Szymczyk ultra aseptisée (il avait travaillé auparavant pour les Eagles et le J Geils Band), et puis, il faut bien le dire, à un Kenney Jones ne lâchant jamais vraiment les chevaux. Le résultat est d'une triste banalité, les morceaux quelconques s'enchaînant les uns aux autres sans aucune lueur d'espoir pour l'auditeur. Allez, on va dire que "You" est presque potable, et que "Don't let go the coat" peut s'écouter si on roule sur l'autoroute et qu'on n'arrive pas à capter autre chose. Mais le reste, non franchement, c'est pas possible. "Did you steal my money" avec Townshend qui répète le titre comme un mantra mais au final qui sonne comme un 33 tours rayé... Entwistle qui est responsable de "The quiet one", un titre d'une faiblesse inhabituelle de la part du génial bassiste... "Another tricky day" qui sort en single, et on se demande bien pourquoi... Avec Who Are You, les Who sonnaient largués. Avec Face Dances, ils sonnent comme n'importe qui. A vous de choisir...

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On peut reprocher plein de choses aux Who, sauf d'être idiots. Et Townshend et sa bande en ont bien conscience: les carottes commencent sérieusement à être cuites, le groupe n'ayant plus grand-chose d'intéressant à dire. Sauf que leur maison de disques ne voit pas les choses du même oeil, les Who connaissant notamment un très net regain de popularité aux Etats-Unis depuis la fin des années 70. Il est donc instamment demandé au quatuor d'enregistrer un ultime album, qui servirait de prétexte à une tournée d'adieux fort lucrative... Autant dire que c'est un groupe pas forcément complètement concerné qui rentre en studio en juin 1982... Heureusement, Townshend fait appel au fidèle Glyn Johns pour produire le disque en question, ce qui va permettre de limiter un tout petit peu la casse...





It's Hard
4 septembre 1982
Production: Glyn Johns

Quand on jette un oeil à la pochette de It's Hard, on craint le pire, entre les références appuyées aux années 80 - la typologie de la police employée, le look du groupe - et le clin d'oeil hyper lourdingue à Tommy, avec l'enfant en train de jouer à la borne d'arcade qui rappelle le champion de flipper créé 13 ans plus tôt par Townshend. Pourtant, les deux premiers titres de l'album, "Athena" et "It's your turn" (morceau d'Entwistle), sonnent plutôt bien, ou en tout cas pas de façon catastrophique. La suite du disque est malheureusement beaucoup plus aléatoire: "Cooks county", "Dangerous" (Entwistle), "One at a time" (Entwistle encore) ou "It's hard" (dont le refrain sonne comme une version balourde du "Badlands" de Springsteen) sont très faiblardes et sonnent comme du remplissage. Assez curieusement, le single qui va connaître le plus gros succès, notamment aux Etats-Unis, est "Eminence front", qui ne sonne pas du tout Who, avec une rythmique quasi funky, assez originale et pas désagréable, quoiqu'un peu longuette. Par contre, plutôt une bonne surprise: les trois derniers morceaux de l'album, à savoir "Why did I fall for that", "A man is a man" et "Cry if you want" redressent pas mal la barre. Au final, cet album, qui devait donc être le dernier des Who, est certes extrêmement inégal et plutôt faible au regard du reste de leur discographie, mais se révèle plus audible que son prédécesseur.

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Comme prévu, les Who font leur tournée d'adieu à la suite de la parution de cet album, avec notamment les Clash en première partie sur certaines dates. Les années 80 s'égrènent donc au rythme de la parution d'albums solos des membres du groupe, de diverses compilations... Et puis en 1989, les Who remontent sur scène pour une tournée mondiale au cours de laquelle 'Tommy' est rejoué en intégralité sur certaines dates. On apprendra plus tard que ce retour scénique était motivé essentiellement par des considérations financières, notamment du côté d'Entwistle, qui avait la fâcheuse habitude de continuer à mener grand train alors même que son groupe ne sortait plus de disques... Idem dans les années 90 et au début des années 2000: les Who sillonnent régulièrement les routes du monde entier, remontent 'Quadrophenia' de temps en temps, bref la tournée d'adieux de 1982 semble bien loin.

