Ce type n'était définitivement pas comme tout le monde. Alors qu'il traverse une passe plus que difficile, agrémentant sa dépression d'une consommation effrénée de cocaïne - certaines photos de l'époque font vraiment froid dans le dos -, Bowie va publier en 1976 Station To Station. Un album inclassable, à la fois rock, funk et kraftwerkien. Le disque s'ouvre par l'OVNI qui lui donne son nom. Dix minutes démentielles. Ca commence par un bruit de train qui part en vrille, puis un thème hyper répétitif (coucou Kraftwerk) s'installe jusqu'à 3'18, avant que Bowie ne se mette à chanter dessus. C'est sinueux, c'est zarbi, puis à 5'19, c'est la grande bascule. Bowie part sur tout autre chose, un espèce de tube parfait (surtout à partir de 6'00), que n'importe qui aurait gardé pour en faire un tube. Lui, non. Il le case en deuxième partie d'un morceau de plus de 10 minutes. Ca s'appelle l'originalité et l'exigence.
Paroles & musique: David Bowie.
Production: David Bowie & Harry Maslin.
Ça s'appelle le génie.
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