samedi 31 décembre 2016

Au revoir 2016...

Année qui n'aura pas été tendre avec les rockstars, au vu du nombre important de décès parmi ces dernières... Histoire de rendre hommage à deux d'entre elles en un seul morceau, la reprise du "Heroes" de David Bowie par Prince quelques jours avant la mort de ce dernier.


Paroles & musique: David Bowie & Brian Eono.

vendredi 30 décembre 2016

The Rolling Stones: "Havana moon" sur Arte ce soir

Ce soir sur Arte à 22h30, diffusion de 60 minutes extraites de "Havana moon", soit le concert donné en début d'année par les Rolling Stones à Cuba.
Vous pouvez déjà le visionner sur le site de la chaîne ici

jeudi 29 décembre 2016

La pépite du jour: Dionysos - "Platini(s)"

Est-il possible d'écrire une (excellente) chanson sur des canaris qui s'appelleraient tous Michel Platini? La preuve que oui (et spéciale dédicace à Christelle qui m'a fait découvrir ce morceau):


Paroles & musique: Mathias Malzieu

mercredi 28 décembre 2016

Des nouvelles de U2 et des Fleet Foxes

Du côté de U2, annonce en mode "joyeux Noël" d'une tournée des stades pour fêter les 30 ans de Joshua Tree (des dernières rumeurs c'est Paris et Marseille qui tiendraient la cote niveau lieux de concerts): http://www.u2.com/media

Et du côté des Fleet Foxes, confirmation d'un nouvel album en 2017, qui s'appellera Ylajali et qui comprendra 11 titres. Tournée prévue dans la foulée.

mardi 27 décembre 2016

La pépite du jour: King Crimson - "Starless"

Morceau culte de la discographie de King Crimson, "Starless" condense à elle seule toute l'originalité de ce groupe sans équivalent. Ca commence comme du Floyd/Beatles, ça se poursuite vers de la quasi improvisation en réalité parfaitement maîtrisée, ça se termine avec la reprise survitaminée du thème initial. Inimitable. A noter que l'album dont elle est tirée, l'immense Red, était un des disques de chevet de Kurt Cobain. Comme quoi...


Paroles & musique: David Cross, Robert Fripp, John Wetton, Bill Bruford & Richard Palmer-James.
Production: King Crimson.

lundi 26 décembre 2016

Les hommages du jour: Rick Parfitt & George Michael

On a donc appris ces derniers jours les décès de Rick Parfitt et George Michael... Il était dit que 2016 serait une année rude pour les stars de la musique...

Pour Parfitt, c'est l'occasion de rappeler que Status Quo, avant de délivrer du boogie rock, certes assez calibré pour les radios mais redoutablement efficace (qui n'a pas bramé "In the army now" ou "Rockin all over the world" dans sa voiture me jette la première pierre), faisait dans le rock psychédélique. La preuve avec ce "Pictures of matchstick men" millésimé 1968, avec ce petit thème guitaristique entêtant.



Paroles & musique: Francis Rossi.
Production: John Schroeder.


Quant à George Michael, certes sa musique était assez éloignée du rock mais, d'une part, c'était un excellent compositeur (dans leur genre "Faith" ou "One more try" sont des merveilles) et, d'autre part, c'était un chanteur exceptionnel. Sa version de "Somebody to love" au concert hommage à Freddie Mercury fait partie des très grands moments "live" du siècle dernier.


Paroles & musique: Freddie Mercury.

dimanche 25 décembre 2016

La chanson inévitable du jour: John Lennon - "Happy xmas (war is over)"

Comment pouvait-il en être autrement?... Excellentes fêtes à toutes et tous!


Paroles & musique: John Lennon & Yoko Ono.
Production: John Lennon, Yoko Ono & Phil Spector.

samedi 24 décembre 2016

La chanson du jour: Tears For Fears - "Sowing the seeds of love"

Il fallait du talent et du culot pour écrire une chanson pastichant volontairement les arrangements Beatlesiens de Sgt Pepper's Lonely Hearts Club Band sans tomber, ni dans la caricature, ni dans le grotesque. Les duettistes Orzabal et Smith y parviennent parfaitement, avec cette chanson magistralement arrangée et orchestrée, avec en prime des paroles "engagées" (anti Thatcher principalement) finement amenées. A noter que tout l'album dont cette chanson est tirée (The Seeds Of Love) est de très bonne tenue.


Paroles & musique: Roland Orzabal & Curt Smith.
Production: Dave Bascombe & Tears For Fears.

vendredi 23 décembre 2016

The Rolling Stones; premières rumeurs de dates européennes

Les dates qui circulent pour l'instant pour ce European Tour 2017 sont les suivantes:

- 3 ou 4 juin; Vienne (festival Rock in Vienna)
- Juin: Barcelone (Camp nou)
- 24 juin: Paris (Stade de France)
- 1er juillet: Oslo (Voldslokka Idrettspark)
- 14 juillet: Nijmegen (Pays-Bas, Goffertpark dans le cadre d'un festival)

Tout cela reste à confirmer bien évidemment... Mais on serait en tout cas sur une tournée des stades, et non de petites salles comme espéré au vu de l'orientation blues du dernier album en date. Dommage, ça aurait sans doute été la dernière occasion de voir les Stones évoluer dans des clubs, mais peut-être aussi que les Stones, surtout sans l'intervention de Mick Taylor, n'ont plus le "niveau" pour jouer dans des petites structures. Sans les divers artifices typiques des spectacles dans les stades (pyrotechnie, light-show et autres...), il faut jouer un minimum carré pour pouvoir séduire le public, et il faut bien avouer que la prestation de la bande à Jagger lors du festival Desert Trip d'octobre dernier était quand même loin d'être grandiose, avec notamment un Keith Richards toujours plus à l'ouest et un Charlie Watts donnant des signes de fatigue...

On espère bien sûr se tromper, mais il ne faudrait pas que cet European Tour 2017 soit la tournée de trop. 

jeudi 22 décembre 2016

mercredi 21 décembre 2016

La pépite du jour: The Goo Goo Dolls - "Iris" (live)

Parfois, un groupe est touché par la grâce le temps d'un seul et unique morceau. C'est ce qui s'est passé avec les Goo Goo Dolls, groupe certes bien sympathique mais habitué d'un rock FM assez basique sans être désagréable au demeurant. Sauf qu'en 1998, sur l'album Dizzy Up The Girl, figure ce morceau venu d'ailleurs, qui va connaître un succès monstrueux aux USA, et qui va certainement assurer à John Rzeznik des revenus confortables jusqu'à la fin de ses jours, vu le nombre de fois où elle est diffusée à la radio et/ou utilisée dans des illustrations de reportages. En voici une version live pour la moins...humide!!!


Paroles & musique: John Rzeznik.

mardi 20 décembre 2016

La pépite du jour: T.Rex - "Mambo sun"

Pendant une courte période, Marc Bolan a tutoyé les plus grands et écrit des tubes potentiels en pagaille. Un est finalement passé à la postérité ("Get it on") et on a un peu tendance à oublier le reste de l'album dont est extrait ce single. Or Electric Warrior est un catalogue du savoir-faire de Bolan, chaque morceau se gravant instantanément dans la mémoire de l'auditeur. Il s'ouvre par ce "Mambo sun" sautillant, et même si les mauvaises langues diront que Bolan sonnait comme un Bowie moins intello (il faut dire qu'ils partageaient le même producteur à l'époque...), ça reste un titre plus que recommandable.


Paroles & musique: Marc Bolan.
Production: Tony Visconti.

lundi 19 décembre 2016

La reprise du jour: Mark Lanegan - "The man in the long black coat" (Bob Dylan)

Toujours risqué de reprendre du Dylan, surtout une chanson complètement habitée comme celle-ci (présente sur l'album Oh Mercy de 1989). Mark Lanegan y parvient parfaitement, sa voix profonde et cassée collant parfaitement au côté sombre et poisseux du morceau. Cette reprise fait partie de la BO du film "I'm not there", biopic consacré à la vie du dernier prix Nobel de littérature.


Paroles & musique: Bob Dylan.

dimanche 18 décembre 2016

samedi 17 décembre 2016

Eurockéennes 2017: premiers noms

6 juillet: DJ Snake, Iggy Pop, Jain
7 juillet: Moderat
8 juillet: Justice
9 juillet: Arcade Fire, Phoenix


vendredi 16 décembre 2016

La pépite du jour: The Naked And Famous - "Girls like you"

Groupe néo-zélandais en activité depuis 2008 et qui rencontre un succès conséquent à peu près partout dans le monde...sauf en France. Pourtant, leur pop pêchue et mélodique, sorte de croisement entre MGMT et Garbage, est fort sympathique, comme en témoigne "Girls like you" (2010), qui bénéficie en plus d'un excellent clip.