Et puis le 27 juin 2002, alors même que le groupe allait entamer une tournée américaine, John Entwistle décède d'une crise cardiaque à la suite d'une soirée au cours de laquelle il avait consommé quelques substances illicites de trop... Ce type d'événement n'étant pas couvert par les compagnies d'assurances, Daltrey, Townshend et Zak Starkey (fils de Ringo Starr et filleul de Keith Moon, désormais batteur régulier du groupe) assurent quand même les dates américaines, Pino Palladino, redoutable bassiste de studio, tenant la place de "The ox".

Est-ce que cet événement qui va décider Townshend et Daltrey à enregistrer un nouvel album des Who? En tout cas, cela a certainement pesé dans la balance, et c'est ainsi que, de 2004 à 2006, ce qui reste des Who va se croiser régulièrement en studio pour accoucher de ce qui deviendra...



Endless Wire
30 octobre 2006
Production: Pete Townshend (avec Bob Pridden & Billy Nicholls)

Passons rapidement sur les choses qui dérangent: la pochette d'abord, absolument hideuse, et qui veut rappeler très maladroitement le verso de celle de Tommy. Certaines erreurs de production ensuite: le fait d'avoir enregistré l'album dans divers endroits, à divers moments, avec la voix de Daltrey produite carrément complètement à part par Billy Nicholls, cela donne un mixage curieux, soit à l'intérieur même d'un morceau (on sent bien que les musiciens n'étaient pas tous dans le studio au même moment), soit entre les morceaux ("It's not enough" notamment, mixée beaucoup plus forte que tout le reste de l'album). Mais pour tout le reste, ce disque est une excellente surprise. Les neuf premiers titres sont "normaux", et passé le titre d'ouverture d'échauffement ("Fragments", à l'intro babaorileysque), l'album aborde différents styles avec efficacité. Que ce soit dans le registre punchy ("Mike Post theme"), le mid-tempo (formidable "Black widow's eye"), acoustique élaboré ("In the ether", "Two thousand years) ou dépouillé ("God speaks of Marty Robbins" ou l'émouvant "You stand by me"), les Who réussissent leur pari de proposer des choses plus que potables 40 ans après leurs débuts. Seul le lourdingue "It's not enough" rappelle les heures sombres du début des années 80, avec une production bien FM et Daltrey s'époumonant pour essayer de donner du pep's à la chanson. Et puis, après ces neuf titres, dix secondes de blanc et...un mini-opéra, 40 ans après "A quick one, while he's away". Paf, comme ça. Et c'est la plus belle surprise de l'album: "Wire & Glass" (en version raccourcie ici) passe crème pour parler franchement. C'est varié, ça ralentit, ça accélère, c'est du Who efficace sans sombrer dans l'auto-parodie, ça finit sur le bouleversant "Tea & theatre", bref c'est du très très bon boulot. Endless Wire reçut d'ailleurs un très bon accueil, tant critique que commercial, et les Who purent ainsi continuer leur aventure...

Album en entier à écouter ici.

On aurait pu légitimement s'attendre à ce que 'Endless Wire' marque la fin ferme et définitive de la discographie des Who. Pourtant, à l'aube d'aborder une énième tournée mondiale, Towshend annonce à son tourneur qu'il refuse de faire une tournée best of et qu'il veut défendre un nouvel album des Who. C'est donc cet état d'esprit qui va présider à l'élaboration de ce qui va devenir...



Who
6 décembre 2019
Production: Pete Townshend & Dave Sardy (avec Bob Pridden & Dave Eringa)

