Cinq ans après le très décevant MGMT, qui était hyper bien produit mais qui ne comportait quasiment aucune chanson digne de ce nom, revoilà donc le duo américain avec ce Little Dark Age. Honnêtement, après la déception du disque précédent, on n'attendait plus grand-chose de la paire Goldwasser / VanWyngarden et, de ce fait, ce dernier-né est une très bonne surprise.
L'attaque par "She works out too much" est assez réussie car parvient à faire sourire l'auditeur, avec cette production en mode "synthés qui se vident" et ce rythme sautillant. Pas la mélodie ni la chanson de l'année, mais ça fait le job.
"Little dark age", connue depuis plusieurs mois, là c'est un autre calibre. Morceau assez formidable, jouant sur le contraste entre des couplets sombres, peu mélodiques, répétitifs, et des refrains lumineux, avec des harmonies vocales de partout. La production est splendide (plein de découvertes à chaque écoute), les paroles sont loin d'être inintéressantes ("I grieve in stereo / The stereo sounds strange"), VanWyngarden chante très bien, c'est un futur classique.
Idem, dans un genre différent, pour "When you die", avec notre frenchie Sébastien Tellier en invité dans les choeurs. On retrouve l'ambiance de "It's working" du second album, avec une pop-song assez rythmée, mais avec des idées à la MGMT en plus, à savoir par exemple faire un premier refrain...instrumental. C'est là tout le charme de ce groupe: créer des chansons qu'on peut à la fois siffloter sous la douche et en même temps d'une réelle complexité, tant au niveau des structures que des arrangements. C'est vraiment fort.
"Me and Michael" ensuite. Alors oui, ça sonne 80's à mort, mais il faut (à mon avis) entendre ça davantage comme une blague potache (enfin bien ciselée la blague quand même), et puis la mélodie est quand même hautement sympathique. Il y a une petite baisse de régime avec le cinquième titre, "TSLAMP" (pour "Time spent looking at my phone"), mid-tempo certes hyper travaillé mais pas non plus impérissable.
"James" derrière, est un OVNI total. Vocalement, on a presque l'impression d'entendre les frères Reid des Jesus & Mary Chain, mais chantant sur un tapis de sons synthétiques. Morceau vraiment curieux, à la structure zarbi, on a du mal à distinguer couplets et refrains - si tant est qu'il y ait une distinction - mais il est vraiment intéressant.
Tout l'inverse du quasi instrumental "Days that got away" qui enquille à la suite. Seule vraie longueur du disque, ce morceau rate son objectif d'instrumental de transition, alors que "Lady Dada's nightmare" sur Congratulations relevait ce défi de façon beaucoup plus convaincante. En résumé, il ne se passe rien pendant près de cinq minutes... Heureusement, cette mauvaise impression est vite balayée par l'épatant "One thing left to try". Alors là, je dis oui oui oui (Julien Lepers, sors de ce corps). On a le sentiment d'entendre un très bon morceau du Depeche Mode de la fin des années 80 mais avec un Dave Gahan qui aurait sa voix accélérée dix fois. Ca sent le gros truc en concert, malgré une dernière partie qui tourne un peu en rond.
Arrive ensuite la petite merveille (à mes oreilles) du disque. "When you're small", où quand MGMT sonne comme du très très bon Air. C'est éthéré, mélodieux, avec un refrain de toute beauté, le tout porté par des arrangements ciselés à la perfection. C'est parfaitement maîtrisé, il n'y a aucune faute de goût. Bravo messieurs.
Pour finir, en mode final apaisé, "Hand it over" fait parfaitement le job. Et nous voilà arrivés au bout de bien joli voyage d'un peu plus de 40 minutes. Nous sommes rassurés: les MGMT ont encore quelque chose à dire. Leur talent mélodique et harmonique est retrouvé, ils ont retrouvé l'équilibre entre chanson et production, équilibre qu'ils avaient un peu perdu lors de l'album précédent. Vivement les concerts estivaux!
"Me and Michael" ensuite. Alors oui, ça sonne 80's à mort, mais il faut (à mon avis) entendre ça davantage comme une blague potache (enfin bien ciselée la blague quand même), et puis la mélodie est quand même hautement sympathique. Il y a une petite baisse de régime avec le cinquième titre, "TSLAMP" (pour "Time spent looking at my phone"), mid-tempo certes hyper travaillé mais pas non plus impérissable.
"James" derrière, est un OVNI total. Vocalement, on a presque l'impression d'entendre les frères Reid des Jesus & Mary Chain, mais chantant sur un tapis de sons synthétiques. Morceau vraiment curieux, à la structure zarbi, on a du mal à distinguer couplets et refrains - si tant est qu'il y ait une distinction - mais il est vraiment intéressant.
Tout l'inverse du quasi instrumental "Days that got away" qui enquille à la suite. Seule vraie longueur du disque, ce morceau rate son objectif d'instrumental de transition, alors que "Lady Dada's nightmare" sur Congratulations relevait ce défi de façon beaucoup plus convaincante. En résumé, il ne se passe rien pendant près de cinq minutes... Heureusement, cette mauvaise impression est vite balayée par l'épatant "One thing left to try". Alors là, je dis oui oui oui (Julien Lepers, sors de ce corps). On a le sentiment d'entendre un très bon morceau du Depeche Mode de la fin des années 80 mais avec un Dave Gahan qui aurait sa voix accélérée dix fois. Ca sent le gros truc en concert, malgré une dernière partie qui tourne un peu en rond.
Arrive ensuite la petite merveille (à mes oreilles) du disque. "When you're small", où quand MGMT sonne comme du très très bon Air. C'est éthéré, mélodieux, avec un refrain de toute beauté, le tout porté par des arrangements ciselés à la perfection. C'est parfaitement maîtrisé, il n'y a aucune faute de goût. Bravo messieurs.
Pour finir, en mode final apaisé, "Hand it over" fait parfaitement le job. Et nous voilà arrivés au bout de bien joli voyage d'un peu plus de 40 minutes. Nous sommes rassurés: les MGMT ont encore quelque chose à dire. Leur talent mélodique et harmonique est retrouvé, ils ont retrouvé l'équilibre entre chanson et production, équilibre qu'ils avaient un peu perdu lors de l'album précédent. Vivement les concerts estivaux!
Hi, I'm Jean-Jaques and I approve this message :)
RépondreSupprimerTout ça pour dire : pas un mot à rajouter et 100% d'accord avec cette chronique !