Paroles & musique: Thom Powers, Alisa Xayalith & Aaron Short.
Production: Thom Powers & Aaron Short.

jeudi 15 décembre 2016

La pépite du jour: The Small Faces - "Song of a baker"

Ce groupe n'a pas vécu bien longtemps mais a quand même eu le temps de livrer quelques excellentes chansons, et au moins un album incroyable, Ogdens' Nut Gone Flake (1968), avant que ses membres respectifs n'aillent sévir dans d'autres formations, et pas des moindres (Humble Pie, Faces, et même The Who puisque le batteur Kenny Jones rejoignit la bande à Townshend après le décès de Keith Moon).
"Song of a baker" est tirée de l'album en question, et sonne toujours aussi rageusement presque 50 ans après sa création. La voici (en playback!) lors d'une émission de TV anglaise, dont le générique est "Lazy sunday", une chanson des...Small Faces!


Paroles & musique: Ronnie Laine & Steve Marriott.
Production: Ronnie Laine & Steve Marriott.

Les nuits de Fourvière: l'ouverture de l'édition 2017 se fera avec...

...le projet LAMOMALI, qui réunit notamment -M- et Toumani et Sidiki Diabaté. Eux et leurs invités fouleront les planches du grand théâtre romain les 1er, 2 et 3 juin prochains. Mise en vente des places, comme la billetterie générale, le lundi 27 mars à 14h.

mercredi 14 décembre 2016

Des dates, des dates, et encore des dates

Placebo le 18 juillet à Nîmes (mise en vente le 16 décembre 10h).

Tournée française de Sting:
9 juillet: festival des déferlantes (Argelès)
14 juillet: festival Musilac (Aix-les-bains)
31 juillet: festival de la foire aux vins (Colmar)

Tournée française des Buzzcocks:
22 mars: Rouen (le 106)
23 mars: Lille (l'Aéronef)
24 mars: Nantes (Stereolux)
25 mars: Paris (Elysée Montmartre)

Et première date des nuits de Fourvière : Vianney le 24 juillet. 

mardi 13 décembre 2016

Bob Dylan en concert à Paris

Le 20 avril 2017 au Zénith, mise en vente des places jeudi 10h.

La pépite du jour: Shack - "Cornish town"

Formé autour des frères Head, ce sympathique groupe anglais a eu son heure de gloire locale en 1999 avec la sortie de l'album H.M.S. Fable dont est tiré ce morceau, puisque ce disque grimpa à la 25ème place des charts anglais, bénéficiant de critiques dithyrambiques et de la publicité d'un Noel Gallagher. Depuis, le groupe est plus ou moins en sommeil - le dernier album date de 2008 -, ce qui rend leurs disques, et notamment ce H.S.M.. Fable, d'autant plus attachants. Si leur plus gros "succès" en single est "Natalie's party", je dois avouer avoir un énorme faible pour ce "Cornish town" au refrain aux relents irlandais, puisqu'arrivant à être à la fois joyeux et triste, le tout porté par des choeurs puissants. Le groupe ne s'y est d'ailleurs pas trompé, déclinant ce refrain ad libitum sur le final. "La la la la la la..."


Paroles & musique: John Head.
Production: Hugh Jones & Youth.

lundi 12 décembre 2016

Concert des Rolling Stones à Paris ?

Francis Zegut annonce un possible concert des pierres qui roulent le 24 juin prochain au stade de France. Sur les sites de fans, il était évoqué des tractations pour un passage dans un lieu plus "historique" (châteaux de Chantilly ou Versailles), affaire à suivre donc...

La pépite du jour: Paul Simon - "Graceland"

Dans le documentaire consacré à la réalisation de l'album Graceland et paru en DVD dans l'excellente collection "Classic albums", Paul Simon indique que la chanson qui donne son titre à l'album est la meilleure qu'il ait jamais écrite. On peut en discuter à l'infini ("The sounds of silence" quand même...) mais incontestablement, c'est une très belle chanson. Les arpèges aériens de guitare électrique dans les passages instrumentaux confinent au sublime.


Paroles & musique: Paul Simon.
Production: Paul Simon.

samedi 10 décembre 2016

La foire aux vins de Colmar: premiers noms

Les Insus, Pixies, Renaud et Sting seront les têtes d'affiche de la prochaine édition du festival, qui se déroulera début août.

The Jesus & Mary Chain: du son et une date

Dans la foulée de l'annonce du futur album, un premier extrait de ce dernier, "Amputation":


Et une date de concert annoncée: le 27 avril à Paris (Elysée Montmartre), places en vente le 14 décembre.

vendredi 9 décembre 2016

Vieilles Charrues 2017: demandez le programme

Jeudi 13 juillet 2017
Allltta (20Syl & Mr. J. Medeiros)
Deluxe
Feder
Justice
Manu Chao – La ventura
Rocky

Vendredi 14 juillet 2017
Die Antwoord
Dropkick Murphys
Kungs
MHD
Phoenix
Renaud
Sônge
The Celtic Social Club

Samedi 15 juillet 2017
Arcade Fire
Clément Bazin
Colorado
Jean-Michel Jarre
Kery James
Mome

Dimanche 16 juillet 2017
Acide Arab (Live)
DJ Snake
Killason
Macklemore & Ryan Lewis
Matmatah
Octave Noire
Radio Elvis

Certainement des noms supplémentaires à venir, et ça donne une bonne indication sur les têtes d'affiche des festivals de l'été prochain!

Festivals: premières rumeurs...

Au conditionnel évidemment : Iggy Pop et Arcade Fire seraient du côté de Belfort cet été...

La pépite du jour: Supergrass - "Mary" (live Jools Holland)

Pour le grand public, Supergrass restera le groupe des trois rigolos faisant les andouilles dans le clip de "Alright". Pour les autres, le trio - puis quatuor - demeurera une des meilleures formations anglo-saxonnes des années 1990-2000, notamment du fait de leur très haut niveau technique. Gaz Coombes sort du conservatoire et la paire Micky Quinn / Danny Goffey n'avait pas grand-chose à envier à celle formée par John Entwistle et Keith Moon. Ces gars-là savaient à peu près tout faire, comme par exemple une chanson portée par un thème instrumental hyper accrocheur et un refrain aux paroles assez facilement compréhensibles ("aaaaaaaaah ah ya ya!"). Cette "Mary", ici en live dans l'émission de Jools Holland, est extraite de leur troisième album - dépourvu de titre - paru en 1999.


Paroles & musique: Gaz Coombes, Rob Coombes, Mickey Quinn & Danny Goffey.

jeudi 8 décembre 2016

The Jesus & Mary Chain: le nouvel album

Il sortira le 24 mars prochain et s'intitulera Damage And Joy. Pochette et track-list ici.

La nouveauté du jour: Alistair - "Cathédrale"

De son vrai nom Christophe Ernault, ce touche-à-tout vient de publier son troisième album, Mouvement Perpétuel, et ce n'est rien de dire que ça a une certaine allure, entre sonorités new wave et textes intéressant. Cette "Cathédrale" sonne comme un excellent morceau de Air chanté, on est tout de suite happé par le truc. Très très belle chanson.


mercredi 7 décembre 2016

The Lemon Twigs: 3 dates françaises

Les frangins D'Addario seront en concert en France en 2017:
- le 31 mars à Paris (Gaîté Lyrique)
- 1er avril à Nantes (Stereolux)
- 2 avril à Tourcoing (Le grand mix)

Pour rappel, ils ont publié leur premier album, Do Hollywood, à l'automne dernier, et c'est sans conteste l'un des albums de l'année! Un petit extrait, en concert siouplaît, qui prouve qu'on peut mélanger du Queen, du Beach Boys et du Kinks en moins de 4 minutes:




mardi 6 décembre 2016

Guns'n'Roses: les dates de la tournée

Elles sont donc ici. Une seule date française pour l'instant, à savoir le 7 juillet au Stade de France, mais le fin observateur remarquera qu'il y a encore de la place pour un deuxième concert français, le concert parisien étant encadré par celui de Prague le 4 juillet et celui de Vienne le 10 juillet. A suivre donc... Mise en vente des billets le 9 décembre à 10h.