Même principe que pour l'album précédent: Townshend et les autres musiciens ont d'abord enregistré toutes leurs parties avant que Daltrey ne vienne poser sa voix avec d'autres producteurs. Le disque sonne malgré tout de façon assez homogène mais se révèle au final moins convaincant que Endless Wire. Non pas que les titres soient mauvais, non, simplement il ne se passe pas grand-chose à l'écoute de ces onze titres. "All this music must fade" démarre de façon un peu forcée, et "Ball and chain" qui suit sonne de façon assez hargneuse malgré des paroles manquant singulièrement de finesse par rapport à ce à quoi Townshend a pu habituer ses fans. Le reste du disque est assez plat, sans relief. Parfois, au détour d'un clin d'oeil appuyé (la fin de "Detour" qui rappelle "Won't get fooled again"), l'auditeur sourit, amusé, mais ça ne va pas beaucoup plus loin. Les titres s'enchaînent assez paresseusement, manquent de mélodies mémorisables, et, très curieusement, c'est "Break the news", oeuvre du petit frère de Pete Townshend, Simon, qui retient le plus l'attention, malgré le fait qu'elle soit construite sur une grille d'accords entendue environ 2843 fois chez d'autres artistes. Etait-ce une si bonne idée que ça d'enregistrer cet album? Pas sûr, malgré une pochette nettement plus réussie que celle de son prédécesseur.

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ALBUMS LIVE ET DVD CORRESPONDANTS

Ne seront évoqués ici que les albums live les plus pertinents et les plus facilement trouvables, que ce soit dans le commerce ou en streaming.



Live At Leeds
23 mai 1970
Enregistré le 14 février 1970 à l'université de Leeds

Attention, truc énormissime. Enregistré lors d'un concert donné le jour de la Saint-Valentin à l'université de Leeds, plus exactement dans son réfectoire (!!!), cet album est régulièrement cité comme étant le plus grand album live de l'histoire du rock. Et franchement, on ne voit pas trop qui pourrait venir lui contester cette première place. Curieusement, alors que ce concert se déroule dans le cadre de la tournée qui a suivi la parution de Tommy, on aurait pu s'attendre à quelque chose de travaillé, de léché, de soigné... Tu parles Charles. La pochette, qui singe celles des disques pirates qui fleurissaient à l'époque, donne le ton: ce sera du violent, du brut. Lors de ce concert, les Who jouèrent une flopée de tubes et de reprises, puis l'intégralité de Tommy avant un rappel constitué de "My generation" et "Magic bus". L'édition originale ne comportait que six titres. Pourquoi donc? Parce que "My generation" à elle seule dure près de 15 minutes. Oui vous avez bien lu. D'un titre durant au départ à peine 3 minutes, les Who en font quelque chose de fabuleux, un medley où se télescopent des bouts de Tommy, d'inédits pas encore sortis ("Naked eye" notamment), le tout avec les quatre musiciens jouant chacun à 101%. 50 ans après son interprétation donnée ce soir-là, ce titre demeure la quintessence de ce que pouvaient être les Who en concert à cette époque. Et tout le reste du concert est du même acabit. Au fur et à mesure des années et des dépoussiérages de bandes, les rééditions de cet album ont permis de disposer de l'intégralité des titres joués ce soir-là. Mais quelle que soit la version que l'on écoute, ce qui sort des enceintes est ahurissant. Comment seulement quatre gars, avec seulement trois instruments, pouvaient créer un boucan mélodique et agressif pareil? Les versions de "Substitute", "Summertime blues" ou encore "Magic bus" (finir un concert sur un zinzin pareil!) sont proprement démentielles. Alors oui, clairement, sur scène, à cette époque là, il y avait les Who et les autres, cet album le prouve formellement.

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Who's Last
Novembre 1984
Enregistré les 10 octobre 1982, 27 octobre 1982 et 14 décembre 1982 à East Rutherford, San Diego et Cleveland

Comme son nom l'indique, cet album devait être le dernier des Who puisqu'il fut enregistré lors de ce qui devait être l'ultime tournée du groupe, à l'automne 1982. Déjà, on sent la grosse ambiance puisque tous les morceaux extraits de Face Dances et It's Hard et joués ces soirs-là n'apparaissent pas sur le disque. Ensuite, le son de la guitare de Townshend est beaucoup moins agressif que d'habitude, plus gras, plus ricain bref, en tout cas ça ne convient pas vraiment au répertoire des Who. Enfin, et surtout, il y a Kenney Jones. Et là, c'est en écoutant cet album que l'on se rend compte qu'il lui était vraiment totalement impossible de remplacer Keith Moon. Dès le "My generation" d'entrée, on sent que ça va pas le faire. Bien sûr qu'il est très bon, mais il sonne désespérément "normal". Et si on ajoute à ça le son de Townshend (et aussi d'Entwistle) et le sentiment de pilotage automatique que dégage le groupe (à aucun moment on a l'impression qu'ils donnent leurs ultimes concerts), on s'ennuie ferme à l'écoute de ce disque. On notera une version rallongée mais pas impérissable de "Won't get fooled again", une bonne surprise avec la présence de la rarement jouée "Dr Jimmy" (mais ces synthés, ouille!) et la reprise de "Twist and shout" pour finir. Album très hautement dispensable donc.

