Il était le disciple le plus fidèle de Keith Richards, pompant à ce dernier son look, ses riffs, et, plus embêtant, son mode de vie. Si Keith Richards, par un miracle de la nature non élucidé, est toujours de ce monde, Johnny Thunders n'a pas eu la même chance et est décédé en 1991. Après l'aventure des New York Dolls, il a publié quelques albums solo, dont le plus réussi est incontestablement So Alone (1978), qui figure régulièrement dans les classements des meilleurs albums de tous les temps. Le morceau emblématique en est ce "You can't put your arms around a memory", qu'on imagine très bien chanté par...Keith Richards!
Paroles & musique: Johnny Thunders.
Production: Johnny Thunders & Steve Lillywhite.
Si tu ne l'as pas lu, je te conseille la lecture de "Mort aux Ramones !" de Dee Dee Ramone himself, on y voit assez souvent Johnny Thunders et les New York Dolls passer en filigrane. Mine de rien, ce groupe de losers a eu un sacré parcours.
RépondreSupprimerJe ne suis pas de ton avis. Les Dolls auraient DU devenir bien plus célèbres -ils avaient l'attitude, les chansons, le look. Hélas, il leur a manqué un management compétent et le soutien d'une bonne maison de disques.Et, quand on se penche sur leur histoire, on se rend bien compte de la poisse qui les a touchés dès le départ. Mais je parle de poisse, de déveine, pas de lose, qui garde un côté péjoratif et méprisant qu'à mon humble avis, ni Thunders, ni les Dolls ne méritent.
SupprimerQuand je parlais des losers, je parlais des Ramones. Pour moi, ce n'est pas péjoratif ni même méprisant. Je suis fan des Ramones (plus que des Dolls). Dee Dee décrit même plutôt bien dans le bouquin le côté "paumé" si tu préfères. Il était au bon endroit avec ses potes et il en a profité mais au fond de lui, c'était le même mec qui avait envie de se shooter toute la journée sur un canap en écoutant du Rock'n'Roll. Pour lui, il ne fera jamais rien de bien d'où sa conduite auto-destructrice et Thunders était du même bois. Les Ramones comme les Dolls sont les précurseurs du punk sur tous les plans. Musicalement (si on peut dire ainsi principalement pour les Ramones) mais aussi dans l'attitude que ce soit sur scène ou en dehors. Les Dolls sont quand même passé sous la coupe de Malcolm McLaren, qui a prouvé qu'il n'était pas un manager en carton. Thunders n'a pas voulu rentrer dans ce moule-là ce qui a mené au split. McLaren a pris une autre bande et a construit les Sex Pistols. C'est un autre débat.
SupprimerMais pour moi Loser n'est pas péjoratif, mais décrit vraiment l'état d'esprit dans lequel se trouvait Dee Dee finalement.