La petite vidéo de présentation:


lundi 5 décembre 2016

Les Insus?: un Stade de France supplémentaire

Ce sera le lendemain du premier, soit le 16 septembre. Mise en vente des places le 6 décembre à 10h.

Gotlib 1934-2016

Bien évidemment, Gotlib était avant tout un créateur de bandes dessinées hors pair, doté à la fois d'une grande technique, d'une réelle inventivité et d'un humour des plus corrosifs et irrévérencieux. Bien sûr, il fut aussi le créateur de "L'écho des savanes" et de "Fluide glacial", contribuant en cela à faire tomber certaines barrières en matière d'auto-censure chez ses confrères et consoeurs.
Mais il était aussi un grand fan de rock, et cela transparaît à de nombreuses reprises dans ses diverses oeuvres. Gotlib était ainsi un admirateur absolu des Beatles, et, lors de la séparation de ceux-ci, il y consacra sa rubrique-à-brac hebdomadaire à travers les deux pages reproduites ci-dessous.



Idem, lorsqu'il s'est agi d'illustrer un rocker s'engageant dans la lutte contre la famine au Biaffrogalistan, il apparaît assez évident que Gotlib s'est inspiré de George Harrison et son concert pour le Bangladesh...


Concernant le rock en général, les planches d'Hamster Jovial et ses louveteaux regorgent de références en tous genres, les plus marquantes étant sans doute les pochettes détournées par Gotlib. Du très grand art.




Un très grand monsieur du neuvième art s'en est donc allé. Au revoir, monsieur Gotlib...


dimanche 4 décembre 2016

Michel Polnareff: annulation de ses deux derniers concerts et hospitalisation

Michel Polnareff a été hospitalisé pour une infection respiratoire et a dû annuler les deux derniers concerts de sa tournée, prévus à Nantes et à la salle Pleyel à Paris. Des informations ici : http://www.lepoint.fr/societe/le-chanteur-michel-polnareff-hospitalise-pour-insuffisance-respiratoire-03-12-2016-2087787_23.php

La reprise du jour: Heart - "Stairway to heaven" (Led Zeppelin)

Attention, TRES grand moment. Le 2 décembre 2012 fut organisé au Kennedy Center un concert hommage à Led Zeppelin. Les trois survivants du groupe assistaient au spectacle, avec d'autres invités prestigieux - le couple Obama notamment. Au cours du concert, Ann et Nancy Wilson, du groupe Heart, reprirent le fameux "Stairway to heaven". Et là, le temps suspendit son vol. Non seulement l'émotion était forte de voir derrière les fûts Jason Bonham, le fils de John Bonham, défunt batteur de Led Zeppelin, mais en plus de ça la version délivrée par l'ensemble des musiciens est d'une intensité exceptionnelle. Et Page, Plant et Jones ne s'y trompent pas, leurs réactions sont éloquentes. Page semble vouloir aller monter sur scène (notamment pendant le solo!), Jones affiche un large sourire du début à la fin, et Plant, malgré un visage apparemment fermé, a les yeux bien embués à la fin du morceau... Du pouvoir de la musique...


Paroles & musique: Jimmy Page & Robert Plant.

samedi 3 décembre 2016

vendredi 2 décembre 2016

Placebo: nouvelle date annoncée

Dans le cadre de leur tournée anniversaire "20 years of Placebo", le groupe se produira le 18 avril 2017 à Lyon (Halle Tony Garnier). Places mises en vente demain 10h.

La pépite du jour: Mark Knopfler - "Speedway at Nazareth"

Un des meilleurs morceaux de Knopfler, toutes périodes confondues. Belle mélodie, chouettes choeurs, solo final à tomber par terre... Pas étonnant qu'il le joue quasiment à chacun de ses concerts depuis maintenant près de 20 ans. S'il l'avait sorti du temps de Dire Straits, nul doute que cette chanson aurait rencontré un succès mondial.


Paroles & musique: Mark Knopfler.
Production: Mark Knopfler & Chuck Ainlay.

jeudi 1 décembre 2016

Max Jury: encore une date en France

Après le 1er avril à Rouen (le 106), c'est Clermont-Ferrand et sa Coopérative de Mai qui auront le bonheur d'applaudir le jeune prodige américain le lendemain! Toutes les dates de sa tournée devraient être annoncées le 2 décembre, date de la mise en vente des billets.

The Cure: petit coup de mou?

Ceux qui avaient choisi d'assister au concert de lundi soir à Manchester n'ont pas eu de chance: les Cure ont en effet joué beaucoup moins de titres qu'au cours des concerts de la tournée, puisqu'ils n'ont gratifié le public mancunien "que" de 23 chansons au lieu de la bonne trentaine habituelle. Il est vrai que la fin de la tournée approche, et qu'à partir d'aujourd'hui le groupe va enchaîner les ultimes concerts de ce world tour qui se dérouleront tous à Wembley. De là à imaginer que Smith a voulu économiser sa voix à l'approche de ce final, il n'y a qu'un pas!

Set-list en question ici.

mercredi 30 novembre 2016

Le sourire du jour: Spinal Tap - "Stonehenge"

En 1984, le réalisateur Rob Reiner (qui réalisera par la suite des films aussi différents que "Quand Harry rencontre Sally" et "Misery"!) décide de tourner une comédie avec le script suivant: faire un vrai rockumentaire sur un faux groupe de hard rock qui accumulerait tous les clichés du genre. Querelles d'egos, groupies décérébrées, manager foireux, batteurs décédant dans des circonstances louches, textes sexistes... Le groupe sera baptisé Spinal Tap ("ponction lombaire"!!!) et le film "This is Spinal Tap". Et un film culte est né! Reiner a eu l'intelligence de confier les trois rôles principaux à des comédiens capables de composer, jouer et chanter eux-mêmes les morceaux, ce qui contribue à renforcer la crédibilité de la chose. Et puis soyons honnêtes: sous couvert de potacheries, les morceaux en question sont, dans leur genre, excellents! Ainsi en va-t-il de ce mystique "Stonehenge", dont le final dérape quelque peu à la suite d'une malencontreuse erreur de calcul quant aux dimensions du rocher...
Pour ceux qui ne l'auraient jamais vu, "This is Spinal Tap" doit absolument être visionné en VO, la VF souffrant d'un doublage calamiteux. A noter que généralement, la BO est vendue avec le DVD, ce qui est très bien vu. Enfin, sachez que le bassiste, Harry Shearer, est également un des doubleurs historiques des Simpson (Mr Burns, Skinner et Flanders en VO, c'est lui!)


Paroles & musique: Christopher Guest, Harry Shearer, Michael McKean & Rob Reiner.
Production: Christopher Guest, Harry Shearer & Michael McKean.

Hellfest 2017: le programme


mardi 29 novembre 2016

La pépite du jour: Elton John - "Holiday Inn"

Certes, Elton John ferait désormais passer Michou pour un modèle d'élégance et mériterait d'être cloué au pilori pour avoir écrit la scie faisant office de bande originale pour le dessin animé "Le roi Lion". Mais il a aussi (et surtout) pondu dans les années 70 de sacrés disques, notamment Goodbye Yellow Brick Road (un double album en plus!) et Madman Across The Water. Extraite de ce dernier, "Holiday Inn" est un modèle du genre. Ca commence l'air de rien, ça finit sur un passage instrumental lorgnant vers le meilleur des Beatles. Comme quoi, quand il veut le Elton, il envoie du bois.


Paroles: Bernie Taupin.
Musique: Elton John.
Production: Gus Dudgeon.

Liam Gallagher: premier concert en solo

Ce sera le 28 mars prochain au profit d'une oeuvre de charité. Les détails sont à lire ici.

lundi 28 novembre 2016

Franz Ferdinand: retour en 2017

Une date déjà annoncée, à savoir le 5 août dans un festival écossais. Reste à savoir si ce retour scénique s'accompagnera d'un retour discographique après leur escapade réussie avec les Sparks.

dimanche 27 novembre 2016

Max Jury: nouvelle date en France

Le 1er avril 2017 à Rouen, mise en vente des places le 2 décembre. Peut-être une vraie tournée française qui s'annonce !

samedi 26 novembre 2016

La pépite du jour: Grant Lee Buffalo - "Stars 'n' stripes"

Leur magnifique "Fuzzy" avait envahi les (bonnes) ondes de l'année 1993, mais, ce qui est moins connu, c'est que tout l'album (intitulé lui aussi Fuzzy) était rempli de morceaux splendides. Ce n'est pas n'importe quel groupe qui peut claquer un truc comme "Stars 'n' stripes" dès son premier disque. Où le meilleur de R.E.M. flirte avec du grand Neil Young, bref c'est du très très bon son.