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Join Together
Mars 1990
Enregistré durant la tournée nord-américaine, été 1989

Et pourtant ils avaient dit qu'ils arrêtaient... Mais à l'été 1989, les Who remontent sur scène pour une tournée nord-américaine, au cours de laquelle ils rejouent Tommy, avec parfois la participation d'invités prestigieux. Kenney Jones a été remplacé par Simon Phillips (ex Mike Oldfield, futur Toto), qui visiblement s'éclate bien et qui parvient à adapter son jeu à la musique des Who. Le double CD propose Tommy dans le premier volume, et un second volume mélangeant grands classiques et chansons moins connues, dont trois tirées de la carrière solo de Townshend ("Face the face", "Dig" et "A little is enough"). Pour la légèreté des arrangements, on repassera (cuivres, choristes, c'est parfois franchement indigeste...), mais globalement c'est un album qui s'écoute mieux que son prédécesseur. A noter qie son équivalent est sorti en DVD sous le titre The Who Featuring Tommy, avec la participation de Billy Idol, Patti LaBelle, et surtout Phil Collins (très grand fan du groupe) qui campe un oncle Ernie absolument formidable!

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Live At The Isle Of Wight Festival 1970
29 octobre 1996
Enregistré le 29 août 1970 à l'île de Wight

Nous sommes donc six mois après le Live At Leeds, et la set-list est donc globalement identique à ce dernier, si ce n'est que les Who testent de nouveaux morceaux qui étaient destinés à finir sur Lifehouse. On a donc droit à des versions de "I don't even knwo myself", "Water" et "Naked eye", qui prouvent une nouvelle fois que le songwriting de Townshend était à son zénith à cette époque là. Pour le reste, c'est toujours aussi bon que le set de Leeds, avec cet avantage que la quasi-totalité du concert a été filmé, ce qui a donné l'occasion à un DVD de sortir pour l'occasion. Alors certes, certains morceaux manquent à l'appel, certes le montage est parfois un peu aléatoire (ce qu'on voit à l'écran ne correspond pas pile poil à ce qu'on entend), mais ça reste un documentaire de premier ordre pour qui veut savoir à quoi ressemblaient les Who sur scène à leur glorieuse époque. Et puis le costume de squelette d'Entwistle vaut à lui seul le visionnage! A titre d'exemple de ce que ça peut donner, un petit "Summertime blues" tiens.

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Live At The Royal Albert Hall
Juin 2003
Enregistré le 27 novembre 2000 au Royal Albert Hall de Londres

Roger Daltrey étant particulièrement engagé dans la lutte contre les cancers touchant les enfants, c'est fort logiquement que les Who donnèrent en l'an 2000 un concert dans ce cadre, avec plein d'invités en prime. Cette fois c'est Zak Starkey, fils de Ringo Starr et filleul de Keith Moon, qui officie derrière les fûts, et ça le fait grave. Le seul défaut de ce live, mais il est majeur, c'est la piètre forme vocale de Daltrey. Il allait bientôt lui être diagnostiqué des polypes aux cordes vocales, et ça s'entend, le pauvre piochant dès le début du concert pour atteindre les notes les plus hautes. Et c'est vraiment dommage car la set-list est splendide, mêlant incontournables et pépites ("Relay", "Heart to hang onto" de Townshend en solo, "Let's see action" en duo avec Eddie Vedder...). En plus, les invités semblent sincèrement ravis et honorés d'être là: Bryan Adams assure grave sur "Behind blue eyes", Noel Gallagher...gallagherise "Won't get fooled again", et que dire de Nigel Kennedy, qui catapulte "Baba O'Riley" à des hauteurs stratosphériques. Le DVD est excellent, avec des images et une réalisation soignées comme pas permis. S'il n'y avait eu cette méforme vocale de Daltrey, on aurait eu droit à un live de référence, mais c'est ceci dit tout à l'honneur du groupe d'avoir laissé sa prestation telle quelle.



