Certes, ce n'est pas du rock, c'est éventuellement de la pop à la française pour certaines chansons de Voulzy, mais c'est surtout une collection de tubes impressionnante. A eux deux, les "duettistes" comme les appellent Jacques Higelin ont écrit sans conteste certaines des plus belles pages de la chanson française, qui plus est sans jamais se brouiller (en tout cas pas officiellement!). La principale raison à cette amitié indéféctible est certainement due au fait (et c'est eux-mêmes qui l'affirment) qu'ils ont chacun eu un grand succès dans leurs carrières solos respectives. L'un aurait eu plus droit que l'autre aux honneurs du public, pas certain qu'ils auraient co-écrit ensemble pendant plus de 40 ans.
Hier soir, c'était leur troisième passage à Lyon, après deux halles Tony Garnier, et pour la troisième fois la jauge affiche complet. Par rapport au concert de juin 2015, la set-list a été raccourcie (2h de concert quand même), on sent qu'ils sont en mode "tournée d'été, donc concerts en plein air avec ambiance familiale pépère, donc on va aligner du tube". Et c'est sûr que les morceaux qui ont disparu ("Caché derrière" ou "Souffrir de se souvenir" pour ne citer qu'eux) ne comptent pas parmi les plus connus du duo, mais ils n'en sont pas moins excellents. Petit regret donc, mais bien vite balayé par le répertoire hors concours des deux zouaves.
Le zouave, ce fut surtout Souchon, qui s'est bien marré devant certaines hésitations de Voulzy. Peut-être ce dernier avait-il abusé du Beaujolais en coulisses, mais il était parfois un peu en vrac, vocalement et surtout guitaristiquement, puisqu'il a dû carrément s'arrêter à trois reprises au milieu de morceaux, tout perdu qu'il était (à sa décharge, "La fille d'avril" n'est pas ce qu'on peut appeler un morceau évident à jouer...) Mais la bonne humeur et la complicité des deux compères et de leurs musiciens (irréprochables évidemment, mention spéciale au gratteux Michel-Yves Kochmann, toujours aussi bluffant dans son jeu et dans ses sons) était telle que tout cela fut bien vite balayé. Magnifiques versions de "La ballade de Jim", "Le bagad de Lann-Bihoué", "Le pouvoir des fleurs", et surtout de "Et si en plus y'a personne", tristement d'actualité, chantée la rage au ventre et dans la gorge par un Souchon que j'avais rarement entendu aussi vibrant dans une interprétation.
Bref, une bien belle soirée, même si j'en aurais bien repris une louche à la fin (m'enfin ils auraient pu jouer 4 heures, j'aurais encore trouvé ça trop court).
Set-list:
1/ Dans le vent qui va (a capella)
2/ J'ai dix ans (acoustique)
3/ Bubble star
4/ Jamais content
5/ Il roule (Les fleurs du bal)
6/ Oiseau malin
7/ Et si en plus y'a personne (acoustique)
8/ C'est déjà ça
9/ Poulailler's song
10/ Le rêve du pecheur (acoustique)
11/ La fille d'avril (acoustique)
12/ Allô maman bobo (acoustique)
13/ La ballade de Jim
14/ Le coeur grenadine
15/ Le bagad de Lann-Bihoué
16/ Jeanne
17/ Amélie Colbert
18/ Le soleil donne
19/ Derrière les mots
20/ Le pouvoir des fleurs
21/ Foule sentimentale
22/ Rockollection
23/ Belle-Ile en mer, Marie-Galante (acoustique)
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