Paroles & musique: Grant Lee Phillips.
Production: Paul Kimble.

vendredi 25 novembre 2016

La pépite du jour: David Bowie - "Always crashing in the same car"

En 1977 paraît le premier album de la "trilogie berlinoise" de David Bowie, en l'occurrence Low. Le public et la critique seront en majorité désarçonnés par la sonorité de l'album, marquée notamment par la participation de Brian Eno à l'enregistrement de nombreux titres. Ce n'est que bien plus tard que l'on se rendra compte que Bowie avait une nouvelle fois des années d'avance sur la concurrence. En témoigne ce "Always crashing in the same car", qui aurait pu sortir en 2016 sans qu'on trouve cela incongru.


Paroles & musique: David Bowie.
Production: David Bowie & Tony Visconti.

jeudi 24 novembre 2016

Steve Hackett: les dates de la tournée

Steve Hackett, ci-devant guitariste de Genesis de 1970 à 1977, repart en tournée en 2017 avec un spectacle baptisé "Genesis revisited with Hackett classics 2017 tour". Autant dire qu'on aura droit, comme lors de ses précédentes et excellentes tournées, à une relecture des vieux standards de Genesis, ainsi qu'à quelques titres tirés de sa carrière solo.
Les dates sont disponibles ici. Une seule date française donc pour l'instant, à savoir le 26 mars au Trianon à Paris.

mercredi 23 novembre 2016

Festival de Nîmes 2017: les premiers noms

20 juin: System Of A Down
11 juillet: Rammstein
19 juillet: Les Insus
21 juillet: Christophe Maé (qui fait un peu intrus dans la liste!)

Le lien officiel: http://www.festivaldenimes.com/2016


Téléphone: "Jolie petite histoire", dernier jour.

Dernier jour aujourd'hui pour regarder à la demande sur France 4 cet excellent documentaire sur la bande à Aubert. Plein d'informations, d'images d'archives rares, d'interviews très intéressantes... A ne pas manquer !

mardi 22 novembre 2016

La pépite du jour: The Good, The Bad & The Queen - "Green fields"

Ils n'ont pour l'instant enregistré qu'un seul et unique album, et c'est bien dommage, car ce supergroupe, initié par Damon Albarn (Blur, Gorillaz) et regroupant, outre ce dernier, Paul Simonon (The Clash), Simon Tong (The Verve) et Tony Allen (Fela Kuti), avait de très belles choses à dire. La preuve en est ce délicat "Green fields".


Paroles & musique: Damon Albarn.
Production; Danger Mouse.

lundi 21 novembre 2016

La reprise du jour: Green Day - "My generation" (The Who)

Reprise ô combien casse-figure, mais que Green Day a inscrit à son répertoire quasiment depuis ses débuts. Autant dire qu'ils maîtrisent la chose, comme en atteste cette version live à Tokyo captée en janvier 2010.


Paroles & musique: Pete Townshend.

dimanche 20 novembre 2016

The Cure, Lyon, Halle Tony Garnier, 17 novembre 2016

Nous y voilà donc. Vingt ans quasiment jour pour jour après avoir véritablement découvert ce groupe dans cette même salle, me revoici à un concert des Cure. En 1996, du haut de mes 16 ans, j'avais pris une énorme baffe musicale en assistant à la prestation de ces cinq chevelus. Moi qui ne possédais alors que le dernier album en date (l'inégal Wild Mood Swings) et le seul best of disponible à l'époque (Staring At The Sea), j'avais été subjugué par le charisme de Robert Smith, certaines chansons que je ne connaissais donc point et qui m'avaient retourné ("Cold" et "Push" notamment), bref j'étais devenu un fervent curiste.

Deux ans plus tard, le concert que les Cure donnèrent à Fourvière fut une douche froide. La faute à un Robert Smith passablement éméché qui ne se souvenait plus de la moitié des paroles, qui titubait sur scène, bref un véritable naufrage. A tel point que je n'avais pas assisté à la totalité du concert, partant au moment des rappels tellement cela était pathétique (les quelques vidéos disponibles de ce concert sur YouTube montrent l'ampleur de la catastrophe). Je les reverrai malgré tout à Lyon en 2004 dans un contexte bien particulier, puisqu'il s'agissait d'un concert organisé par MCM (qui à l'époque diffusait de la musique!), et les Cure avaient clôturé la soirée. Auparavant, il avait fallu assister à des prestations de groupes et artistes TRES divers, puisque s'étaient succédés De Palmas, Franz Ferdinand, Keane, Sinsemilia et No One Is Innocent. Les Cure avaient joué 9 titres (tous les tubes en fait), bref ce n'était pas des conditions optimales.

Et nous voici donc 12 ans plus tard dans cette même Halle, prêts à applaudir ce groupe inclassable, souvent imité, parfois parodié, mais toujours unique, pour ce qui ressemble fort à un dernier tour de piste avant extinction définitive des feux - rappelons que le dernier album studio, 4:13 Dream, remonte à 2008...

Depuis le début de la tournée, le groupe alternait les set-lists, les morceaux joués (plus de 80 différents déjà joués!), orientant la soirée, soit vers le versant pop du groupe, soit vers des rivages beaucoup plus sombres. Autant dire que j'espérais nettement la seconde option. Et je n'allais pas être déçu...

Pour cause d'arrivée tardive, je n'assiste qu'à la fin de la prestation de la première partie, les Twilight Sad. "Pas mal pour une première partie" comme dirait l'autre, bref ça s'écoute, sans pour autant se dire qu'on va se ruer sur leur disque en sortant de la salle. La salle justement: pleine comme un oeuf, 16.000 spectateurs présents, toutes les générations représentées, bref ça s'annonce bien.

21h05: les lumières s'éteignent, sauf celles du haut de la rangée de spots surplombant la scène, qui défilent lentement, un peu comme de la neige horizontale... C'est tout doux... Et là je me dis qu'on va entendre les clochettes de "Plainsong", le morceau qui ouvre l'album Disintegration, généralement considéré comme le meilleur du groupe. Et bingo, on commence à les distinguer par-dessus les hurlements de la foule.

Les cinq larrons en profitent pour rentrer sur scène: Reeves Gabrels (ex musicien de Bowie notamment) aux guitares, Jason Cooper à la batterie, l'inamovible Simon Gallup à la basse, Roger O'Donnell aux claviers, et bien évidemment le seul, l'unique Robert Smith. Toujours l'air d'un nounours tombé dans un pot de maquillage et qui aurait pris du jus dans les cheveux, mais en plus joufflu qu'avant, mais on s'en fiche, c'est comme ça qu'on l'aime.

Cooper fait claquer quatre fois ses baguettes, et pan, le morceau démarre et décolle direct, avec cette nappe de synthés millésimée, puis cette basse très mise en avant, avant que Robert Smith ne murmure ses premiers mots de la soirée: "I think it's dark, and it looks like rain" you said... C'est splendide, et le light-show en raccord ne fait que rajouter au côté majestueux du morceau. En plus de ça, le son est exceptionnellement bon pour la Halle Tony Garnier, ne touchez à rien les gars, on est biens.


Et histoire de bien nous faire comprendre qu'on va avoir du sombre ce soir, les voilà qu'ils nous jouent la suite de l'album en question dans l'ordre, soit les magnifiques "Pictures of you" et "Closedown". Tout est parfait, même si Smith n'est toujours pas un grand communiquant, à part parfois un "mewci" entre les morceaux. "A night like this" déboule derrière, ah mais c'est que c'est que du bonheur ça madame. Même si le solo de Reeves Gabrels est presque trop techniquement parfait pour du Cure, même si Smith ne va plus hurler son "I want to change it aaaaaaaall" à la fin, c'est du costaud.

