On a appris hier le décès de Rick Davies, le cofondateur historique de Supertramp, à l'âge de 81 ans. Il y a dix ans de cela, une tournée de Supertramp avait été annulée suite à la découverte du cancer dont souffrait Davies, et l'on sentait confusément que l'on ne reverrait plus le groupe sur scène. La prédiction s'est donc confirmée, même si Davies s'est régulièrement produit dans des clubs new-yorkais avec des copains sous le pseudonyme "Ricky & The Rockets" au cours de ces dernières années.
Sa disparition (re)met en lumière le duo incroyable qu'il formait avec Roger Hodgson à la tête de Supertramp. A Hodgson le volet pop/prog, les solos de guitare et la voix aigue, à Davies le volet blues/jazz, les solos de piano et la voix grave. C'est l'alliage des deux qui faisait toute la singularité du groupe et qui a porté ce dernier aux sommets des charts jusqu'en 1983. Avec Davies seul à sa tête, Supertramp a sorti un excellent album (Brother Where You Bound), un album pépère (Slow Motion), un album soporifique (Some Things Never Change) et un album catastrophique (Free As A Bird). Et même s'il n'a finalement signé qu'un seul des grands tubes de Supertramp ("Goodbye stranger"), Davies est responsable de certains très grands titres du groupe. Il en va ainsi de "Brother where you bound", fantastique fresque de plus de 16 minutes, avec David Gilmour en guest star. Tout son talent s'exprime dans ce titre, à écouter ici. Il est vraiment regrettable qu'Hodgson et lui n'aient pas réussi à trouver un terrain d'entente pour repartir une dernière fois en tournée ensemble... Je ne saurais trop conseiller l'écoute de Paris, captation (enfin complète!) d'un concert donné au Pavillon de Paris en 1979, et qui montre quel groupe exceptionnel était Supertramp à cette époque là.
Au revoir M. Davies, et comme vous l'avez écrit, "I hope you find your paradise".
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