Live At Hull 1970
6 novembre 2012
Enregistré le 15 février 1970 au City Hall de Hull

Hé oui, vous avez bien lu, nous sommes au lendemain du concert donné à Leeds. On a donc exactement la même set-list, et ce concert était resté dans les cartons car la basse d'Entwistle n'avait pas été enregistrée à la suite d'un problème technique. Sauf que la technologie de maintenant est performante, et les producteurs ont donc pris les lignes de basses d'Entwistle jouées la veille à Leeds et les ont collées aux morceaux joués à Hull. On peut tiquer sur ces retouches, mais cela permet de constater à quel point, en ce début d'année 1970, les Who étaient totalement intouchables sur scène. A noter le petit changement dans les paroles de "I'm a boy", Townshend chantant "The other was Rog' / And he's a boy"!

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Quadrophenia: Live In London
9 juin 2014
Enregistré le 8 juillet 2013 à la Wembley Arena de Londres

Sorti également en DVD, ce concert est on ne peut plus honnête. Musicalement, ça déroule grave avec la pléiade de musiciens additionnels supplémentaires qui épaulent Daltrey, Townshend, Palladino et Starkey. Certes, vocalement, Daltrey est loin de 1973 mais s'en tire avec les honneurs. Réalisation soignée pour le DVD. Bref, recommandable. A noter en guise de rappels les plus grands tubes du groupe et le délicat "Tea & Theatre" en guise de clôture.

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COMPILATIONS

Les Who ont fait l'objet d'une multitude de compilations, parfois intéressantes, souvent redondantes. Ne seront évoquées ici que les plus pertinentes.



Meaty Beaty Big And Bouncy
30 octobre 1971

On est donc juste après la parution de Who's Next pour cette première compilation, mais Townshend, responsable du tracklisting de ce best of, fit le choix de n'y inclure aucun morceau de cet album. On est donc sur le Who "mod", avec en prime des versions légèrement modifiées de "Magic bus" ou "I'm a boy". A recommander donc aux amoureux de la première période des Who. A noter une pochette absolument splendide.

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Odds & Sods
4 octobre 1974

Cette fois c'est Entwistle qui s'occupe du tracklisting, qui consiste en regrouper plein de faces B / chutes de studio / reprises entassées par le groupe au cours de ses dix premières années d'existence. Si tout n'est pas impérissable, cette compilation (surtout avec sa réédition de 1998 qui en augmente considérablement le nombre de titres) permet la découverte de morceaux très intéressants, notamment "Pure and easy". On notera également la reprise bien marrante de "Under my thumb" des Rolling Stones.

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The Ultimate Collection
11 juin 2002

Si un néophyte cherche par quoi commencer pour découvrir l'oeuvre des Who, c'est cette compilation qu'il lui faut. 2 CD, 40 titres, tous les albums pré-2002 représentés, "The seeker", "Pure and easy", "Let's see action" de la partie... Pas grand-chose à redire pour cette compilation qui porte bien son nom.



Then And Now!
3 mai 2004

Seul intérêt de cette compilation, la présence de deux inédits enregistrés pour l'occasion: "Real good looking boy" (hommage à Elvis Presley) et "Old red wine".



Hits 50!
27 octobre 2014

Là aussi, un inédit, l'assez inoffensif "Be lucky". Et accessoirement, une version de "Won't get fooled again" ramenée à la durée ridicule de 3 minutes 40, ce qui justifierait la mise au pilori de la personne responsable de ce sacrilège!