Pas le temps de refroidir que l'intro de "Push" jaillit, avec un écran géant derrière qui prend sa pleine mesure. Sur ce morceau, comme sur tous les autres, Cooper à la batterie est énorme. Même si les p(c)uristes regrettent son côté technique et froid, ce type est un véritable monstre rythmique, qui tient toute la baraque avec Gallup à la basse. Le morceau déménage comme c'est pas permis, avec ce riff simple et efficace et ces paroles fédératrices ("Go go go", "No no no"). "In between days" ensuite comme premier gros tube de la soirée, et même si on se rend bien compte que Smith ne cherche plus à atteindre les notes les plus hautes, ça reste de très bonne facture. Et puis soudain le premier grand truc de la soirée: Smith s'approche du micro et annonce: "this is called "Three imaginary boys"". Ravissement général et grande surprise car morceau rarement joué et pourtant ô combien chéri des fans. Frissons tout le long du morceau, en plus Gabrels a pile poil le même son de gratte que la version originale pendant le solo. Et même si les "can you help me?" finaux sont moins hurlés qu'il y a 40 ans, on n'est pas loin de la syncope. La vidéo ci-dessous contient ce fabuleux enchaînement, accrochez vos ceintures.


Après un tel démarrage, soufflons un brin. Les Cure nous jouent un morceau peu connu et récent, l'honorable "Before three", un tube pour le grand public ("Lovesong"), et un autre morceau récent peu connu ("Sleep when I'm dead").

Puis voici un autre très grand moment de la soirée: les voilà qu'ils nous jouent "If only tonight we could sleep", morceau arabisant qui, sur scène, prend une dimension insoupçonnée. Surtout que Smith a l'air particulièrement ému en la chantant, et retrouve une profondeur de voix qu'on ne lui soupçonnait plus (ah ce "and the rain will cry, don't let it end..."). A noter un son de guitare grandiose sur son solo (à 1'55). Très beau moment de musique, avec encore un Jason Cooper au four et au moulin sur ce morceau.


Smith prend ensuite un flûtiau et un rythme militaire se fait entendre: je crois d'abord à "Empty world", c'est en fait "Burn", excellent morceau qu'ils avaient écrit pour la BO du film "The Crow". Ils nous jouent ensuite trois longs formats, et pas des moindres: "From the edge of the deep green sea" d'abord, parfait musicalement même si Bobby n'arrive plus à monter sur les "I wish I could just stop", "Prayers for rain" ensuite, où là par contre il arrive à nous faire cette fameuse note tenue, et "Disintegration" enfin, où malheureusement le clavier de O'Donnell, pourtant primordial sur ce titre, s'est retrouvé un peu sous-mixé.

Ils quittent la scène et reviennent pour un rappel, et quel rappel! 4 titres de Seventeen Seconds siouplaît, à savoir "At night", la trop rare "M", la "ooooooh oooh ooooooooh ooooooh" "Play for today", et bien évidemment l'inévitable "A forest" avec son intro, son solo, son final avec Gallup à la basse tout seul, bref toute la salle a de nouveau 15 ans et ça fait un bien fou.


Ils repartent, reviennent pour un nouveau rappel cette fois orienté pop. Nouvelle surprise avec l'apparition de la charmante "Catch", rarement jouée. Après, c'est l'usine à tubes: "The walk", "Friday I'm in love" (Smith très en voix), "Just like heaven" (idem) et enfin "Boys don't cry" (là moins par contre). On a toujours cette impression de voyage dans le temps réussi, et même pas nostalgique, c'est du grand art.




Ils s'en vont et...reviennent pour un troisième rappel, toujours en mode "on vous a gardé les tubes pour la fin histoire de vous donner la patate". "Lullaby" d'abord, avec un light-show magnifique et un Smith faisant l'andouille sur le final.


"Hot hot hot!!!" ensuite, qui passe bien mieux en version rock qu'avec les synthés cheap de la verison originale. "C'est la chenille qui...", ah non pardon "The caterpillar" derrière, tout le monde fait "ouh ouh ouh", grosse ambiance. Sur "Let's go to bed" en revanche, Smith va vraiment coincer vocalement (et il va montrer sa gorge en riant d'ailleurs), on sent qu'il a atteint ses limites, m'enfin après 2h35 de concert c'est pas un scandale non plus.


Heureusement "Close to me" qui suit est moins exigeante vocalement, et puis pour terminer "Why can't I be you?" qui nous fait nous égosiller une dernière fois. A la fin, Robert Smith arpente la scène tout seul, saluant et remerciant longuement le public, faisant ainsi comprendre que, même s'il ne communique pas beaucoup entre les morceaux, il est ravi d'être sur scène. Ca se ressentait aussi chez Gallup et Gabrels, très complices pendant le concert. Cooper et O'Donnell sont par contre toujours en lice pour le concours du "visage le plus inexpressif du monde pendant un concert", mais ils ont toujours été comme ça, donc...

2h40 de concert, 30 morceaux, sachant que les 2/3 de la set-list sont remaniés entre deux concerts histoire de varier les plaisirs, pour un tarif  "raisonnable" pour un groupe de ce calibre (les places étaient à 60 € en moyenne), franchement il n'y avait strictement rien à dire. On peut évidemment regretter que tel ou tel morceau n'ait pas été joué, que Smith ne chante plus vraiment comme avant, mais par rapport au véritable bonheur ressenti pendant 2h40, ça ne compte pas beaucoup. Je suis prêt à parier que les 16.000 spectateurs de jeudi soir ont, pendant le concert, non seulement oublié leurs soucis du quotidien, mais en plus fait une plongée revigorante dans leur jeunesse. Si jamais les Cure s'arrêtaient à l'issue de cette tournée, ce serait sur le papier dommage, mais ils partiraient sur une merveilleuse note et un formidable cadeau fait à leurs fans.

Vraiment, un TRES grand bravo à eux cinq, et mon vilain souvenir de Fourvière 1998 est désormais balayé!

Plainsong (Disintegration)
Pictures of you (Disintegration)
Closedown (Disintegration)
A night like this (The Head On The Door)
Push (The Head On The Door)
In between days (The Head On The Door)
Three imaginary boys (Three Imaginary Boys)
Before three (The Cure)
Lovesong (Disintegration)
Sleep when I'm dead (4:13 Dream)
If only tonight we could sleep (Kiss Me Kiss Me Kiss Me)
Burn (BO The Crow)
From the edge of the deep green sea (Wish)
Prayers for rain (Disintegration)
Disintegration (Disintegration)

At night (Seventeen Seconds)
M (Seventeen Seconds)
Play for today (Seventeen Seconds)
A forest (Seventeen Seconds)

Catch (Kiss Me Kiss Me Kiss Me)
The walk (Japanese Whispers)
Friday I'm in love (Wish)
Just like heaven (Kiss Me Kiss Me Kiss Me)
Boys don't cry (Boys Don't Cry)

Lullaby (Disintegration)
Hot hot hot!!! (Kiss Me Kiss Me Kiss Me)
The caterpillar (The Top)
Let's go to bed (Japanese Whispers)
Close to me (The Head On The Door)
Why can't I be you? (Kiss Me Kiss Me Kiss Me)

samedi 19 novembre 2016

La pépite du jour: Simple Minds & Lou Reed - "This is your land"

Extrait de leur très bon album Street Fighting Years (1989), ce morceau voit les Simple Minds inviter Lou Reed à poser sa voix sur le pont de la chanson. Et ça fonctionne ma foi très bien, alors que sur le papier, l'association des deux peut surprendre!


Paroles & musique: Jim Kerr, Charlie Burchill & Mike MacNeil.
Production: Trevor Horn & Stephen Lipson.

vendredi 18 novembre 2016

La pépite du jour: Joy Division - "Disorder"

Premier morceau du premier album de Joy Division, "Disorder" pose déjà les bases du son du groupe. Batterie hyper sèche, basse mise très en avant, guitares caverneuses, et puis bien évidemment la voix de Ian Curtis, désincarnée et happant l'auditeur. On connaît la suite, le suicide de Curtis, le succès post-mortem de "Love will tear us apart", la mutation de Joy Division en New Order... N'empêche, peu de groupes claquent un tel titre au début de leur premier album.


Paroles & musique: Ian Curtis, Peter Hook, Stephen Morris & Bernard Sumner.
Production: Martin Hannett.

jeudi 17 novembre 2016

Nouveaux albums en vue...

Via le facebook des premiers et la communication du label des seconds, on peut s'attendre à ce que les Fleet Foxes et, plus surprenant, les Jesus & Mary Chain, publieront leur nouvel album au printemps 2017.

mercredi 16 novembre 2016

The Cure: la set-list du concert parisien

C'était hier soir à l'Accor Hotels Arena, et ils ont joué ceci. 31 titres, 3 heures de spectacle, ça c'est du concert! La suite à Lyon demain soir!

