jeudi 11 juillet 2019

Midnight Oil, Lyon, Théâtre antique de Fourvière, 9 juillet 2019

Deux ans se sont écoulés depuis la venue de Midnight Oil à Paris, concert dont j'ai encore des frissons à la seule évocation et que j'avais chroniqué ici, et nous revoici donc partis pour aller applaudir nos Australiens préférés, non plus à Paris, mais à Lyon, dans le cadre des Nuits de Fourvière.

Ca ressemblait vraiment à un copier-coller du concert parisien, car on a eu la même première partie, avec les deux frangins pré-pubères de The G. Et autant il y a deux ans j'avais été partagé entre d'un côté leur maîtrise technique indéniable, de l'autre les plans piqués à droite à gauche et au milieu, autant mardi soir c'est le second côté qui l'a largement emporté. Les gars se la jouent à fond rockstars-on-a-un-look-hyper-étudié-et-on-cultive-nos-abdos-mais-on-essaie-de-faire-croire-que-c'est-naturel, et les références sont tellement marquées que ça devenait presque un jeu de reconnaître quel groupe ils pompaient. En vrac et dans le désordre, Nirvana, Green Day, Metallica, Muse et les Inconnus ont ainsi été passés à la moulinette. Les Inconnus? Oui oui. Le seul morceau chantait en français n'était pas si éloigné de "C'est toi que je t'aime", si si. Bref, si ces deux frangins ont des qualités techniques évidentes et remarquables, ils gagneraient sans doute à afficher davantage d'humilité s'ils veulent un jour être pris au sérieux. En plus leur ingé son a réussi l'exploit de faire sortir les boules quies à la moitié des spectateurs, l'autre moitié en étant tout simplement dépourvu. Le son était beaucoup trop fort et mal équilibré... Un exploit pour faire ça dans un théâtre antique!

C'est à 22h30 que les Oils investissent la scène, toujours sur la musique de "Blade runner", mais cette fois ce n'est pas "Redneck wonderland" qui ouvre les hostilités, mais..."The dead heart". Carrément. Tout est parfaitement en place dès le départ, les voix (que ce soit Garrett en lead et Hillman et Hirst en choeurs), la batterie qui claque de Hirst, les circonvolutions guitaristiques Rotsey/Moginie, bref tout y est.

Je ne vais pas faire la redite du compte-rendu d'il y a deux ans, mais je me bornerais à indiquer que c'était une nouvelle fois remarquable. Un quadruplé d'ouverture dantesque "The dead heart" / Stars of Warburton" / "Truganini" / "Put down that weapon", la version acoustique à chialer de "My country", la dévastatrice "Kosciusko", les tubes "Blue sky mine" et "Beds are burning", la surprise du chef en dernier rappel alors qu'il est minuit moins 2, qu'ils doivent s'arrêter à minuit et qu'ils attaquent la splendide "One country", qui est peut-être la plus longue chanson de tout leur répertoire (6 minutes au compteur)...

Alors bien sûr, c'était une set-list "festival", 1h30 de concert au lieu de 2 bonnes heures habituellement, mais que de mélodies à tomber par terre! En parlant de tomber par terre, Garrett s'est d'ailleurs cassé la figure sur "Redneck wonderland" en marchant sur un tas de coussins balancés par les spectateurs, ce qui a eu le don de le faire rire! Mais vraiment la cohésion de ce groupe et leur plaisir visible de (re)faire de la musique ensemble font un bien fou.

C'était vraiment une très belle soirée, la preuve ci-dessous puisqu'un spectateur a filmé l'intégralité du concert! Le découpage est indiqué ci-dessous.


Setlist:

Blade runner / The dead heart (0'00)
Stars of Warburton (7'26)
Truganini (12'25)
Put down that weapon (17'20)
Don't wanna be the one (22'10)
My country (25'19)
Luritja way (29'24)
Short memory (33'27)
Kosciusko (39'21)
Hercules (45'04)
Power and the passion (50'40)
Blue sky mine (56'49)
Beds are burning (1'01'33)
Forgotten years (1'07'13)

Rappel 1:
Redneck wonderland (1'13'47)
Dreamworld (1'17'02)
King of the mountain (1'21'08)

Rappel 2:
One country (1'26'13)

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