VIDEOS



Tommy

En 1975, Ken Russell se met en tête de livrer une version cinématographique de Tommy, sous la forme d'un film chanté qui ne soit pas non plus une comédie musicale. Niveau distribution, ça envoie: Daltrey joue donc Tommy, et autour de lui on trouve à la fois des acteurs confirmés (Oliver Reed, Ann-Margret, Jack Nicholson) et des rockstars (Tina Turner, Eric Clapton, Elton John et Keith Moon dans le rôle du pervers oncle Ernie). Les critiques ont souvent évoqué ce film comme étant grand-guignolesque, excessif, foutraque...et c'est totalement vrai. Attention, ce n'est pas un mauvais film, c'est juste un truc complètement too much, à déconseiller aux fans de Wim Wenders. Rien que la scène du "pinball wizard" donne un aperçu de la chose... Mais c'est à voir au moins une fois dans sa vie! A noter qu'une B.O. sera également tirée de ce film.



The Kids Are Alright

Présenté au festival de Cannes en 1979, ce film propose des extraits de plusieurs concerts donnés par les Who de leurs débuts jusqu'au concert donné à Kilburn en 1977, le dernier avec Keith Moon derrière les fûts. Le choix des titres est judicieux, tout juste peut-on regretter qu'entre les morceaux le réalisateur ait choisi de mettre des extraits d'extraits d'interviews. On aurait aimé davantage écouter les Who répondre à certaines questions de divers journalistes, mais tant pis... Bien sûr, internet et YouTube ont rendu ce type de documentaire obsolète, mais la réédition en blu-ray du DVD est d'excellente qualité et vaut vraiment l'achat.


 
Thirty Years Of Maximum R&B Live

Très bonne surprise que ce documentaire datant de 1994 et qui propose de retracer l'histoire des Who de façon chronologique avec des prestations rares et les commentaires des trois (à l'époque) survivants entre les morceaux. On notera notamment la séquence où Kenney Jones répète les titres pour sa première tournée avec le groupe, et où on sent que tout le monde est un peu tendu (et pas qu'à cause de Jones, c'est l'ambiance générale)...



At Kilburn 1977

Voici donc le dernier concert donné par les Who du vivant de Keith Moon. Et il est d'une tristesse infinie. Parce que le fantasque batteur passait du rôle du clown déconneur à celui de poids embarrassant pour les autres membres du groupe... Incroyable mais vrai: bouffi par l'alcool et les médicaments, Moon fait de la peine tellement il semble à côté de la plaque. Ses pitreries ne parviennent plus à masquer la pauvreté de son jeu, voire ses errements. Ecoutez la version de "Won't get fooled again" et vous comprendrez. 15 frappes de cymbales à la seconde, ça devient suspect à force... Par contre, ce DVD propose en bonus un concert quasi complet (l'audio est complet, et il y a une bonne moitié captée en vidéo) donné au London Coliseum en 1969. Et là, c'est le très gros panard, malgré la qualité aléatoire de la vidéo. On a l'impression d'avoir Live At Leeds sous les yeux, et c'est un vrai bonheur (rien que "A quick one while he's away"...). Le contraste n'en est d'ailleurs que plus grand avec le concert de Kilburn...



Amazing Journey: The Story Of The Who

Attention, DVD indispensable! Documentaire datant de 2007 retraçant l'histoire du groupe par ceux qui l'ont vécu, sans langue de bois, avec des images d'archives rares et c'est absolument passionnant de bout en bout. A posséder absolument pour tout fan qui se respecte!



Classic Albums: Who's Next


Sensation: The Story Of Tommy

Comme toujours dans ces collections ("Classic Albums" et "The story of..."), les albums auxquels les documentaires sont consacrés sont replacés dans leur contexte, puis disséqués par ceux qui les ont faits, avec souvent l'écoute de pistes isolées qui permettent de (re)découvrir des détails sonores. Indispensables là aussi!


LIVRES




Pete Townshend: Who I Am
Roger Daltrey: My Generation

Deux autobiographies totalement complémentaires et à l'image de leurs auteurs respectifs. Celle de Townshend, très travaillée, très réfléchie, avec beaucoup d'analyses sur divers points. Celle de Daltrey, beaucoup plus directe, percutante, en mode sujet - verbe - complément - phrase suivante. Dans les deux cas, elles sont très intéressantes à lire et montrent bien comment le groupe parvenait à fonctionner (et on voit que ça tenait du miracle au vu des quatre personnalités totalement différentes qui le composaient!)