La pépite du jour : Alain Bashung - "Aucun express" (live)

Sur Fantaisie Militaire, il y a bien évidemment "La nuit je mens". Mais il y a aussi (et surtout?) ce "Aucun express", d'une beauté désespérée extraordinaire. Un chef d'oeuvre, un vrai.


Paroles: Alain Bashung & Jean Fauque.
Musique: Alain Bashung.

mardi 15 novembre 2016

Le sourire du jour - Mick Jagger & Keith Richards: "Country honk" (backstage 2016)

Moment rare saisi par la caméra ayant suivi les Stones sur leur tournée sud-américaine: les frères ennemis Jagger et Richards entonnant "Country honk" (la version country de "Honky tonk women") dans les coulisses d'un de leurs concerts. C'est un peu le souk rythmiquement - Richards commence à avoir un sens du rythme qui lui est vraiment très très très personnel - mais la complicité entre les deux lascars fait plaisir à voir.


Paroles & musique: Mick Jagger & Keith Richards.

lundi 14 novembre 2016

Michel Polnareff, Bourg-en-Bresse, Ekinox, 11 novembre 2016

11 novembre un peu particulier, puisque non seulement je retournais voir Michel Polnareff six mois après son passage à l'Accor Hotels Arena à Paris, mais en plus, à la suite d'un gain au concours organisé par le quotidien local, j'avais le priviliège de "rencontrer l'artiste dans sa loge après le concert" (sic).

En réalité, on nous a rapidement indiqué que la rencontre se ferait AVANT le concert, ce qui semblait plus logique - les musiciens s'éternisent rarement dans une salle après un concert -, mais qui signifiait aussi que la "rencontre" allait être très brève. Et cela s'est confirmé puisque c'est à 20h15 qu'on est venus nous chercher. Avec les autres gagnants - une dizaine de chanceux -, nous avons donc découvert les loges de l'Ekinox, qui sont aussi et surtout les vestiaires des équipes de basket qui y jouent. Après avoir passé deux loges sur lesquelles les affiches "musiciens" étaient placardées, nous nous retrouvons devant une porte baptisée "Michel". Ca se rapproche, surtout quand on voit son agent venir à notre rencontre...

Et puis au bout de quelques minutes d'attente, Polnareff est sorti de sa loge. Et là, grand silence. Parce qu'entre voir le bonhomme sur un écran, sur une scène, en photo...et le voir à 10 cm de soi, c'est pas pareil. Le gars dégage quelque chose, c'est indéniable. Et le coup des lunettes, comme on ne voit que très peu, voire pas du tout son regard, c'est assez déstabilisant, On ne parvient pas du tout à savoir ce qu'il peut penser le garçon. En plus de ça, il avait déjà revêtu sa tenue de scène type "pianiste de l'an 3000", qui renforçait son côté un peu extra-terrestre. Pour quelqu'un âgé de 72 ans, et malgré son look toujours improbable, il se défend encore très bien. Toujours peut-on noter une certaine raideur, conséquence sans doute de la hernie dont il s'est fait récemment opérer (et cette raideur sera d'ailleurs palpable à la fin du concert).

Après s'être fait prendre en photo avec les gagnants (et avoir remis en place un photographe qui continuait à le prendre en photo alors que la séance était terminée...), Polnareff a eu la gentillesse de dédicacer les objets que chacun avait apporté. Il nous a bien précisé qu'il ne faisait pas ça souvent avant un concert compte tenu de la concentration à avoir - ce qui se comprend aisément - mais s'est plié de bonne grâce à l'exercice en sortant deux, trois blaguounettes en prime.

Autant dire que, vu le contexte, je ne me suis pas amusé à lui demander s'il comptait rejouer un jour sur scène "Mes regrets", quelle marque de guitare utilisaient ses gratteux ou où en était son futur album, son staff nous ayant fait comprendre que ce serait bien qu'on ne reste pas trois plombes dans les loges. Nous avons donc laissé Polnareff rejoindre son épouse, que nous avons entraperçue, dans sa loge, et nous avons rejoint la salle. Ma foi, j'avais mon petit livret de dédicacé, j'étais déjà bien content.



Mais autant dire que nous étions bien éloignés du cliché sexe, drogue et rock'n'roll des loges de concert... Là c'était vraiment austère, voire monacal, mais en même temps, les musiciens embauchés par Polnareff sur cette tournée sont des pointures internationales, on les imagine mal ivres morts à dix minutes de monter sur scène. Par contre, ils ont intérêt à bien s'entendre, car ils sont une bonne douzaine sur scène, et seulement deux loges pour contenir tout ce beau monde, bonjour la proximité. 

Nous rejoignons donc la salle, en fosse, et là...c'est le drame. Au vu des promos des dernières semaines, à savoir d'abord des rabais sur les tarifs les plus élevés, puis carrément une opération "une place achetée une place offerte" ces derniers jours, on se doutait que la salle n'allait pas être remplie. Sauf que là, c'était objectivement une catastrophe. Pas tellement dans les gradins, qui étaient par contre bien remplis, mais la fosse... Un quasi désert! La preuve avec cette photo prise quelques minutes avant le début du concert:


Plusieurs raisons à ce vide important: une date qui tombe mal avec ce pont de trois jours, un Polnareff qui a déjà fait deux dates à Lyon à 60 km d'ici, et surtout des tarifs prohibitifs (de 50 à 100 €) qui, s'ils sont presque communs pour des grands concerts parisiens, sont totalement disproportionnés pour des villes de province lambdas. Même si Polnareff a indiqué qu'il ne pouvait pas grand-chose pour voir ces tarifs diminuer, et quand bien même les effets spéciaux du concert peuvent expliquer en grande partie ces prix, ces derniers sont objectivement beaucoup trop élevés pour le Burgien moyen. Résultat: 2000 billets vendus sur 5000 billets mis en vente, forcément ça fait mal...

C'est à 20h45 que le concert débute, et il sera en majeure partie identique au spectacle vu à Paris en mai dernier. Un démarrage "soft" avec "Je suis un homme", puis "La poupée qui fait non" et "L'amour avec toi" pour ravir les vieux fans. Les lumières sont absolument magnifiques, le son plus qu'honorable pour une salle complètement métallique, et vu le peu d'affluence nous sommes à moins de 10 mètres de la scène avec, sans exagérer, 2 mètres qui nous séparent de notre plus proche voisin. Bref, on est bien.


"Sous quelle étoile suis-je né?" est complètement relookée, et ça lui va toujours aussi bien, Polnareff adressant au passage un doigt d'honneur à ses détracteurs qui soutiennent qu'il n'a plus de voix. Autant dire qu'à de très rares dérapages de débuts de phrases, il a été totalement irréprochable vocalement, maîtrisant à la perfection cette voix si reconnaissable.

"Ophélie flagrant des lits" version bien rock ensuite, avec un petit passage flamenco au milieu. Bon, y'a rien à faire, cette chanson, elle ne le fait pas. La faute sans doute à des paroles d'une niaiserie sans nom et à une mélodie d'une grande pauvreté, surtout quand on connaît le talent du bonhomme en la matière. Tout l'inverse de "Tam-tam" qui suit: comme à Paris, le concert a véritablement décollé à ce moment-là. Morceau qui bastonne sévère, les musiciens sont au millipoil là-dessus, le refrain est imparable, les éclairages avec ces fameux jeux avec la 3D partent dans tous les sens, bref très très grosse ambiance.


Ensuite attention, un piano à queue s'avance. Un écran transparent tombe sur la scène. Polnareff s'installe derrière son instrument de prédilection, et confirme par la même occasion qu'il n'y a pas que vocalement qu'il a de beaux restes. Quelque chose de certain, c'est qu'il n'a pas d'arthrose aux articulations des doigts le garçon: quelle maîtrise! On n'est pas premier prix de conservatoire national à 12 ans par hasard... Le gars fait ce qu'il veut quand il veut, c'est bluffant. Et puis surtout, il se permet d'enchaîner "L'homme qui pleurait des larmes de verre", "Qui a tué grand-maman?" et "Lettre à France". Et là, on se dit, respect. Oubliées les polémiques, Cetelem, le look improbable... Là, c'est du génie à l'état pur. En plus le light-show est à la hauteur de ces trois merveilles, c'est tout simplement grandiose.


"L'homme en rouge" derrière fait un peu cheap, mais finalement se révèle plus convaincant en live qu'en version studio. En revanche Polnareff est vocalement moins à l'aise sur ce morceau que sur les autres, on sent qu'il est plus récent. Très très bonne surprise avec "I love you because", Polnareff s'excusant à le fin de son interprétation (pourtant excellente!) en nous disant que cette chanson lui rappelait des souvenirs personnels...

Allez hop, une paire de tueries derrière, "Love me please love me" enchaîné au "Bal des Laze", ça c'est fait. Je ne suis toujours pas convaincu des arrangements presque heavy sur ce dernier morceau, je leur préfère le côté liturgique de la version originale, mais bon, ça reste du haut de gamme.


Histoire de souffler un peu, Polnareff se retire ensuite de scène et laisse ses deux guitaristes se lâcher complètement avant que les autres musiciens n'embrayent avec eux sur une reprise instrumentale du "Smoke on the water" de Deep Purple. Bien sympathique, même si le duo de guitar heroes tournait parfois à la démonstration technique sans réelle mélodie.

Polnareff revient ensuite, et on va avoir du tube jusqu'à la fin. On notera une version rock de "La mouche" excellente, des lumières sublimes sur le bien drôle "Où est la Tosca?", une partie instrumentale splendide sur "Goodbye Marylou", une impro au piano dantesque sur le final de "Ame câline" et l'inévitable karaoké géant sur le "On ira tous au paradis" final. Sur ce morceau, il descend d'ailleurs saluer le premier rang de la fosse, en empruntant, non pas un escalier, mais une sorte de monte-charges miniature. Ses difficultés (relatives!) de déplacement observées plus tôt dans la loge expliquent sans doute l'utilisation de cet engin.

Concert parfaitement maîtrisé, public ravi à la fin, 2h10 d'une démonstration musicale réussie quasi de bout en bout ("Ophélie...", je me répète, oui mais non). Et au vu de la forme vocale et pianistique du monsieur, ce serait quand même très dommage qu'il n'enregistre plus rien de nouveau, car il en a encore sous le coude.


Set-list:

Je suis un homme
La poupée qui fait non
L'amour avec toi
Sous quelle étoile suis-je né?
Ophélie flagrant des lits
Tam-tam (l'homme préhisto)
L'homme qui pleurait des larmes de verre
Qui a tué grand-maman?
Lettre à France
L'homme en rouge
I love you because
Love me, please love me
Le bal des Laze
Interlude "Guitar heroes"
La mouche
Holidays
Où est la Tosca?
Je t'aime
Dans la rue
Y'a qu'un ch'veu
Goodbye Marylou

Rappel:
Kâma-Sutra
Ame câline
Tout, tout pour ma chérie
On ira tous au paradis

dimanche 13 novembre 2016

Les Insus remettent le couvert en 2017

Au vu du succès de leur tournée 2016, les Insus remonteront sur scène en 2017 pour plusieurs concerts, le dernier d'entre eux se déroulant au Stade de France. Les réservations ouvriront le 22 novembre, certaines pré-réservations pourront se faire via le site officiel du groupe dès le 21.
Les dates annoncées (pour le moment?) sont les suivantes:

- 30 juin: festival "La nuit de l'Erdre" (Nort-sur-Erdre)
- 8 juillet: American Tours Festival (Tours)
- 13 juillet: festival Les Nuits Bressanes (Louhans)
- 17 juillet: Vienne (théâtre antique)
- 19 juillet: festival de Nîmes (arènes de Nîmes)
- 22 juillet: festival Nice Music Festival (Nice)
- 25 juillet: Bayonne (arènes)
- 15 septembre: Stade de France

La nouveauté du jour: Pink Floyd - "Nothing Part 14"

Extrait du coffret tout juste sorti, ce "Nothing part 14" permet d'entendre le groupe en plein processus de création de ce qui deviendra "Echoes". Chose rassurante, on se rend compte quand même qu'on ne pond pas un morceau pareil en 10 secondes, et que ça demande un paquet de travail!


Musique: David Gilmour, Nick Mason, Roger Waters & Rick Wright.
Production: Pink Floyd.

samedi 12 novembre 2016

La pépite du jour: The Smiths - "How soon is now?"

Morceau très peu représentatif du reste de la discographie des Smiths, mais ô combien génial, "How soon is now?" bénéficie d'une production ahurissante de John Porter. Extrêmement en avance sur leur temps (la chanson a été enregistrée en 1984!), les arrangements sont quasiment noisy, avec des guitares tournoyant de partout. Morrissey signe quelques-uns de ses vers les plus réussis ("I'm a human and I need to be loved / Just like everybody else does"), pendant que Johnny Marr empile les couches de guitares cradingues. Morceau qui a connu une seconde jeunesse dans les années 90, la reprise qu'en avaient fait les obscurs Love Spit Love ayant servi de générique à la série "Charmed".



Paroles: Morrissey.
Musique: Johnny Marr.
Production: John Porter.

vendredi 11 novembre 2016

Leonard Cohen 1934-2016

Peut-être savait-il lui-même, à l'instar de David Bowie plus tôt cette année, que sa fin était proche. Partir sur You Want It Darker, album très sombre et très réussi restera donc le dernier coup d'éclat de la carrière de Leonard Cohen.
Pour le grand public, il est souvent synonyme de "Suzanne" et de guitares autour de feux de camp, mais Cohen était bien évidemment beaucoup plus que ça. Un poète d'abord, ses textes étant avant tout des poèmes plus que des paroles (il a d'ailleurs commencé sa carrière d'artiste en tant qu'écrivain et non comme chanteur). Un remarquable mélodiste ensuite, bon nombre de ses compositions ("Bird on the wire", "Last year's man", "Who by fire"...) étant basées sur des musiques remarquables. Il sut également au début de sa carrière s'entourer d'arrangeurs-producteurs lui donnant un son caractéristique, avec une guitare jouée en picking mixée très en avant et des choeurs féminins angéliques derrière.
Dans les années 80, il a écrit un paquet de grandes chansons, malheureusement un peu plombées par des arrangements très marqués par leur époque. Il faudra ainsi attendre les années 90 et la reprise de son "Hallelujah" par Jeff Buckley pour que tout le monde se rende compte de la qualité et de la puissance de cette chanson.
Il se retirera ensuite au sein d'une communauté bouddhiste, devenant même moine (!) avant de revenir sur scène, notamment suite aux malversations financières de son agent, qui vont le laisser sur la paille. Sa tournée en 2008 sera un véritable triomphe, et lui donnera l'envie de revenir en studio. Trois albums ont ainsi vu le jour ces dix dernières années, n'ayant pas à rougir de la comparaison avec les premiers enregistrés par l'artiste.

A titre tout personnel, j'ai eu la chance d'aller l'applaudir au théâtre antique de Fourvière à Lyon en 2008. Lorsque "If it be your will" fur interprétée de la façon qui suit, ce fut un moment quasi mystique, le temps semblant s'être suspendu le temps que les Webb Sisters chantent cette chanson qui s'apparente davantage à une prière. Ce fut un moment bouleversant, au sens premier du terme.

Merci pour tout, monsieur Cohen.


Paroles & musique: Leonard Cohen.
Adaptation française du texte par Graeme Allwright lisible ici.

jeudi 10 novembre 2016

La reprise du jour: Bruce Springsteen & The E Street Band - "This land is your land" (Woody Guthrie)

Chanson d'actualité, initialement écrite par Woody Guthrie en réponse au "God bless America" qu'il trouvait particulièrement tarte. Springsteen l'a reprise moult fois, voici la version présente sur le triple live Live 1975-85. Frissons garantis à 3'13 lorsque tout le E Street Band débarque.


Paroles: Woody Guthrie.
Musique: traditionnel arrangé par Woody Guhrie.

mercredi 9 novembre 2016

La nouveauté du jour: The Rolling Stones - "Hate to see you go"

Le premier vrai single du futur album. Pas de doute, ça va être du blues, du blues et encore du blues!


Paroles & musique: Little Walter.
Production: Don Was & The Glimmer Twins.

mardi 8 novembre 2016

Arcade Fire: tournée estivale en 2017?

Ils annoncent en tous cas leur participation au festival de l'île de Wight le 11 juin prochain, pour une unique date anglaise. Reste à savoir si d'autres dates européennes seront annoncées!

lundi 7 novembre 2016

La pépite du jour: Les Insus - "Ex Robin des Bois" (live Trabendo)

Initiative très intéressante de la part des Insus (Téléphone sans Corinne Marienneau pour ceux qui n'auraient pas suivi): finir leur tournée par un concert "surprise" dans une petite salle (le Trabendo) en annonçant d'emblée qu'ils ne joueraient que des titres...non joués durant la tournée! Ca a donné la set-list consultable ici, avec effectivement que du rare, sauf pour ce qui est du dernier rappel. L'occasion de réentendre cet excellent titre, aux paroles qui trouvent une certaine résonance plus de 20 ans après la génèse du morceau.


Paroles: Jean-Louis Aubert.
Musique: Téléphone.

dimanche 6 novembre 2016

Les disques à écouter une fois dans sa vie: Depeche Mode - Violator


World in my eyes
Sweetest perfection
Personal Jesus
Halo
Waiting for the night
Enjoy the silence
Policy of truth
Blue dress
Clean

Paroles & musique: Martin Gore

Production: Depeche Mode & Flood

Durée: 47:02

Date de parution: 19 mars 1990

La mue avait été lente et progressive. Depeche Mode avait commencé comme un groupe type boys band au début des années 80, avec des titres dansants et arrangés de façon assez cheap, "Just can't get enough" en étant le symbole. Puis Vince Clarke, compositeur quasi exclusif du premier album du groupe (Speak & Spell) quitte le navire, Alan Wilder arrive et Martin Gore prend le relais au niveau compositions. Et l'évolution se fait, morceau après morceau, album après album. Même si des cohortes de jeunes filles continuent de s'intéresser davantage au physique des membres du groupe qu'à leurs compositions, celle-ci changent progressivement d'orientation. Des tubes dansants du début, on arrive à des chansons plus sombres, plus travaillées, avec des accords mineurs qui viennent ajouter de la tristesse et de la mélancolie à des rythmes toujours assez sautillants. Les morceaux "Everything counts" et surtout "Shake the disease" en sont ainsi les preuves les plus éclatantes.

Et puis deux albums coup sur coup vont venir enfoncer le clou: Black Celebration (1986) d'abord, qui annonce dès son titre la couleur, et qui contient une palanquée de morceaux de grande classe ("Black celebration", "A question of time" et "Stripped" pour ne citer qu'eux). Music For The Masses l'année suivante ensuite, album quasi parfait, qui contient certains des titres les plus connus et les plus réussis du groupe ("Never let me down again" et "Behind the wheel" notamment), et qui aborde des sujets pas franchement comiques (la drogue entre autres). La tournée suivante est triomphale (cf. le film 101 et la version hallucinante de "Never let me down again") mais laisse le groupe lessivé. Il faudra attendre trois ans pour voir un nouvel album arriver, mais c'est peu dire que l'attente en valait la peine.

Pour l'élaboration de ce disque, la répartition des rôles va être la suivante, en caricaturant bien évidemment à l'extrême: Martin Gore va se charger des compositions, avec des demos très dépouillées (cf. celle de "Enjoy the silence" qui se trouve sur YouTube), Alan Wilder s'occupera avec le producteur Flood du gros des arrangements, Dave Gahan posera sa voix là-dessus, et Andy Fletcher va...ben...va faire semblant de jouer du synthé sur scène et s'occuper de la caisse (on schématise mais c'est un peu ça, d'ailleurs c'est toujours ça 25 ans après). En précisant que Gore commençait tout doucement à avoir un penchant problématique pour la bouteille et que Gahan commençait de son côté à confondre sucre en poudre et substances illicites... Bref, l'énorme succès de la précédente tournée n'avait pas eu que des répercussions positives.

L'album s'ouvre par "World in my eyes", et dès les toutes premières secondes, on est saisi par l'énorme évolution du son du groupe depuis l'album précédent. Si Music For The Masses était déjà bien arrangé, il souffrait d'un manque d'amplitude du son, on avait un peu l'impression que le groupe jouait au fond d'une boîte à chaussures. Là, c'est tout l'inverse. Le son tournoie, il y a des petites trouvailles sonores qui jaillissent de partout, le gimmick de synthé fait dodeliner de la tête juste ce qu'il faut, et Gahan est impérial par là-dessus. Une entrée en matière de toute beauté.

"Sweetest perfection" lorgne davantage du côté du mid-tempo, avec un rythme infernal, tout en à-coups, et une très belle mélodie. L'occasion de rappeler combien Martin Gore est un mélodiste doué, quand bien même le son de Depeche Mode se caractérise par un côté synthétique/industriel.

Et puis arrive la première grosse baffe du disque. "Personal Jesus" et son riff de guitare bluesy, futur grand classique du groupe et énorme tube mondial, qui fut même repris par Johnny Cash himself. Tout y est dans ce morceau: riff imparable, rythmique dantesque (la reprise avec les halètements est un coup de génie), paroles à faire soulever les stades ("reach out and touch faith!"), bref c'est du très lourd. A noter que la version diffusée en radio diffère sensiblement de la version album, puisque toute la dernière minute est modifiée. Si le single se "contente" de faire durer le "reach out and touch faith", la version album offre un final démentiel, quasiment 100% instrumental, avec des loopings sonores extraordinaires, une utilisation maximale de la stéréo, et des coups de boutoirs rythmiques hyper puissants. La preuve aussi que Martin Gore est aussi un guitariste, certes limité (il recyclera le riff en question sur bon nombre de morceaux: "I feel you", "Dream on", "Goodbye"...), mais qui assume ses inspirations blues.

"Halo" fait presque pâle figure après cette gifle, alors qu'il s'agit d'un très bon morceau, là encore très travaillé niveau production, avec une voix de Gahan encore parfaite.

Et puis voilà qu'arrive LE joyau du disque. "Waiting for the night" (initialement intitulée "Waiting for the night to fall", mais il y a eu erreur d'impression!). Ballade déchirante, portée par des arrangements quasi "aquatiques" (on se croit en immersion dès l'intro), des paroles faussement apaisantes, des voix qui se répondent et s'entremêlent... C'est clair que le groupe a dû passer de solides heures à arranger cette chanson, mais le résultat est exceptionnel... Et alors même que les derniers choeurs s'évanouissent, voici que retentit l'intro reconnaissable entre mille d'"Enjoy the silence".

De la ballade acoustique initialement écrite par Gore, on arrive à un morceau certes rythmé, voire dansant, mais aussi sombre, avec des accords mineurs de partout, des paroles pas franchement à se taper les fesses par terre ("Les mots sont particulièrement inutiles / Ils ne peuvent que causer du mal"). Le résultat donne une alchimie parfaite, et le plus gros tube de toute la carrière de Depeche Mode. En plus de cela, le clip, dans lequel Dave Gahan erre en tenue de roi dans des paysages vides de tout autre occupant, est lui aussi une réussite totale. Les innombrables passages radio n'y font rien: "Enjoy the silence" est un véritable classique de la musique pop-rock, et qui va rameuter de nouveaux adeptes à la galaxie Depeche Mode.

Le morceau se termine avec un "intermède caché" (en tout cas non mentionné sur la pochette), "Crucified", avec la voix de Martin Gore complètement déformée. Ce petit interlude de moins de 2 minutes aboutit à l'intro de "Policy of truth". Et là, on se demande où ils vont s'arrêter. Le petit riff de synthé est une nouvelle fois complètement imparable, les paroles sont brillantes - Gore prévient l'auditeur qu'il verra ses problèmes se multiplier s'il s'évertue à rechercher uniquement la vérité - et contiennent encore une fois une affirmation qui claque (""Never again" is what you swore the time before"). Encore une réussite totale.

Martin Gore s'empare ensuite du micro et interprète la mélancolique "Blue dress", portée par une jolie mélodie et, une énième fois, des arrangements splendides, avec notamment en fin de mesure ce son évoquant la porte d'un sous-marin se refermant. Passé un nouveau petit interlude caché, "Clean" vient conclure l'album de façon bien sombre, avec une intro décalquant au passage celle du "One of these days" de Pink Floyd. C'est donc sur cette note lugubre que se referme Violator, qui montre un groupe véritablement au sommet de son art et de sa créativité. Si, incontestablement, les Depeche Mode publieront par la suite de très bons morceaux, voire de très bons albums (Ultra notamment), il est difficile de ne pas voir dans la doublette Music For The Masses / Violator ce que ce groupe a publié de mieux.

En cadeau, la version originale de "Personal Jesus", avec ce final apocalyptique (à partir de 3'22) que le groupe a jugé risqué pour les passages en radio, d'où une version single édulcorée.